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C’est drôle, mais lorsque j’ai commencé à écouter Monuments, j’étais persuadé que le groupe américain Seventh Calling avait déjà sorti plusieurs albums, que j’avais eu le loisir d’entendre. Impression persistante (que celui qui n’a jamais confondu tous les groupes dont le nom commence par « dragon » me jette la première pierre !!), finalement évaporée avec quelques informations glanées dans les dédales obscures du net, Monuments est bien le premier opus du combo US.  

Revendiquant un heavy métal puissant et « sale » (le son j’entends, mais on y reviendra), dans la droite lignée des Judas Priest ou autres Motorhead, les américains tentent durant les 12 titres qui composent l’album de nous prouver que la relève est bien là, prête à rendosser les vieux cuirs et à redresser l’étendard bafoué de ce noble style. Projet ambitieux me direz-vous, en effet, mais pas besoin de plus d’une écoute pour comprendre que Seventh Calling est loin du compte.

En premier lieu, la production apocalyptique (dans le mauvais sens du terme) tue dans l’œuf la bonne volonté du combo : instruments sous mixés ou totalement absents, batterie complètement amorphe, effets sonores du siècle passé (écoutez l’effet sur les guitares que je n’arrive pas à nommer sur Fight For Your Life, c’est assez parlant)… Sans vouloir enfoncer Seventh Calling davantage, on trouvait des albums mieux produits que ça il y a 20 ans.

Cela dit, il est assez commun de voir de jeunes groupes (n’oublions pas qu’il ne s’agit que de leur premier album) handicapés par une production défaillante, ce qui se comprend d’ailleurs. Le problème ici, c’est que musicalement, le constat ne s’améliore pas spécialement. Dénué d’originalité, Monuments reprend sciemment les bonnes vieilles recettes du passé sans, à aucun moment, ajouter une touche plus moderne ou plus personnelle. Cet album n’a pas d’âme, pas de personnalité, on ne sent à aucun moment la griffe du groupe, et c’est ça qui pour ma part est vraiment gênant.  

Le chant, insipide et irrégulier, n’arrange rien. Si l’on ajoute à cela des carences techniques (pour un style de musique qui ne l’est pas forcément) assez graves, le résultat n’est pas franchement reluisant. Bien sûr, il y a quelques passages sympathiques de temps à autres, l’occasion de se rappeler un riff de légende des vieilles gloires du heavy, mais guère plus. Bref, c’est frustré et déçu que l’on ressort de l’écoute de cet album.

Je ne vais pas m’éterniser en palabres inutiles, et je vous conseille clairement de ne pas vous attarder sur ce Monuments bien fade. Avec une production aussi mauvaise, les américains ne pouvaient de toute façon pas espérer grand-chose, d’autant que l’originalité et la qualité technique ne semblent pas être non plus leur point fort. Quelques riffs nous arrachent bien un sourire ou un headbanging impulsif, mais rien de plus. Seventh Calling va devoir s’employer sérieusement sur son second opus à remettre les choses dans l’ordre, s’il veut survivre dans la jungle du métal.

0 Comments 04 octobre 2007
Whysy

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