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En été, on parle davantage des grands retours sur les routes de France, mais dans le monde du métal on a aussi nos grands retours estivaux. De manière assez étrange, c’est cette période qu’ont choisi des pontes comme Alice Cooper, Judas Priest, Metallica ou encore Motörhead pour présenter leur nouvel album. Avec plus de quarante ans d’expérience Motörhead et son leader Ian Fraser Kilmister dit Lemmy, se sont élevés au statut de légende vivante du rock, au même titre qu’un Mick Jagger ou qu’un Angus Young, j’en passe.

La recette Motörhead a peu changé, Lemmy est resté fidèle et constant dans ses compositions. La musique de Motörhead peut encore et toujours être associée au célèbre dicton, devenu crédo pour certains, « Sex Drugs And Rock N Roll ».
Mais passons, on pourrait écrire des pages et des pages sur l’histoire de Motörhead, les anecdotes de la vie du groupe et de Lemmy. Nous allons plutôt nous pencher sur ce vingtième album nommé Motörizer.

Le trio formé par Lemmy (Chant, Basse), Phil Campbell (Guitare) et Mikkey Dee (Batteur) ne s’est pas encore essoufflé et vient nous faire de toute l’énergie qu’il leur reste à revendre. Tout commence sur les chapeaux de roues avec Runaround Man et son rythme entrainant et rapide. Motörhead n’a donc rien perdu de son talent pour allier groove et puissance.
Ce tempo effréné se retrouvera dans les compositions les plus Speed Rock, à savoir Rock Out, morceau concis s’il en est, qui, en deux minutes, nous assène de riffs assassins et d’un refrain simple pour un maximum d’efficacité. Dans le même style, on retrouvera la fameuse Buried Alive non moins efficace et judicieusement placée après One Short Life.

Ces compositions sont, en effet, plutôt bien placées, puisqu’elles permettent à l’album d’être écouté facilement, d’une traite, sans lassitude, puisque le tempo est généralement en rupture avec la chanson précédente.
À ce titre, on peut signaler les compositions plus mid-tempos et plus longues comme One Short Life qui sonne davantage Blues Rock avec tout le groove qu’on connaît aux rythmiques issues de ce style. Également, dans un style plutôt posé, et d’un format approchant les cinq minutes, ce qui est long pour du Motorhead, on a Heroes qui développe une ambiance assez particulière, et dotée d’un bon refrain renforcé par un riff assez moderne.
On pourra également déceler les influences blues rock à la Chuck Berry dans la chanson d’amour, façon Lemmy, English Rose qui n’est bien sûr pas une ballade.

On soulignera l’efficacité des riffs et des soli de guitare souvent très bien mis en valeur. On peut mentionner When The Eagle Screams et son solo démoniaque appuyé par des accords assez noirs, et une basse toujours très présente.
On pourra louer également la rythmique rebondissante de Back On The Chain qui me rappelle certains morceaux de Kiss. On notera également un petit break un peu surprenant qui vient donner une nouvelle vigueur au solo de Phil.
On aura donc de bons morceaux heavy comme Teach You How To Sing The Blue ou l’excellent Time Is Right dans une veine plus heavy 80’s.
L’album s’achève sur The Thoussand Names Of God qui possède un jeu à plusieurs guitares très sympa, glissant parfois dans des mélodies maideniennes.

Motörhead est donc très en forme, et nous offre un album plus qu’honorable. Même si la voix de Lemmy varie très peu, Motörhead a su tirer bénéfice des qualités de ses compositions afin de ne jamais lasser l’auditeur pendant les quelques quarante minutes que durent l’album, le conviant même à se le remettre un petit coup. Sans être indispensable, cet album de Mötorhead reste, néanmoins, très bon.


Dreamer

0 Comments 22 septembre 2008
Whysy

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