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ReinXeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeed !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Aaaaaaaaah les enfants, amis lecteurs passionnés de musique à forte distorsion électrique, et autres internautes tombés par hasard sur cette page… Vous ne pouvez imaginer la joie que votre modeste serviteur a ressentie à l’annonce de la parution du troisième album du groupe phare du speed mélodique, le géniallissime Rienxeed. Après deux productions monumentales publiées coup sur coup qui ont littéralement transcendé la définition de l’Art,The Light en 2008 et Higher en 2009, et flagellé les poseurs à coup de scoubidous fuchsia, les  amateurs attentifs  des sorties métalliques ne pouvaient se douter que le virtuose hyperactif allait une nouvelle fois illuminer l’année d’une nouvelle compilation de métal flamboyant qui claque les nano-rangers.

Il faut dire que Tommy Johansson s’est littéralement démultiplié ces derniers temps, enchaînant les reprises iconoclastes les plus décalées (Doctor Jones d’Aqua, LA voix de Malena Ernman candidate suédoise à l’Eurovision 2009  , Primo Victoria de Sabaton et même un titre de Céline Dion) ou en développant un genre musical avant-gardiste, le F-type metal, passage à la moulinette speed de l’œuvre d’E-type (rappellez vous la dance des années 1990, "It’s a russian lullaby"..)dont les accointances avec notre genre de prédilection  sont vraiment stupéfiantes tant ses chansons sont éloignées de notre genre préféré.  Sa longue chevelure qui dénotait grandement dans le milieu boule à zéro des DJ aurait dû me mettre la puce à l’oreille, cet artiste aime le métal et il pratique régulièrement des apparitions avec ses compatriotes The Poodles. Bref  Si on ajoute la naissance  prochaine  de son groupe néoclassique Golden Resurrection annoncé pour la fin de l’année avec un premier album fort prometteur, Glory to my King, on  ne peut qu’être ébahi par une telle créativité et une telle passion. Que cache cette activité débridée qui donnerait une attaque au jeune moyen de quatrième B dont l’encéphalogramme ne s’agite que lorqu’il fait ses lacets ou qu’il roule ses clopes ? Les parutions répétées ne sont-elles pas signe de redites, de répétitions voir de fuite en avant d’une formation déjà légendaire et qui a tout à perdre ? Le Swaziland oriental va-t-il prendre un titre de ce nouvel album comme hymne national ? Une nouvelle fois, un faisceau d’interrogation accompagne la sortie de ce Majestic qu’on espère des plus…euh…majesteux :p

Pour la production je laisse aux experts auto-consacrés de la pureté phonique le soin de disqualifier cet opus, les guitares sont bien mises en avant et le son kitsch fait partie du genre. Laissons pérorer les grincheux, les goitreux et autres crustacés du bulbe embourbés dans leurs conceptions  datant du pré-jurassiques. Majestic est là, à porter de tympan, frétillant et svelte comme votre serviteur devant une bouteille de Pomerol 2001, insolent prétendant à un troisième titre d’affilé d’album de l’année pour les amateurs de musique lumineuse sur fond de double pédales enfiévrées. Et y’a du nouveau, Majestic se voulant être un album transitoire entre un Higher détonnant et le quatrième album annoncé pour février 2011 qui sera conceptuel, fouillé et différent....J’en salive d’avance.. mais ce troisième album  conserve les ingrédients forts de la patte Reinxeedienne.

En effet, l’auditeur retrouve avec délice un quarteron d’hymnes de stade de speed mélodique( fin sans les stades pour l’instant) : Invincible et sa mélodie irrésistible, c’est le « Fantasia » de ce Majestic, Melody of life qui se fredonne le sourire aux lèvres pendant des semaines !Tommy est un génie  qui assène des plans, des riffs et des soli à en faire pleurer les boucs amateurs de Cannibal corpse. Dès qu’il s’agit de composer des hits  immédiats (Neverland), bourrés à raz bord de mélodies entêtantes (Majestic) ou parsemés de solo malmsteenien (ah le mouvement central de Paradise), ReinXeed est au métal ce que le Calva est au fin de repas, un indispensable, un must.. la quintessence !!

