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Voici le retour d’Evergrey, les suédois nous proposent cette fois une pochette exempte de poésie comme le laissaient présager les précédentes. Cela est-il synonyme de changement ? Probablement. Enfilons la galette dans le lecteur et laissons les oreilles absorber le flux de son.

L’album démarre donc avec le titre éponyme qui donne le ton, exit la mélancolie. Le groupe ayant élaboré de par les albums précédents un son particulier qui leur est propre, on s'attend donc à un standard à la Blinded, mais les musiciens sont malins et déroutent l’auditeur avec un son plus lourd. On se rapproche d’un Dream Theater période Train Of Thoughts.

Ce qu’on peut constater c’est que malgré le changement de son de l’album, cela reste du Evergrey. Là où The Inner Cercle nous laissait une douce émotion mélancolique, Monday Morning Apocalypse joue plus dans des gammes pêchues voire agressives. La voix de Tom semble moins jouer sur les émotions et se fondre dans les morceaux. Peut-être la faute au clavier jouant moins en ambiance. L’impression laissée par cet album est moins forte qu’auparavant. Non, décidément, on ne peut pas dire que le groupe joue sur le côté dépressif de ses morceaux.

Quant aux guitares, parlons-en. Les harmoniques sont bien moins utilisés qu’auparavant, ce qui donne à cet album un petit côté stoner qui plaira ou pas aux amateurs. Les orchestrations sont un peu laissées en arrière-plan (excepté sur In Remembrance), dommage, l’émotion d’Evergrey s’évanouit au privilège d’un son plus brut, les chœurs sont donc laissés de côté. A l’exception de Lost dont le refrain peut facilement être repris par le public, l’album ne dispose pas de morceau pouvant être considéré comme un tube. On notera toutefois la présence d’un instru piano nommé Till Dagmar qui vaut le coup.

Là où le live A Night To Remember nous faisait halluciner par un son magnifique et une mise en scène de folie, Monday Morning Apocalypse assure mal la succession. On a droit à un disque plutôt linéaire. Le groupe a peut-être décidé de changer d’optique, dommage, on regrette amèrement In Search Of Truth ou The Inner Cercle.

0 Comments 05 mars 2006
Whysy

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