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Jack Frost n’a rien d’un groupe naissant. Accusant déjà sept albums, ce quatuor autrichien expérimenté revient pour nous offrir une nouvelle fois quelques moments de mélancolie. A la base, le groupe était affilié Doom Métal à l’instar du groupe Saint Vitus qui a inspiré Mournful Morales (Robert Hackl), le guitariste et Phred Pfinster (Manfred Klahre), chanteur et bassiste. Aujourd’hui, le groupe définit sa musique davantage comme du Goth’N’Roll.

My Own Private Hell reposera donc sur des tempos assez lents et la voix très grave de Phred. Les ambiances sont donc très noires, mélancoliques, parfois un peu lancinantes, mais à chaque fois vivement connotées par une conviction certaine, permettant d’obtenir de chaque composition une forte charge émotive.
Le travail fait au niveau des guitares va de pair avec tout ça, car c’est bien cet instrument qui vient donner le ton, les ambiances. Rythmiques tristes et orageuses, typiquement doom, comme sur For Ages dresseront le décor ; paysage désolé, cœur froid et déserté par les sentiments, si ce n’est la tristesse et la mélancolie encore bien manifestes.
Les mélodies viennent se surajouter et verser quelques larmes, toujours très bien placées, avec des bends se muant en cris de souffrance, à l’image de l’ouverture de In Misery.

Certaines rythmiques sont plus rapides comme celles de Days Never End et des trois premières pistes, à savoir Dirty Old Man avec son incontournable touche bluesy, Still qui est sans doute la plus dynamique. Cela dit, le chant restera à chaque fois assez imposant, ne cherchant jamais à virer dans un registre spectaculaire.
Le cœur de l’album est quant à lui, plus lent, composé de ballades comme Red Roses Day, Leaving On a Jet Plane et de titres plus doomesques.

Dans l’ensemble, l’album est assez homogène et il est assez difficile de faire la différence entre chacune des pistes si l’on n’a pas fait l’effort de s’y plonger complètement.
Certains titres sortent largement du lot grâce à leurs ambiances très évocatrices, comme la longue For Ages qui nous assure une débauche d’énergie et d’émotion sur près de sept minutes, ou encore la profonde In Misery.

Nous avons là, un album de qualité, avec une bonne production, une certaine recherche dans les ambiances, même si l’ensemble n’en est pas pour autant révolutionnaire. Je vous avouerai que ce n’est pas spécialement ma tasse de thé, et que le côté assez homogène de l’album, dû à la monotonie du chant, m’a un peu déçu.

Dreamer

0 Comments 17 octobre 2008
Whysy

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