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Voilà une chronique que je vais avoir du mal à boucler, tant les larmes –de joie- qui ruissellent sur mes joues brouillent ma vision. NEMESEA…. vous prenez NIGHTWISH, THERION, WITHIN TEMPTATION et EPICA, tant qu’à faire, vous n’en gardez que le meilleur, vous mélangez, et vous obtenez NEMESEA.
Voilà des petits jeunes –la vingtaine, pas beaucoup plus- inconnus jusqu’alors, et qui dés le premier morceau de cet opus vous bluffent complètement. Le son est puissant, que dis-je, terrassant – Sascha PAETH paraît tout à coup à la traîne-, la voix de Manda est carrément sublime – Simone et Tarja ont une nouvelle copine…- la mélodie vous prend aux tripes, une pincée de chœurs – attention, hein, des vrais chœurs avec sopranos, ténors et tout le toutim- un duo basse-batterie qui vous percute le thorax comme des coups de poings , une science déjà consommée dans l’art du dosage des effets…Bon, c’est pas compliqué, là, vous vous dites que c’est pas possible, que vous rêvez…Ben oui, justement, vous l’avez rêvé, NEMESEA l’a fait.
Bien sûr, on va dire : «  OK, avec Papaduck, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. D’ailleurs y met que des bonnes notes, y s’emballe facile, cet album il l’a écouté qu’une seule fois et ça y est, c’est la huitième merveille du métal ». OK, mais je signale que j’ai aucun Obispo ou Pagny dans ma cdthèque, ce qui devrait me donner une certaine crédibilité, quand même.
Ce MANA est immédiat, nul besoin de l’écouter 156 fois pour commencer à se pénétrer d’une ombre de mélodie. «  Ouh la la, qu’on va me dire, et la durée de vie, alors ? » Décidément, vous êtes des teigneux, aujourd’hui … Vous remarquerez que la mémoire collective ne retient que des titres immédiats, et que leur durée de vie pour nombre d’entre eux est plus que conséquente. Allez, qui me fredonne un petit coup de Yellow submarine ?
La pièce centrale – et maîtresse- MORTALITAS est un parfait condensé du savoir de ces jeunes gens. Chœurs en latin pour une ambiance mystique, orchestrations ébouriffantes, partie instrumentale en forme de space opéra transpercée de soli de guitares lumineux… Et bien sûr, la voix de Manda, qui peut se faire douce et tendre à nos oreilles au point de nous faire croire intimement complices avant de disparaître dans l’éther d’une envolée soprano – ah, la cruelle-
Ce MANA titille tous nos sens, concocté par de redoutables sorciers qui ont certainement beaucoup écouté, et en ont gardé toute la quintessence. Et cela est aussi vrai en terme de timing : 46 minutes pour 12 morceaux, juste le temps nécessaire pour être surpris, bousculé et charmé sans inutiles redondances.
Au pays des tulipes et du gouda, NEMESEA fait d’ores et déjà figure de prétendant sérieux au trône du gothique symphonique ( en le dépoussiérant un peu au passage). Obligeant EPICA à se déchaîner sur son prochain opus et à nous surprendre autrement que par de jolis packagings .
Isidore Dubuisson l’a dit : «  L’éternel est féminin. » Et Manda en est la preuve.
Et moi, je suis prem’s pour son fan club. PapaDuck

PS : si vous êtes incapable de fredonner Yellow Submarine, veuillez regagner votre planète illico.

0 Comments 04 juin 2005
Whysy

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