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Sooooo We sing this song That makes us feel strong We will unite in our kingdom In our hearts we believe That the strong will survive Power and glory forever!! POWER ANG GLORY FOREVER!! Aaaaaaaahhhhhhhhhhh la science du refrain est une alchimie quasi-ésotérique propre au speed métal mélodique. Et parmi les formations qui ont gravé dans le marbre resplendissant du Parnasse métallique que toujours après deux couplets, une exultation auditive tu auras, le groupe allemand At Vance est depuis plus de 10 ans maintenant un synonyme de titres relevés, dynamiques et fédérateurs. Je suis sûr que vous voyez, amis lecteurs, de quoi je parle. Mais siiiiiii, vous connaissez tous (même toi le moustachu) des morceaux qui donnent envie de crier à gorge déployée quelques lignes de chant imparables qui sont aussi irrésistibles que l‘appel du rosé frais par temps caniculaire ou une pizza pour une soirée ligue des champions. Ah les tubes irrésistibles faits de montées impétueuses, de soli ébouriffants et de couplets sautillants et primesautiers, c’est le bonheur du métalleux, la joie du mélomane, la drogue de votre serviteur et pour entamer la chronique du premier At Vance, il était indispensable de mettre en exergue cette qualité propre au style qui se cristallise dans l’Hymne (notez la majuscule :p) Power and glory , la neuvième piste de cet album sorti en 1999.  Nom d’un pissenlit qui pisse au lit, plus qu’un hymne Power and Glory est une profession de foi joyeuse et galvanisante qui m’accompagne depuis plus de 10 ans maintenant. Et ce passage à l’orgue!!!, et ce passage à l’orgue les amis!!, y’ a de quoi survitaminer les condiments condisciples de Cody Lambert condamnés pour Cooptation de coléoptères!! Mettez le titre 9 et écoutez, au moment du break, un passage à l’orgue retentit: Imaginez des chevelus en toge violette chantez en mode Gospel dans une Eglise irradiée de lumière un verre de Jack Da à la main!!C’est pas une certaine idée du bonheur, ça?? Mieux qu’une réclame télévisuelle pour le riz Oncle Bens, At Vance a inventé la chanson freedom callienne avant même le premier album des teutons. Les lignes de guitare développent des mélodies qui épousent à la perfection les paroles qui s’imposent comme des slogans ou mieux des devises, c’est la griffe, la patte At Vance!!  No escape est ainsi une bonne tranche d’Happy métal mais cependant les enfants, n’allez pas croire que Power and Glory est Le tube qui cache un album maigrichon. No Escape est, pour un coup d’essai, un coup de maître. Olaf Lenk, le mentor et principal compositeur du groupe, est le guitariste néo classique malsmteenien par excellence. Il sait trouver la mélodie qui fait mouche, le riff néo classique qui décoiffe, dès le premier volet de ses aventures musicales il a su concilier efficacité et vélocité, inspiration et technicité au service d’ hymnes positifs qui se fredonnent, se chantonnent et s’époumonent à l’infini (Flying High, No Escape, All For one, one for all). Il faut dire que le chant est interprêté avec maestria par Oliver Hartmann (Genius, Avantasia, Vindictiv..)qui dispose d’une voix entraînante au possible. Chaud, claire et haut, son timbre est parfait pour le genre (comme Doogie White ou Olaf Hayer) et revêt par moment des faux airs de DC Cooper (Royal Hunt, Silent Force puis re-Royal Hunt) ce qui n’est pas pour me déplaire.  L’amour de la mélodie prime, c’est certain, l’inspiration est assurément malmsteenienne et l’instrumental No Speak se passe en effet de tout commentaire: c’est une ritournelle endiablée à la gloire des cavalcades célestes de la six cordes. Olaf Lenk aime la virtuosité et rend d’ailleurs hommage au célébrissime (et trop joué) été des quatre saisons de Vivaldi, ce qui témoigne d’une qualité d’interprétation qui force le respect, suscite l’admiration mais qui reste, somme toute, assez conventionnelle. L’empreinte du maître est présente et pourrait être reproché par les grincheux même si l’efficacité s’inscrit dans les structures mélodiques du teuton fougueux :la ballade relevée hard Fmisante au possible die in your arms évite la caricature mais elle ne s’imposera pas aux réfractaires de l’exercice. Oui At Vance possède cette qualité rare (qu’on attend toujours dans de nombreuses formations), la science du refrain ( All For one, power and glory..) et cette appétence pour la mélodie se révèle dans les relectures des grandes œuvres d’ABBA. Money, money inaugure ainsiune tradition que le groupe érigera en marque de fabrique sur ses opus ultérieurs(the winner takes it all, SOS jusqu’à Only Human) Le disco a toujours été proche du speed mélodique dans sa bonhommie, son sens du rythme, et dans l’importance d’une capillarité libérée et décomplexée comme vecteur d’énergie créative. Le génial Tommy Johansson de ReinXeed a d’ailleurs cette année sorti une compilation de titres reprenant les tubes du disco suédois. Ce n’est pas nouveau, ni sidérant mais toujours agréable. La reprise en bonus logicial song de Supertramp présente sur mon cd (rééditions de 2006 alors qu‘elle était initialement publiée sur Heart of Steel) témoigne de cette envie rafraichissante de se faire plaisir en se frottant aux plus grands quitte à prendre le pari risqué de décevoir.  No escape est un album prometteur qui établit At Vance comme un fleuron du métal néo-classique des années 2000 aux côtés de Majestic, Meduza, Virtuocity, météores inoubliables et inoubliés mais contrairement à ces éminents représentants, At Vance a survécu, est plus solide, plus complet, plus stable.

0 Comments 22 septembre 2011
Whysy

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