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Pour commencer, une petite doléance à Season of Mist. Je suis vraiment contente d’avoir eu les mp3 à chroniquer, mais franchement, elle est où mon édition limitée ? Même, elle où mon édition limitée extralimitée avec digipack (qui fait jouli dans la bibli) et surtout, avec amulette ? Une fille déteste être privée d’une amulette, comme de n’importe quelle petite chose qui ressemble de près ou de loin à un bijou.
Surtout que voyez-vous, «Návaz»  est justement le nom d’une amulette traditionnelle faite à partir des cheveux, feuilles de mûres, de cendres et d'autres ingrédients bizarres. Pour avoir omis de me confier l’édition limitée digipack + amulette, Silent Stream of Godless Elegy n’aura pas une bonne note. Je tiens à dire que même si l’amulette me parvient postérieurement, ce sera TROP TARD. Parce qu’une fille aime aussi avoir les choses, particulièrement les petites qui ressemblent de près ou de loin à un bijou, surtout magiques -donc, en temps et en heure.
Cette première précision faite, une seconde. Tout chroniqueur donnant une trop bonne note sera donc suspecté d’avoir eu, lui, l’amulette magique à la mure.
Évident, non ?

Passons à  Návaz, ces deux prolégomènes de haute qualité proférés.
Silent Stream of Godless Elegy (ou SSOGE, sinon on ne va pas s’en sortir les enfants), est une «vieille» formation de doom goth, qui fut de celles qui lancèrent le pagan sur sa pente ascendante.
Depuis 95, le groupe fait son bonhomme de chemin, moins médiatique que d’autres pour la simple et mauvaise raison que le groupe est athé et n’utilise pas les traditions musicales et textuelles pour promouvoir n’importe laquelle des idéologies malsaines qui feraient parler de lui.

Avec Season of Mist cependant, le groupe tchèque bénéficie d’une promo mondiale, et voudrait bien conquérir les coeurs hors-Moravie. Keskessadonne ?
Eh bien, si l’ensemble sonne plutôt bien, grâce aux cordes (violon, violoncelle notamment), ce n’est pas transcendant, et à peine bon à passer le temps.
Si SSOGE est quasi un vétéran, quinze ans d’âge ne sont pas en eux-mêmes un gage de réussite. À l’instar d’un groupe du même style (To cast a shadow, chroniqué récemmment), SSOGE s’enlise dans la répétition et l’album semble interminable.
Chaque chanson caricature la précédente, et ainsi de suite. Là où la langue originelle confère une puissance supplémentaire, l’usage du tchèque n’est ici qu’un élément agaçant de plus, puisque l’on ne peut s’empêcher de se dire que si c’était en anglais, on aurait au moins l’impression d’avoir de la variété, parce qu’on comprendrait les paroles. Ni la maîtrise des cordes, ni celle des percus ne parviennent à améliorer les compositions défaillantes et tellement redondantes. Cette pauvreté se ressent jusqu’à l’agacement, dans les choeurs qui n’en finissent plus de ne rien apporter. Car le chant non plus n’est guère à la hauteur : Hanka Nogolová chante quasi toujours pareil, et si l’émotion affleure parfois («Skryj hlavu do dlaní - Hide Your Head into Hands», «Přísahám - Promise»), cela est ne dure jamais le temps entier du titre, ou presque : «Sudice - The Fate», morceau acoustique, est l’exception qui confirme la règle.
«Slava» introduit une légère rupture en milieu de disque avec une «rapidité» qui réveille. C’est sans doute, à mon sens, le meilleur morceau de l’album, avec son refrain scandé.

Ainsi, l’écoute en boucle est totalement déconseillée, sauf si vous avez quelqu’un à torturer mentalement sous la main, ou bien que vous voulez vous livrer à une expérience unique sur votre petite personne. La mienne a souffert.

0 Comments 30 janvier 2011
Whysy

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