Je me souviens d'un temps où le métal était pour moi qu'un amas de bruits sans grands intérêts, où l'on dépeçait les aigles à têtes chauves sur le devant de la scène tout en faisant boire le sang à une jeune vierge joliment  décorée de quelques pieux aux bras et aux jambes. Et puis j'ai découvert Rhapsody, un monde totalement différent, où les aigles à têtes chauves cohabitaient joyeusement avec de beaux dragons verts au delà des arcs-en-ciel. Puis il y eut la révélation avec Piet Sielck et son Métal un peu plus burné qui me fit découvrir encore une autre image du métal où les aigles d'aciers à têtes chauves volent aux côtés de vaisseaux spatiaux intersidéraux qui font "piou piou" (comme l'aigle d'ailleurs). Et bien avec Twisted Tower Dire, j'ai l'impression que mon aigle à tête chauve est encore en train de gratter frénétiquement deux silex pour faire du feu...

Mon Twisted Iron Eagle.

Il y a de ça quelques années, le groupe avait fait irruption sur la scène avec leur album Crest of The Martyrs (leur 3ème album soit dit en passant), développant ainsi un power heavy métal décoiffant. Surtout que Piet Sielck avait mis sa 'Piet Touch" en produisant l'album. L'album assurait chacun des titres avec des refrains et mélodies mémorables sur fond de grosses guitares et de grosses batteries.
Mais depuis la sortie de cet album, le groupe semble avoir eu quelques difficultés; Twisted Tower Dire nous promettait le nouvel album pour fin 2005, qui apparemment avait été enregistré... mais ce fût seulement en Novembre 2006 qu'on eut enfin des nouvelles au sujet d'une éventuelle sortie. Et pourquoi donc? Seul mon Twisted Iron Eagle connaît la réponse. Quoiqu'il en soit c'est avec près de deux années de retard que sort enfin Netherworlds. A la première écoute on se demande si on est pas en train d'écouter un vieux vinyl du paternel époque Black Sabbat/ Deep Purple. Aussi bien au niveau de la production que sur les titres, le groupe semble revenir quelques décennies en arrière, difficile à croire que nous écoutons le même groupe.

Mon Twisted Silex Eagle

Et pourtant je sens que le groupe va cartonner, peut-être pas grâce à moi, peut-être pas grâce à vous, mais peut-être grâce aux autres, à ceux dont le métal actuel ne leur convient pas-ou plus- des masses .Le groupe revient dans les années 80; du solo "kitch" aux choeurs frisant le ridicule en passant par le chant haut perché (et parfois bien désagréable) de Johnny Aune (Viper) et poussant le vice un peu plus loin en ajoutant l'effet réverbère sur le chant...Néanmoins, même si le groupe revient dans le passé, ils arrivent à actualiser le son par une rythmique un peu pêchue que ce que l'on pouvait connaître dans le temps; double pédale et cymbale à gogo. Mais ça n'ira pas plus loin.
Deux trois titres sortent du lot (pour ma part); Firebird (C'est mon Eagle qui va être jaloux!), Casualty of Cruel Time et peut-être Netherworlds.
Il y a également certaines inégalités au niveau des morceaux qui sembleraient montrer que certains titres aient été ré-enregistrés récemment. Ces inégalités se perçoivent principalement au niveau du son dont certains titres comme Tales of Submission ont peut-être eu une cure de jouvence.  

Netherworlds est agréable à écouter mais il ne vaincra pas ma soif de power, mais je suis quasiment certain qu'il saura trouver preneur chez les plus nostalgiques d'entre vous, si vous êtes dans ce cas, il est inévitablement inévitable que vous possédiez cet album. Car peut-être pour vous, et tel un Pheonix Eagle, Twisted Tower Dire renaît de ses cendres... et pourquoi pas? Duck