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Du Anorexia Nervosa sur Heavylaw?? Mais il est fou ce chroniqueur? Héhé peut - être, mais comme Duck me dit souvent que je représente la face sombre de Heavylaw, je le prouve ici, oui TeRyX est une vilaine peluche!! Oui, car tout métal symphonique et mélodique qu'il soit, même extrême, a droit à sa ptite place sur Heavylaw. Vous êtes prêt? On est partit !
Anorexia Nervosa est donc un groupe de black métal symphonique français, comme quoi même en France il existe des gros vilains misanthropes à en faire pâlir les blackeux norvégiens (Blut Aus Nord vous confortera dans mes dires). Hé oui, ils ne sont pas là pour rire eux, et le nom du groupe en dit long. Que dire... sans trop s'attarder sur les présentations, je dirai juste que le groupe compte 5 membres, et que ce New Obscurantis Order à la pochette à la fois incestueuse et esthétique est le 3e album des français.

Afin de mettre fin immédiatement aux attentes des plus sensibles et de leur éviter une fausse joie ou une douloureuse expérience auditive, j'annonce de suite la couleur pour ceux qui ne le sauraient pas... Anorexia Nervosa pratique un musique brutale et violente. Voilà c'est dit. Une violence et une brutalité qui ne l’empêche pas d’être diablement superbe, car oui, cet album est une perle de black métal symphonique. Je suis persuadé que beaucoup d’entre vous ont déjà entendu parler de ce groupe, en effet il s'agit tout de même de l'un des groupes phares de la scène black métal française, sans forcement avoir envi d'en savoir plus. Hé bien le temps est venu, l'expérience vous tente?
Le black métal joué par le groupe est assez unique et original pour pouvoir se démarquer de la concurrence de manière significative, en effet, loin d'un true black hyper brutal et en fin de compte plutôt chiant (sisi le true, c'est super chiant !) et loin d'un groupe trop mélodique, trop mièvre et là aussi ennuyeux, Anorexia Nervosa se situe à la parfaite frontière entre ces deux styles. Il s'agit là de mixer un black métal fortement encré dans la misanthropie, un haine caractéristique et forte bien rendu par le chant, un vocaliste vraiment impressionnant dans le style qui parvient à enterrer à jamais et ce dès le début tout sentiments de joie et de bonheur. Parce qu'il ne sont pas là pour rire, mais pour laisser passer un message de souffrance et de douleur, au travers de 8 pièces épiques et majestueuses alternant ambiances furieuses et d’autre plus dépressives, voire morbides. Mais comment? Tout simplement par des mélodies riches, un clavier qui comporte une place importante au sein de chaque composition, des orchestrations d'une qualité frôlant la perfection. Un perfectionnisme d'ailleurs fortement mise en valeur par la qualité des compositions. Loin d’être monotones, chacune d'elles possèdent assez d'atouts pour se démarquer des autres, et prouver de l’excellence du song-writing. En effet, l'alternance entre phases de blasting intense, lors desquelles on entrevois l'impressionnant travail d'endurance et de technicité du batteur, et d'autre totalement symphonique, où seul le clavier joue. Il s'agit d'ailleurs certainement des plus dérangeantes, car torturées et malsaines, mais toujours mélodiques, recherchées et enchantresses. Un album qui joue sur les contrastes.
En faite, le groupe a eu la bonne idée et la présence d’esprit de ne pas renier ses racines françaises, ainsi il n'est pas rare d'avoir de nombreux couplets chantés en français. Cette alternance entre vocaux blacks en anglais, et vocaux clairs en français accroche, et montre que l’on n’a pas affaire à un groupe classique. Tout d'abord la voix claire, on la sent dépressive, l'élocution est lente et haineuse, ainsi on ne rate pas une phrase, pas une miette de ce qui nous est raconté... Des paroles le plus souvent au sens lourd, desfois poétiques et superbes, et d'autre fois plus gores et immondes, mais toujours réussis, et admirablement mise en valeur par d’enivrantes mélodies et des choeurs malsains. Des ambiances symphoniques emboîtent le pas à d'autres typiquement blacks, dans lesquels les guitares à la fois lourdes, lancinantes jouent moult riffs tantôt blacks, tantôt plus mélodiques, toujours en accords avec le chant, et le rythme. Il suffit de poser une oreille sur Mother Anorexia, Le Châtiment De La Rose, Stabat Mater Dolorosa, Le Portrait De La Vierge.

Un grand album de black métal symphonique, malheuresement peu accessible tant il regorge de haine et de brutalité pour le commun des mortels, mais si l’extrême ne vous dérange pas, si vous avez les oreilles bien accrochées... tentez l’expérience !

...TeRyX...

0 Comments 30 janvier 2005
Whysy

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