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Capture de Marbles :Quelques billes, en guise d’yeux, figés par une sensibilité subtile. Mélodies sublimant un univers de tendresse, portant ses échos en tout point de mon être. Pendant sonore de mes sentiments, la musique fait de ce moment, un souvenir inscrit dans les mémoires. Au rythme de mes respirations, au rythme de mes pensées, au rythme de mon sang, glisse un songe musical nimbé de lumières. Gorge nouée, yeux dans le vague, tête pleine d’images et de vers, je me souviens… En quelques lignes, voilà une des écoutes de Marbles qui m’aura le plus transporté. Pilier, référence, consensus de fans, Marbles est un monument issu de la conséquente discographie de Marillion. Sorti sous différentes éditions, ce breuvage divin est évidemment à consommer sur sa version la plus complète contenant 2 cd, vendue sur Racket Records le label de Marillion, et ce sans modération. Il serait, en effet, bête de perdre ne serait-ce qu’une minute de ce moment d’anthologie. La tournée qui s’ensuivra déclinera, d’ailleurs, cette œuvre de différentes manières, que ce soit une version intégrale avec Marbles By The Sea ou par une précieuse sélection de morceaux intégrée à d’autres titres de Marillion pour le DVD de Marbles Live.  Une sorte d’aura englobe cet album qui navigue entre prog rock et pop rock de génie. L’univers tissé ici a reçu suffisamment d’adjectifs en introduction pour que vous vous en fassiez une idée. Loin de se suffire à un album mélancolique, atmosphérique, sensible et tendre (The Only Unforgivable Thing, Genie, Angelina, Fantastic Place), il détient aussi des passages légèrement plus saturés soit groovy comme avec The Damage, Drilling Holes, soit intenses. Ces dernières faisant parties intégrantes d’un ensemble progressif plus vaste comme c’est le cas avec The Invisible Man, Ocean Cloud ou Neverland qui sont les pièces maitresses autour desquelles s’articulent les deux cds. Les formats peuvent donc aller des plus directs comme aux plus développés, nous fournissant tour à tour, des tubes de pop anglaise tels Don’t Hurt Yourself ou encore un You’re Gone à la U2, quand ce n’est des morceaux d’anthologies qui resteront à jamais inscrits dans l’histoire du rock progressif.  Au milieu de tout cela se situe le concept de Marbles éparpillé en quatre morceaux sur tout cet album. Je vous passerai les détails du concept et vous laisserai découvrir tout cela par vous-mêmes, pour seule indication, l’objet de ce concept : une fuite du monde, par le biais des souvenirs de l’enfance piégés dans quelques billes. Cet univers, on le doit en grande partie à la voix de Steve Hogarth qui écrit tous les textes et qui les vit avec un réalisme saisissant. On côtoie en permanence le sensible : la voix semble varier à l’infini donnant une opulente palette d’émotions. On saluera d’ailleurs au passage ses qualités aussi bien d’interprète que de compositeur. Les textes et les mélodies à pleurer pleuvent et ne cessent qu’à l’arrêt du cd. A cela, vient s’adjoindre tout le travail fait sur les ambiances développées par le groupe, et emmenées de mains de maître par le clavier Mark Kelly et le guitariste Steve Rothery qui nous livrent un instant de sublime à part entière. Les mélodies sont froides ou chaudes, quoiqu’il en soit, jamais neutres, elles se font l’argument et le verbe de ce chef-d’œuvre qu’est Marbles. Vont-elles quérir les sentiments de l’auditeur où s’agit-il d’un parfait transfert du compositeur à l’auditeur ?  Peu importe… Là n’est pas la question. La question c’est de l’acquérir, car ce double album est un monument incontournable à ceux qui aiment les musiques sensibles et atmosphériques. Ceux qui ne se satisferaient que d’albums saturés doivent impérativement passer leur chemin. Quand aux autres vous savez ce qu’il vous reste à faire.  Drea!er

0 Comments 23 novembre 2007
Whysy

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