On retrouve aussi dans ce Majestic les chevauchées aussi kitchissimes qu’uniques de ReinXeed. Lle maestro définit lui-même ses compositions comme de l’Adventure Metal. Proche dans l’esprit du Holywood métal si cher à Rhapsody , cet Adventure Metal relève d’une autre approche créative avec des orchestrations guillerettes, féériques, chevaleresques. Lighting strike again est le titre qui correspond le plus à cette dimension opératique, filmographique d’une musique disney-sous-amphet (Sword In Stone). Atlantis est ainsi la bande son épique et endiablée d’une symphonie océanique qui procure à son auditeur  l’envie irrésistible de monter un Poney, un Shetland, un ânon et de partir chevaucher à bride abattue dans une croisade légendaire contre les pique assiettes , la musique de ReinXeed soulève l’allégresse et par ces temps de constipations gouvernementales sur la réforme des retraites, il est bon de puiser en Majestic de la  sincérité, de la joie, de la gaieté et même une certaine force.

Et cette voix claire, limpide, cristalline, aérienne.. Tommy  fait partie des chanteurs à la Fabio Lione ou Olaf Thorsen dont on sait qu’ils sont nés pour s’époumoner sur des hymnes mais dans une vaine suraigüe avec des  lignes de chant qui sont prenantes, relevées, sucrées et positives (ah Second Chance, ce monument quasi caricatural de sucre glace et de crème chantilly)il en donnerait des caries au sourires hoolywoodiens tellement il est sirupeux !!  Cependant, cette chronique n’a abordé jusque là que les points forts traditionnels du groupe alors que Majestic comporte quelques surprises qu'il est intéressant de présenter.

Tout d’abord on peut constater un allongement des durées des titres proches ou dépassant les 6 minutes pour certains d’entre eux. Majestic développe  des incursions progressives dans une voix proche de SymphonyX (voix en canon, digression instrumentale, ambiance fouillée). Atlantis et Deep under the Sea sont, je pense, les titres qui représentent le mieux ce à quoi ReinXeed devrait tendre à l’avenir. Le groupe a pris la peine d’évoluer, de développer ses mélodies dans une vaine épique proche de l’inoubliable Eternity de The Light avec un  Ligthing strikes again, un Sword in Stone ou enfin le tonitruant titre éponyme Majestic, croisement speed entre Theater of salvation d’Edguy et The winner takes it all d’Abba. Une merveille qui soulèvera des pyramides d’éloges pour des siècles et des siècles !!

Autre nouveauté le contrepied, le break, la rupture de milieu de titres pour dérouter l’auditeur (Once upon a time, Neverland et son final à voix criée),l’approche créative se veut plus progressive et complexe d’où des titres plus surprenants. Rassurez vous amis lecteurs, ReinXeed ne donne pas encore dans le doom introspectif, mais pour la première fois, le groupe a développé les atmosphères épiques de son répertoires et changé en plein milieu ou aux deux tiers des morceaux, l’orientation de ses chansons. Les titres en sont moins évidents et gagnent en intérêt.

Cependant la force de The Light et d’Higher était d’avoir proposé que des titres forts, à forte intensité et aux mélodies exubérantes. Ici deux titres sur douze échappent pour la première fois au moule, à la griffe, au label « quintessence du Speed », c’est Never lie et  Paradise. Never Lie   apparait plus facile, moins entraînant, plus simple tandis que Paradise si on excepte son solo étincelant est un hymne de seconde main par rapport aux autres.. Il faut dire que le cd se compose de 12 titres là où ces immortels aînés  ne dépassaient pas la dizaine mais ce remplissage bienheureux semble diluer, pour la première fois l’écoute de l’album. C’est faire la fine bouche, pinailler pour l’amour du détail mais les qualités des deux prédécesseurs de Majestic étaient tellement élevées qu’on peut qu’être exigeant envers ce groupe phare.

Mais ce léger accroc peut il faire chuter ReinXeed de son piédestal ??Peut on banaliser de telles réussites au point de ne pas lui accorder son 10 ?  Assurément non…. Tommy n’a pas de temps à perdre, il laisse une nouvelle fois la concurrence sur place et signe assurément un prétendant sérieux à la consécration de classique. Majestic est une nouvelle déflagration de speed mais une chtouille en dessous par rapport à ces deux prédecesseurs, quoique…Alors 10 ?? 9,86 ??? qu’importe !! Inclassable car hors classement, Reinxeed reste le passé, le présent le futur.

PS : L’édition japonaise contient un titre exceptionnel : Forever Carry on. Je ne suis pas partisan de ces éditions aux bonus souvent superflus et aux prix prohibitifs qui m’ont toujours faits jalousés mes camarades métalleurs nippons, mais essayez de jeter une oreille dessus c’est un hymne au speed avec un refrain et un solo celtique où on tape des mains comme mamie devant vivement dimanche ou Chris devant une VHS des années Claudes Bez  !!

0 Comments 17 octobre 2010
Whysy

Whysy

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