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Nouveau venu chez Massacre Records, Coronatus, un groupe allemand dont le nom rappelle à certains la chanteuse Dance (Cf. Thrashocore, bravo à eux) et pour moi ce sera la bière, mexicaine si je ne m’abuse, insipide. Triste prélude me dira-t-on, et oui apparemment la presse internet s’est donné le mot pour fusiller dès son premier album et après cinq ans d’existence les allemands  de Coronatus.

Mais vu que tout suspect est innocent jusqu’à preuve du contraire je m’en vais vous dresser le portrait robot du suspect.

Style déclaré : Métal Gothique
--> Après vérification il me semble que ce groupe est beaucoup plus à rapprocher d’un pseudo Nightwish ou du moins un enième groupe infestant cette scène métal à chanteuses. Comme l’a fait remarquer Emmanuel d’Obskure dans sa chronique, l’étiquette gothique est aujourd’hui donnée un peu comme un nouvel argument marketing et à tort et à travers.
On a ici quelque chose de très heavy où tout se base sur les rythmiques qui faut bien l’avouer sont solides car parfaitement mises en valeur par une production parfaite. Que ce soit les guitares ou la batterie, elles écrasent tout sur leur passage. Cela dit elles écrasent aussi les soli qu’on a presque du mal à discerner au milieu des orchestrations indigestes et des grosses rythmiques.

Production :
- Enregistrement et Mixage: Markus Stock et Tobias Schoenemann (The Vision Bleak)
- Mastering : Mika Jussila (euh… Finnvox bands quoi…)

Il va sans dire, un son énorme et forcément dense. Alors oui c’est dense, c’est lourd, grosse rythmique, tout plein d’orchestrations qui font office de fond sonore et des chanteuses, ah oui je ne vous avais pas dis il y en a deux, très en avant. Cela dit le fait d’avoir deux chanteuses ne permet pas de gagner en richesse et en hétérogénéité. Dès The Scream Of The Butterfly on a l’impression d’avoir du pseudo diva métal. Toutes les compositions sont du même tonneau pendant 39 minutes, ça pourrait sembler court comme ça mais c’est en fait amplement suffisant. Les compositions sont faciles, même si quand même techniques, et ne laissent pas de souvenirs impérissables à l’auditeur.
On ne restera pas insensible au côté entrainant de la rythmique de Silberlicht mais le chant fait encore et toujours tâche. Si l’on pense par moment à Tarja on pourra aussi penser à Epica à l’écoute des orchestrations de Ich Atme Zeit avant que le chant ballade Tarja revienne.
On est là dans le pur cliché, j’en veux pour preuve My Rose Desire qui nous fournit une introduction et un refrain pur power cliché, on changerait les chanteuses avec un chanteur et on obtiendrait un mauvais groupe de power.
On aura aussi des interludes parfaitement dispensables comme Winter basées sur un arpège. Dans ce flot de compositions moisies, j’ai seulement un peu apprécié l’entrainante Requiem Tabernam.

Bon arrêtons, pas besoin d’aller par quatre chemins, vous l’aurez compris qu’on a là un album qui se passe en fond sonore car bien produit mais au final complètement creux dès qu’on enlève les rythmiques lourdingues et pas originales pour deux sous. Toi qui me lis, ne te laisse pas aguicher par les deux chanteuses !! Ne te laisse pas aguicher par la production à la finlandaise !! Passe ton chemin. Allez 5 parce que la prod le rend pas non plus honteusement non commercialisable.

Dreamer

0 Comments 04 novembre 2007
Whysy

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