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Le financement participatif… Voilà l’une des beautés de l’internet moderne !

Impossible de ne pas connaître ce nouveau procédé proche de la charité ou une personne est libre d’exposer son projet et demande à la plèbe « quelques euros » afin que ce dernier soit réalisé… Relativement discret sur la toile à ses débuts, le phénomène a carrément explosé sous l’impulsion de plates-formes réglementées telles Kickstarter.

Généralement, la participation financière est tout d’abord un acte militant afin de voir se réaliser un projet auquel il croit… Cependant, la majorité des projets financés propose désormais des contreparties, comme un intéressement financier (My Major Company…), ou l’accès à des versions anticipées des projets en développement, le produit fini offert, etc…

Mais tout n’est pas si simple, en effet pour voir le projet se réaliser, son auteur fixe une somme d’argent à atteindre dans un laps de temps défini, si le défi n’est pas relevé… patatra, tout s’écroule !

Bien évidemment, les abus en tous genres pointent le bout de leur nez avec ce système encore embryonnaire ! Entre les développeurs de jeu vidéo qui soulèvent une fortune pour proposer un jeu peu finalisé et qui demande un nouveau financement pour développer la fin du même jeu. Les développeurs de l’Oculus Rift, qui revendent leur objet finalisé (et développé avec l’argent du peuple) au diable Zuckerberg. Ou tout simplement des projets farfelus financés par des gens encore plus farfelus (cf l’épisode du financement participatif de la salade de pommes de terre… oui, une salade de patates a soulevé récemment 35000 dollars, la faute à une modération laxiste pour un site qui se veut sérieux !!!)

Les chiffres font tourner la tête, pour la seule année 2012 chez Kickstarter, 2241475 personnes ont financé au moins un projet, 319686629 dollars ont été soulevés et 18109 projet ont été financés… les secteurs majoritaires bénéficiant de ce système étant celui des jeux vidéos et celui de la musique!

Bref, un gros pavé en guise d’introduction pour dire que Kickstarter a définitivement du bon, puisqu’il permet de promouvoir de la musique indépendante. Les italiens de Spellblast ont pu financer une partie de leur troisième album via ce moyen en soulevant près de 1500 dollars. Marillion avait été l’un des pionniers en la manière, le groupe ayant lancé un appel au don dans les années 90 afin de pouvoir enregistrer un nouvel album !

Faute de label, ce troisième album est donc paru récemment de façon assez anonyme Cependant n’ayez aucune crainte, le rendu final est bien mixé avec une production satisfaisante. Alors que faut-il attendre de troisième opus ? Après un Horns of Silence qui fait encore partie de mes disques favoris et un Battlecry d’une extrême indigence indigeste…

En premier lieu, du renouveau, puisque batteur et chanteur sont de nouveaux venus, Daniele Scavoni, le chanteur possède un timbre assez proche de l’ancien chanteur mais semble plus juste dans les parties les plus graves… d’ailleurs certains passages (aussi bien vocaux que musicaux, « The Calling » en chef de file…) paraissent venir tout droit de la grande époque de Manticora, les influences pouvaient être pires…

Oubliez la touche Folk, elle est absolument absente, enfin la touche folk qui caractérisait Spellblast par le passé! De toute manière, le concept développé par les italiens ne se prête pas vraiment au folk, puisque le groupe s’inspire des écrits de la Tour Sombre de Stephen King, saga culte de Dark Fantasy pour un grand nombre. Je ne pourrai pas porter d’avis sur la fidélité du disque et son rapport à l’œuvre n’ayant pu dépasser les 50 premières pages du Pistolero, premier opus d’une saga de 8 livres.

Spellblast développe un Power Dark Metal pas forcément novateur mais très agréable à l’oreille rempli à en débordre de petits brûlots qui poussent l’amateur à headbanguer. Point de Folk donc, enfin, je dervrais dire, pas d’ambiance folk typé légende scandinave, ou Heroic fantasy, celles auxquelles le Power nous avait habitué ! Le disque est construit autour de structures musicales folklorique du Far West, « The Reaping » ou « Blind Rage » en tête, ou bien encore « Until The End » et son intro digne des plus grands thèmes du 7ème Art lié aux westerns, saloon et cactus en toile de fond garantis.

Comme pour le précédent effort, les italiens privilégient les pistes courtes, axé à 90% vers des mid-tempos relativement burné ! Le « thrashouillet à la limite de l’industriel » Shattered Mind attestant de l’envie d’ailleurs des italiens avec l’exploration de nouveaux horizons.

Le disque est somme toute cohérent, les pistes formant un ensemble assez homogène, et relativement varié pour ne pas lasser l’auditeur !

Même si je reste un fier défenseur du premier album « Horns of Silence » qui à mon sens était plus varié. Ce Nineteen possède définitivement des arguments pour convaincre, et ce d’autant plus si vous êtes attaché à l’univers développé par Stephen King. Le groupe redresse la tête et laisse présager d’un bel avenir avec ce nouveau line up établi l’année passée.

Sur ce, je m’en vais monter mon Kickstarter pour enregistrer un album de reprise de Skylark… 10000 dollars devrait suffir! Qui va backer ?

0 Comments 29 juillet 2014
Whysy

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