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S’il y a bien un groupe qui a touché du doigt le succès sans jamais vraiment l’atteindre c’est bien Annihilator. Formé au milieu des années 80 par le prodige de la six cordes Jeff Waters, le groupe signe rapidement chez Roadunner et sort en 1989 Alice in Hell qui reste à ce jour un pur chef d’œuvre de Heavy/Thrash mélodique.

Mais malheureusement pour Annihilator les changements incessants de line-up (3 chanteurs en trois albums), de label (Roadrunner, S.P.V, A.F.M…) et de direction musicale (Thrash, Heavy mou du genou ou pseudo Indus…) vont miner la carrière du groupe durant les années 90, ou plutôt de projet formé autour de Jeff Waters qui reste à ce jour le seul membre permanent.

Finalement les choses vont s’arranger avec la signature chez A .F.M avec notamment la sortie courant 2002 d’un double live qui voit le groupe marier avec bonheur le nouveau répertoire Heavy en diable aux plus anciens morceaux. L’arrivée de Dave Padden au chant va  également participer  à la stabilité du groupe qui sort cette année un nouvel album sobrement intitulé METAL et une nouvelle signature chez S.P.V.

Cet album fourre-tout permet à Jeff Waters de faire étalage de son savoir-faire tout au long des dix morceaux. Aidés en cela par de nombreux invités dont Angela Gossow de Arch Enemy sur Couple Suicide ou bien encore Alexi Laiho de Children of Bodom,  le talentueux guitariste brille de milles feux lors des nombreux solis resplendissants comme sur Army of One qui est un véritable hommage non déguisé à Maiden, Megadeth, Black Sabbath d’ailleurs cités dans ce morceau. Autre tuerie guitaristique avec Downright Dominate où la rythmique heavy à souhait se couple à un solo digne de Maiden : du grand art !

Bien entendu ce Metal n’est pas qu’un simple album de démonstration, la batterie assurée  avec brio par Mike Mangini (Extreme, Steve Vaï) impose un rythme très puissant et même carrément ultra rapide comme sur les  très Thrash Haunted et Chasing the High qui voit le groupe renouer avec son passé. Quant au chanteur il fait preuve d’un talent indéniable pour varier les plaisirs, il peut aisément passer d’une douce mélodie à des vocaux Death Metal sans aucun problème. Un véritable caméléon que ce Dave Padden qui rappelle tout autant Randy Rampage, chanteur sur le premier album que Aaron Randall (chanteur sur Set the World on Fire). Cependant l’influence majeure semble Jeff Waters lui-même qui fut également chanteur le temps de trois albums dont l’excellent King of the Kill.

Seul souci, une désagréable impression de déjà entendu : l’intro de Operation Annihilation ressemble étrangement à celle de Set The World on Fire sur l’album du même nom et il en va de même pour de nombreux autres titres comme Couple Suicide  par exemple qui semble tout droit sorti de l’album King of the Kill datant de 1994.

Mais c’est bien là le seul défaut à cet album, car après tout Jeff Waters démontre sur cet album que Annihilator n’est pas le groupe d’un seul album et qu’il est à l’aise dans tous les domaines et styles. La diversité de cet album est vraiment son point fort, d’un morceau à l’autre ou même à l’intérieur d’un seul et même morceau l’auditeur se balade entre Heavy, Thrash, Death sans que l’ennui ne prenne le dessus et on arrive vite à la fin d’un album magistral sans même s’en apercevoir.

En résumé et pour conclure, un quasi sans faute.

0 Comments 13 avril 2007
Whysy

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