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Rob Marcello et Frank Vestry sont de grands romantiques. Il existe cependant plusieurs sortes d’individus romantiques, ces deux-là faisant dans le romantisme direct et exagérément sensuel. Pour Frank Vestry (le chanteur) et Rob Marcello (le guitariste), le rock sera ainsi le moyen d’exprimer leur amour à revendre et leur attirance pour le sexe opposé, de pleurer leurs déceptions amoureuses mais aussi d’envisager bien vite de nouvelles conquêtes. Nos deux compères jouent donc par définition du Hard Rock Glam. Moi qui croyais l’époque du glam révolue, je constate que l’irréductible Frank Vestry a dû se faire prescrire les petites pillules bleues pour repartir de plus belle et pouvoir suivre son nouveau jeune pote Rob Marcello sur les routes de l’amour ; vas-y Franky c’est bon !

Ou plutôt « assez bon » pour être précis. Déjà, il ne faut pas avoir peur de prendre un coup de vieux ou de passer pour un has been pour écouter ce genre de disque. Moi au moins j’ai une excuse : je dois le chroniquer. Mais n’ayez pas peur de franchir le pas vous aussi, je vous assure que vous trouverez quelques trucs assez sympas dans ce Marcello-Vestry. Vous pourrez par exemple savourer ce bon vieux son de batterie très Glam-Rock, mais aussi apprécier ces petits refrains dans le pur style Def Leppard, ou mieux encore les chanter sous votre douche avec la même sensualité que Frank Vestry. Amis rockeurs aux grands cœurs, vous qui ressortez de temps en temps vos vieux disques de Bon Jovi, ce disque est peut-être fait pour vous !

Je pourrais continuer ce petit jeu de comparaison en vous disant qu’un titre comme all I wanna do is U rappelle les égarements Hard FM de Toto, que what you mean aurait très bien pu être écrit par Brian Adams, et que one more night a un petit arrière-goût de Genesis. C’est vrai, toutes ces influences n’ont pas grand chose à voir avec le Heavy, mais là je vous contre tout de suite en vous parlant du guitariste Rob Marcello. Il faut dire que cet as de la six cordes aime le Hard Rock et réussit à en enrober la plupart des titres. Le gars est hyper influencé par Eddie Van Halen, on le ressent particulièrement sur les titres ready or not ou all I wanna do is U, mais il assure de bons riffs tout en faisant preuve d’une certaine finesse (d’un certain doigté comme diraient les spécialistes).

Pour être honnête, je n’ai pas pu m’immerger à fond dans ce disque, nos deux comparses poussant le vice du retour aux années 80 parfois un peu trop loin. J’ai même carrément ri sur without you et ses claviers rétros dignes des bandes sons légendaires comme Le Flic De Beverly Hills (Marcello et Vestry sont originaires de là-bas, coïncidence ?) ou les bons vieux Terence Hill et Bud Spencer. Je n’ai pas mieux supporté le slow what you mean, trop fleur bleue, trop c’est trop quoi !

Que vous dire de plus si ce n’est que j’ai pris ma dose de douceur et de titre sirupeux à souhait pour au moins une année. Quelques chansons d’amour disséminées dans les albums d’Edguy, ça pouvait encore passer, mais un album entier, c’est gavant quand même. Quoiqu’en cherchant bien, j’ai trouvé une chanson qui ne cause pas d’amour, mais celle-ci a pour refrain : « Ready To Rock, yeah », c’est dire s’il faut vraiment être réceptif aux clichés du Hard Rock Glam pour apprécier comme il se doit cet album. Pas mauvais en soi, doté de bonnes parties de guitare et d’un chanteur qui sait faire passer ses émotions, il m’a fait passer quelques bons moments. Cependant, je vais l’oublier assez vite car la personnalité n’est pas vraiment au rendez-vous, il m’en aurait fallu plus pour me convaincre dans un style qui a vécu.
[right]Chris[/right]

0 Comments 19 septembre 2008
Whysy

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