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HL- Bonjour ! J’ai eu l’occasion d’interviewer la semaine dernière Dany d’Anathema, et cette semaine, c’est vous.
Des pontes du métal qui décident de ne plus en faire, des albums solos hors métal (Liv Kristine)… Qu’est-ce qui se passe sur cette scène ? La trouvez-vous toujours d’un «manichéisme grotesque» ?

J’étais en colère contre le métal, donc je comprends que d’autres le soient ! Ces dernières années j’ai lu pas mal de livres, j’ai fait des choses différentes, vu des films, etc… tout cela m’a rendu plus sensible. J’étais confronté à des choses négatives dans le métal… J’étais fâché contre le métal, contre cette scène et ses gens. Puis j’ai eu l’opportunité de faire des choses nouvelles, ce qui m’inspirait, ce que je voulais… Mais oui, je trouve toujours que c’est noir ou blanc dans le métal.

Cependant, après avoir joué avec Unisonic, ce qui m’a permis de retrouver le contact avec le public, je me suis apaisé avec cela. J’étais passé d’un extrême à un autre, maintenant c’est plus posé, simple. Je suis toujours en phase avec le métal non-satanique. J’apprécie donc à noueau mes albums préférés : je suis un peu plus juste que je ne l’étais il y a quelque temps, j’ai fait la part des choses.

HL-Aujourd’hui, des formes d’art fusionnent, mais cela est rare qu’on associe le métal à d’autres oeuvres, sauf dans ses représentations caricaturales (un artiste contemporain, Mathieu Carmona, a créé pour le décor d’une de ses oeuvres un papier peint Immortal…). Est-ce lié à la fermeture du milieu sur lui-même, ou d’autres raisons doivent-elles être avancées ?

Oui, c’est une scène qui se ferme sur elle-même ! Quand j’ai commencé à faire du métal, c’était à cause des groupes que j’écoutais, et qui étaient géniaux, qui changeaient les choses. Des albums comme «Number of the beast», c’était le prime-time de la new wave… Le métal n’était pas tant «satanique» avant, c’était plus du second degré, tu vois, les images gore et tout ça, ça n’était pas tant sérieux !
Or, ce qui est traditionnel est forcément répétitif. Une évolution bouscule les structures.
Au début des 80’s, il y avait un nouveau groupe génial tous les mois (genre Judas Priest), ce n’est plus le cas, désormais il faut faire de la musique en s'accommodant de règles, et forcément, il y a moins d’inventivité...



HL-Vous faites tout de même partie de la tournée Avantasia, comment vous sentez-vous par rapport à ça ?

Je suis très excité à cette idée. Si je n’avais pas fait cette tournée avec Unisonic, je ne serais peut-etre pas autant excité. Mais maintenant je suis trop impatient !
Et puis, il y a le fait que je ne suis pas encore allé en Amérique du Sud... C’était trop corrompu, c’était donc très compliqué de planifier des tournées là-bas avant, je suis impatient de rencontrer le public que je n’ai pas pu rencontrer avec Helloween.

HL-Passons à votre album avec Amanda Somerville. Tout d’abord, pourquoi avoir choisi de faire un duo avec une chanteuse métal alors que même que vous voulez quitter le genre ?

En fait je ne suis pas sûr qu’elle se considère comme une chanteuse metal. Elle peut faire plein de choses différentes, et son rôle dans le métal comme coach etc ce n’est qu’une facette de cet qu’elle fait.

Et puis, j’aime toujours le rock. Je suis toujours un auteur de chansons. Je suis vraiment excité par ce que je fais maintenant.

HL-Comment s’est passée l’élaboration de l’album ? Est-ce que vous avez trouvé de grosses différences avec l’élaboration d’un album métal, ou acoustique, càd par rapport à ce que vous avez fait dans le passé ?

C’était facile en fait. Mat Sinner a fait une grosse partie du boulot. Mon travail était facile. Je n’avais qu’à chanter avec Amanda. C’était vraiment cool comme projet (rires).

HL-Vos duos avec Amanda semblent complices, il y a vraiment une complémentarité parfaite entre vos deux chants… Quel est votre titre préféré ?

Ma chanson préférée est une chanson qu’elle a écrit, « A thousand suns». J’aime bien «Silence» aussi... et «The end of the road».

HL-Comment s’est passé la collaboration avec Frontiers Records ? Par le passé, vous n’en étiez pas content, est-ce que vous étiez tenus de faire cet album chez eux à cause d’un contrat, ou y a-t-il une autre raison ?

J’ai toujours été satisfait d'eux…

HL-Cest pas ce qu’on peut lire ici et là…

Oui, c’est vrai, on a eu un petit différend il y a deux ans. Ils voulaient me faire enregistrer un album dont je ne voulais pas. On ne s’est pas parlé pendant trois semaines puis ils m’ont laissé faire ce que je voulais. Des fois il faut dire «fuck» : je ne peux pas composer si je n’en ai pas envie. Mais ils ont compris ça et me laissent plus de liberté, et aujourd’hui c’est nickel.

8-Aujourd’hui, en dehors des compositeurs classiques pour lesquels chacun connaît votre admiration, y a-t-il des projets musciaux au sens large qui retiennent votre attention ?

Essentiellement des groupes anglais ! Keane, Travis, Oasis, Muse. Ce que j’écoute au quotidien, c’est du rock, de la pop.
Ma dernière découverte c’est Maria Mina. Elle est de Norvège je crois. Elle fait des trucs sympa, tu devrais écouter !


0 Comments 08 septembre 2010
Whysy

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