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Si vous ne connaissez pas encore Voodoo Circle, sachez que c'est un tout jeune groupe de rock FM dont le premier fait d'arme remonte à 2008. Mais il n'en est pas pour autant composé de petits jeunes puisque son bassiste/producteur n'est autre que Matt Sinner (Sinner, Primal Fear).

Et l'âge s'entend, dans le sens où le groupe n'est pas une bande de chiens fous mais fait sa musique avec application et sagesse. Car on verse ici dans l'AOR, oui vous savez cette musique pour pucelles effarouchées. Ni trop fort pour ne pas effrayer ni trop doux parce que hein bon, regardez mes muscles. Du coup, on oscille entre morceaux un peu burnés (Graveyard City, Bane Of My Existence) et d'autres morceaux plus...euh...mous... quasiment tout le reste en fait...

Oui parce que voilà. Quand le groupe commence tambour battant sur Graveyard City, on se dit "super", ça joue vite, c'est entrainant, bonne humeur, groupe en place, tout le tralala quoi. Et puis dès le deuxième morceau, une ballade ! Enfin, semi-ballade mais tempo très ralenti, trop tard le mal est fait. Et globalement, cet album ne nous sert que ça ! Quant aux rares incursions dans un style un peu "hard rock" (The Killer in You), les même riffs sont recyclés sans honte donc on se demande franchement où est l'intérêt. Et que dire de The Ghost of Your Heart dont le riff et le break sont vilainement repompés sur "Perfect Strangers" de "Deep Purple". Un ressemblance sur l'un ou sur l'autre, on laisse passer. Les deux en même temps ? Coup de sifflet, rendez-nous vos effets personnels et passez à la douche, votre nouvel uniforme vous attend.

Mais on vous voit venir, "gnagnagna, c'est pas paske c'est des ballades que c'est pas bien, t'as trop rien compris à la musique toi, en plus déjà, d'abord fais autant qu'eux après tu pourras critiquer, non mais". Merci Jean-Guillaume. Mais on y vient. Donc, côté hard rock, pas mauvais mais qui tourne en rond très vite et n'arrive pas à se renouveler. Côté des ballades, que reste-t-il ?

Et bien rien, tragiquement rien. Non, franchement. C'est paresseux, c'est confortable, les transats sont de sortie et ça se sent. Les morceaux en soi ne sont pas mauvais mais juste désespérément chiants. Alors on te fout du "love", du "heart" de partout, illustrant bien le niveau de la chose. Oui bon d'accord, l'AOR c'est ça, c'est du sucré, du mielleux à s'en foutre plein les doigts, très bien. Mais il y a du bon AOR, avec "Shortino", "Journey", "Saga" et surtout "Foreigner" ou encore "Toto", "Europe", "Bon Jovi", "Def Leppard" et on en passe. Là c'est simplement mou du genou et sans émotion. Comme dirait Ron Swanson, "Never half ass two things, whole ass one thing." Si vous n'avez pas compris, c'est qu'au lieu de livrer plein de morceaux torchés rapidement, il vaut mieux s'appliquer à la composition et ainsi offrir du peaufiné et du cousu main, pas de la camelote industrielle.

Bon, la dernière image est un peu forte et très exagérée dans le cas présent, mais elle illustre une chose. "More Than One Way Home" est un album moyen exécuté par des musiciens et un chanteur talentueux, prometteur le temps d'un ou deux morceaux et qui agit ensuite comme une berceuse haut de gamme. Et ce n'est pas le morceau live en bonus aux hurlements du public trafiqués qui y changera grand chose. Allez zou, moi je retourne écouter le dernier "Deep Purple".




C'est joli mais on s'ennuie un peu

0 Comments 12 mai 2013
Whysy

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