Vous recherchez quelque chose ?

Visions of Atlantis nous a déjà pondu le sympathique «Delta» cette année, ils reviennent avec «Maria Magdalena». Comme l'album était pas mal du tout, on part donc sous un bon jour. Ce nouvel EP nous propose 5 inédits (enfin, 4, l'éponyme c'est une cover de Sandra) et une reprise de l'album «Cast Away» remise au goût du jour. Il sera donc plus judicieux de se pencher sur l'intérêt de cet EP et les titres eux-même.  Dans l'ensemble, c'est du VoA très classique, notre groupe de heavy-power-sympho pur jus avec toujours sa recette caractéristique vaguement Nightwish-ienne, ses guitares en avant et son duo de chanteur. Mario Plank est fidèle à lui-même, c'est à dire qu'il ruine tout, comme d'hab'. Sa voix est irritante, même si sur quelques morceaux comme «Maria Magdalena», elle ne s'impose pas de trop. Encore heureux car ses interventions catastrophiques sur un titre déjà dénué d'intérêt n'aident pas. Maxi Nil, elle, s'en tire très bien, comme d'hab' aussi. Elle rattrape Mario, mais pas toujours, parfois il est trop là et ça gâche l'écoute. Dommage. Enfin, au moins elle possède de l'émotion et de la technique, chose que son alter-ego masculin, lui, n'a pas. Le jour où il sera un bon chanteur, les sangliers voleront. Pas avant.  Les morceaux ne sont pas le meilleur de Visions of Atlantis, malheureusement. «Delta» était un bon album, «Maria Magdalena» a beaucoup de mal à continuer sur cette lancée. Car oui, et c'est bien regrettable, on côtoie l'inutile souvent, comme la reprise de la ballade-like (parce qu'il y a aussi une montée en puissance au fur et à mesure) «Last Shut of Your Eyes» qui n'est pas meilleure qu'en version «Cast Away», parce que Mario se casse la gueule bêtement, et que Maxi n'arrive pas à rattraper les bourdes de son coéquipier. C'est bête car la grecque a vraiment une jolie voix. «Melancholia» aurait pu être dans «Delta», mais dans le mauvais alors, pas avec «Memento» ou «New Dawn» qui, elles, sont agréables. Non car Mario, encore une fois, est un désastre. L'instru est sympa, mais il faut qu'il ruine tout avec ses manières de camionneur. La chanteuse, elle, est trop effacée, on dirait presque une choriste, dommage. En plus, le refrain est plat. Il y a aussi «Beyond Horizon – The Poem Pt. II», qui ne sert strictement à rien. C'est juste le titre fourre-tout, le morceau de trop, celui qui est là en 6e pour avoir 6 titres et non 5 et comme ça justifier de payer un peu plus. Mais ça ne prend pas, non mais.  Il faut bien trouver du positif, non ? Bon, déjà Maxi Nil est le point positif, mais je pense que l'insistance a déjà été faite. Ensuite, «Change of Tides» n'est pas mal, et la chanteuse fait merveille, en s'essayant à moult registres et en variant. En plus, elle vole la vedette à Mario «show-off» Plank, donc c'est toujours ça. Le refrain est sympa, on apprécie donc. «Distant Shores» est un peu kitsch, mais très jolie, c'est dans ces moments-là qu'on se rend compte que finalement, VoA n'est pas mauvais quand il veut (et en écoutant «Delta», on se dit même qu'il pourrait être très bon). On appréciera sur ce morceau un Mario totalement absent. Miracle !  En gros, il n'y a rien à voir et à entendre à part «Change of Tides» et « Distant Shores». Tout le reste n'est qu'un enchaînement de déceptions. Visions of Atlantis se fourvoie avec «Maria Magdalena», là où il avait pourtant été bon avec «Delta». Bien dommage. Heureusement que Maxi Nil est plus présente sur cet EP qu'elle ne l'est sur l'album où elle semble encore de temps en temps trop en retrait. Car oui, amis autrichiens, il va falloir comprendre qu'au moins, elle est dotée de talent, pas comme un certain chanteur dont on se passerait depuis «Trinity».

0 Comments 28 octobre 2011
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus