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A  l’heure où le folk métal s’immisce de partout, et où l’heroic fantasy prend constamment de l’ampleur, un style de musique émerge, lui aussi de façon exponentielle. Ici, pas de guitare, peu de percussions, peu de bruits en somme. Ici, c’est l’univers du rêve, des forêts enchantées, et de chants elfiques. Dans cette nouvelle mouvance folk ambiant, le duo espagnol de Narsilion commence tranquillement à parler de lui. Après deux albums, ils reviennent en 2007 avec Namarië (« Adieu» en elfique).

    Narsilion nous propose des compos très aériennes, atmosphériques, où l’on se sent presque voler dans les nuages. Les nappes de synthés sont agrémentées de délicates mélodies à la guitare, à la harpe, ainsi que des touches de flûtes, de cornemuses, ou de violons. L’ensemble est vraiment très agréable. On est très vite emporté par la magie et le fantastique qui s’en dégage, et c’est au bout de quelques minutes que l’on se retrouve au cœur de Fondcombes, ou au plus profond de la forêt de la Lothlorien (Despierta ferro, Namari: el illnato de Galadriel).

    Mais le groupe n’est pas seulement instrumental. Une jolie demoiselle nous fait partager sa voix cristalline, et nous chante les récits de ces endroits fabuleux. Pour ce fait, les textes poétiques du compositeur sont en espagnol, en anglais, mais aussi en elfique, voire en langues étranges qu'il m’est impossible de reconnaître ( Enmig del silenci). La demoiselle est accompagnée d’un chœur masculin, lui aussi assez reposant et aérien, qui participe à l’envolée de morceau comme Angmar, avec son intro de toute beauté.

    Malgré la justesse et la recherche effectuée pour la plupart des compositions, ainsi que le sentiment d’envoûtement et de magie qu’elles procurent, on ne peut qu’être déçu par le chant qui ne varie presque jamais, tant par la voix monocorde de la chanteuse que par les chœurs masculins qui restent toujours dans le même effet. On sent que le groupe cherche à nous offrir des morceaux aboutis et recherchés, mais ce point noir ne fait qu’augmenter le sentiment de répétition au fil de l’album. Néanmoins, on ne peut qu’à moitié les blâmer pour ce point, puisque c’est le genre de musique à écouter en guise d’ambiance et d’invitation au voyage de l’esprit, et non à se concentrer dessus de façon minutieuse et analytique.

    Avec ce nouvel album, Narsilion arrive à nous emmener vers des terres lointaines, magiques et mystérieuses. Malgré le chant un peu lassant et le sentiment de répétition par-ci par-là, on ne peut qu’être enchanté et se laisser emporter lorsque l’on écoute Angmar, Namari: el illnato de Galadriel, et O sonar des augas, qui sont assurément les meilleurs morceaux de l’album. Il ne faut pas chercher dans cet album les compositions très complexes (bien qu’elles ne soient pas simplistes pour autant), mais des ambiances, des orchestrations pas « cheap » pour un sous, qui nous offrent simplement un aller simple vers l’évasion.

Note réelle : 6.5

-SiraxtA-

0 Comments 04 juillet 2008
Whysy

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