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Mother Earth est l’album qui consacra Within Temptation et le plaça en tête des groupes sympho à voix féminine aux côtés de Nightwish ou d’After Forever. Et c’est vrai qu’avec des titres tels que Ice Queen, Mother Earth et surtout Deceiver of Fools, on comprend pourquoi Within Temptation fait partie des grands. De tels refrains, une telle puissance, une telle voix ? Incroyable, magique ! Mais quand on y réfléchit, que connaît-on d’autre de cet album ? The Promise, Dark Wings ? Ca me dit rien… Et pourtant, même si ces morceaux sont de très bonne facture, l’album Mother Earth c’est avant tout les titres phares précités, véritables hymnes du groupe, et bien souvent les seuls retenus ! Et pourtant ! Quel dommage ! Car cet opus des hollandais est un album homogène, bien construit, avec une bonne production et des morceaux de qualité. Alors bien sûr il y a quelques défauts mais c’est dans l’ensemble un album très plaisant à écouter et un excellent moyen de découvrir le groupe, et pourquoi pas, le metal en général.

Une fois n’est pas coutume, cette chronique se répartira en deux : les points positifs et les points négatifs de cet album.
Commençons par ces derniers afin de garder le meilleur pour la fin. Sachez déjà que les reproches que l’on peut faire à Mother Earth sont plutôt minimes et restent largement en retrait par rapport aux atouts que possèdent l’album.
Alors le premier défaut concerne l’orchestration et est inhérent à l’ensemble de la discographie de Within Temptation. peu approfondie, peu recherchée, on a l’impression qu’elle est présente juste pour donner du poids, de la consistance aux morceaux. Pas de nuances entre les divers instruments, d’ailleurs on peut même se demander s’il y a autre chose que des violons dans cette dimension symphonique qui paraît plus grandiloquente qu’intéressante.
Même reproche concernant les chœurs, très vagues, qui se contentent de « Wohohooo » ou « Hahahaaa », ce qui donne un côté impersonnel à la musique. Là encore on sent que les chœurs sont présents histoire de donner de la contenance et de la puissance à l’album. Plutôt que de seconder la chanteuse (comme c’est plutôt bien tenté sur MotherEarth ou sur Dark Wings), ce qui pourrait être plus enrichissant, on se contente de vagues onomatopées en fond sonore, donnant ainsi un côté un peu creux à la musique.
Après concernant l’aspect plus metal de la chose, il faut bien avouer que le niveau technique n’est pas des plus élevés : en témoignent le jeu peu original de la batterie dont la rapidité reste à prouver.
Dernière chose, le chant de Sharon den Adel. Moi qui suis une amoureuse de sa voix pure, je suis assez déçue par sa prestation sur cet album. En effet, elle force trop souvent sur sa voix, tentant ainsi de lui conférer une puissance supplémentaire, mais je trouve cela dommage. Heureusement que quelques morceaux comme Our Farewell ou In Perfect Harmony restent 100% voix cristalline car c’est ainsi que l’organe vocal de Sharon atteint son potentiel maximum. Mais sur des titres comme Caged ou Dark Wings, elle perd tout son charme, toute son identité et surtout toute son originalité. Une voix assez inégale donc, ce qui est dommage quand on sait de quoi est capable la belle.

Passons maintenant aux points positifs de cet album qui, je le répète, sont largement dominants.
Commençons logiquement par les mélodies ? Bien que le niveau technique ne soit pas très élevé, les mélodies, elles, sont travaillées et originales, comme le montrent les trames du piano sur Never Ending Story ou sur Our Farewell. Elles sont surtout assurées par les guitares ainsi que par le clavier au son flûté qui leur donne un aspect folklorique. Elles instaurent de véritables atmosphères et permettent le maintien de l’homogénéité de l’album grâce à des ambiances très « peace on earth », « la Terre est notre mère nourricière, respectons-la »…etc.
Mais ce n’est pas parce que l’album dégage des ambiances de telles atmosphères que les mélodies sont calmes et zens ! Au contraire, puissance et énergie sont au rendez-vous grâce notamment à des refrains hymnesques (comme celui de Deceiver of Fools ou d’Ice Queen) et à des riffs efficaces, imposants et prenants. Et si la plupart des morceaux ont une puissance et une dynamique de tous les diables, cela n’empêche pas une note de délicatesse et de douceur avec la sublime Our Farewell, joyau entre les joyaux, avec la voix pure de Sharon et les accords simples mais bouleversants du piano. A pleurer…

Que retenir de Mother Earth ? Un album puissant, contenant de véritables bombes, piliers de l’œuvre du groupe, aux refrains terribles, avec des mélodies bien trouvées, à l’orchestration quelque peu superficielle.
Bonne écoute !

~ La Dame à la Licorne ~


0 Comments 11 juin 2006
Whysy

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