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Evolution. Je pense qu'il s'agit du mot le mieux approprié pour qualifier [n]utopia , le 5e album de Graveworm. Une courte analyse du titre s'impose. Il s'agit là pour le groupe de nous montrer que même si leur son se montre différent, ils sont et resteront Graveworm. De ce fait, [n] signifie new, pour appuyer la nouveauté, et utopia souligne que le groupe est, et restera Graveworm avec ses influences, ses idées, et son petit monde à lui... La cover est une fois de plus superbe, avec ces croix celtiques, et cet ange typique des illustrations de nos italiens.  Nous tenons là un album qui va faire crier de douleur les puristes du genre, car Graveworm s'éloigne de plus en plus de son style de départ. En effet, le groupe délaisse totalement le coté triste et mélancolique de ses précédents albums et nous offre ici son opus le plus heavy. Les guitares sont à la fête et c'est un festival de riffs, blacks évidement, mais qui possède tous un charme certain et bien sur d'énormes influences heavy métal. En seulement 39 minutes, le groupe parvient à re-affirmer leur suprématie, évite le plagiat et la repompée de leurs oeuvres précédentes, et parviennent à créer un style bien à eux. Enfin diront certains. Car même si leurs anciennes sorties étaient de qualité, les influences trop présentes faisaient parfois grincer des dents. Bien sur il y n ' y a pas que du positif sur cette nouvelle galette. Tout d'abord notre petite Sabine Mair voit son instrument passer en arrière plan. Les mélodies de clavier, bien qu'encore très présentes, ne sont plus le lien qui lie chaque composition. Reléguées en second plan, elles s'effacent devant les riffs puissants et dévastateurs. Mais le plus décevant reste la perte des ambiances mélancoliques parfois dépressives que Graveworm parvenait à distiller avec brio. Car entre le mystérieux Timeless , et le trop court, mais prenant instrumental Deep Inside , c'est le vide absolu. A la place le groupe nous sert des morceaux super courts (en moyenne 4 minutes), fini donc les compositions épiques sur fond de cornemuse, ici le format compact est de mise. Profitant d'une production sans faille, Graveworm privilégie l' efficacité à l' émotion. On ne pourra nier que I-The Machine , Hateful Design , Never Enough et Which Way soient des bombes en puissance, des titres qui font bouger la tête et qui filent la patate. Ce sont d'ailleurs certains des meilleurs refrains du combo. Il faut bien avouer que cette fois ci, les refrains ont bénéficiés d'une attention toute particulière. Des compositions au rythme tantôt mid tempo, tantôt tonitruant, un son agressif et des titres aguicheurs. Graveworm vient d'écrire un album qui sera, à coup sure, transcendant en concert. En effet, des titres comme "[n]utopia" ou "Outside Down" se reprennent à tus tête et sauront mettre le feu lors des festivals et autres manifestations. En 2005, les musiciens du combo nous prouvent être en forme, et prêt à tout faire peter. Bien que les compositions se révèlent être bien moins complexes qu'auparavant, elle s’avèrent être tellement plus énergique... un malus pour un bonus en sommes. Stefan Fiori parvient à se surpasser vocalement, il transcende chaque composition par son timbre death profond en contraste avec des screamings black criards. Il apporte une petite dose de brutalité sur une musique extrêmement heavy et fait le lien entre le nouveau, et l'ancien Graveworm.  Bien qu'on regrette la disparition de toute la subtilité qui régnait dans les mélodies et orchestrations d'antan, on peut affirmer que le Graveworm cuvée 2005 reste une valeur sure, et ses multiples influences heavy pourraient plaire à grand nombre de metalleux peu habitués à la scène extrême.  ...TeRyX...

0 Comments 28 juin 2005
Whysy

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