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Il est temps...! Temps pour moi d'écrire la chronique de cet album. Une chronique dont j'ai trop souvent retardé l'échéance. Non pas que l'album soit mauvais, bien au contraire. Peut-être n'étais-je pas encore prêt à l'écrire? Je ne sais pas... Peu importe. Il est temps de m'attacher à cette lourde tâche.

Pourquoi cette intro? Tout simplement parce que ce "Masquerade" n'est pas un album comme les autres. C'est une oeuvre à part. Une oeuvre? Oui je pense que cette appellation ne lui sera pas volée...
Il aura fallu près de 6 années à Dreamlord pour accoucher de cet album, à la cover magnifique (Oui, ce genre de fille me fait craquer...).
Initialement Golden Dawn jouait du black métal... "Horreur! Du Black Métal sur Heavylaw?? Mais où va le monde...?" . J'ai bien dit "jouait du black métal", car ce nouvel effort des Autrichiens n'a plus grand chose à voir avec du black métal. Et c'est ce pourquoi je l'ai qualifié "d'oeuvre" en début de chronique. Nous avons ici un album des plus original et des plus marginal qui nous offre un métal aux influences diverses. Tout cela constitue une oeuvre, à priori assez hétérogène, mais qui se révèle être, à plus long terme, un tout où chaque morceau arrive à se distinguer de l'autre par le petit quelque chose qui le rendra unique. Et c'est la grande force de l'album, chaque titre est unique.

Ni totalement black, ni totalement heavy des titres comme Silent Inferno & Alive And Immortal? mettent la barre très haut en matiére de mélodie et de rythmique béton. Bien que certains riffs soient pûrement heavy, les attributs du black ne tardent pas à venir rétablir un juste milieu entre ces deux styles : quel bonheur d'entendre les blast beats de Masquerade. Certains titres penchent même totalement du côté du speed mélodique avec rythmique à fond la caisse et clavier hyper présent comme en témoigne l'instrumental Doomsday Celebration.
Golden Dawn ne différencie pas non plus vraiment le vieux du neuf. Il suffit d'écouter l'épique Where Dragons Reign avec mélodie au clavecin suivi de près par un Enthralled by Unknown Dimension avec son beat techno lors du refrain et ses nombreuses voix trafiquées.
Les voix, voilà encore un point fort de l'album... Le nombre, ainsi que la qualité des voix est tout bonnement impressionnant, entre les claires, bidouillées, aigues, extrêmes (une voix black vraiment magnifique) et féminines au ton gothique (Sic Transit Gloria Mundi). On croirait par moment qu'il s'agit d'un opéra métal par cette surenchère de voix et d'orchestration.
Le seul morceau dispensable serait selon moi Angel : une longue ballade gothique entièrement en voix féminine qui s'apparenterait plus à un long refrain de 6min qu'à une véritable chanson... Je dis "selon moi" car ce titre vaut tout de même son pesant d'émotions, je n'y suis simplement pas réceptif.

Un album totalement à part, mais un album réussi??... OUI !
Malgré tout, cette oeuvre reste timide et plutôt difficile d'accès. A la première écoute, il se peut que l'on soit totalement perdu dans ce torrent d'idées, de voix, de mélodies : plusieurs écoutes seront nécessaires.
Comme tout oeuvre elle ne révélera toute sa splendeur qu'aux plus persévérants dans cette "recherche de la perfection musicale"... Les autres risquent de rester de marbre, voire même de s'ennuyer... Une expérience à tenter pour tous ceux qui comme moi aiment ce qui sort un tant soit peu de l'ordinaire.

...TeRyX...

0 Comments 12 septembre 2004
Whysy

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