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Le premier effort de Midnattsol, Where Twilight Dwells, avait affiché la couleur pour cette nouvelle formation de Gothic metal ou de Nordic Folk Metal comme le groupe se plait à se considérer. La seconde appellation fait certes plus riche, moins classique, mais je ne trouve pas que cela colle tout à fait à la musique du groupe qui n’a de folk que quelques rythmiques. Déjà trois ans ont passé depuis le premier album. Pourquoi autant de temps ?

Peut-être était-ce le temps nécessaire pour que tout ce beau monde mène à bien ses petites affaires. Les deux guitaristes ont sorti un album en 2006 avec Ahab et le bassiste et le batteur ont de leur côté délivré le premier album de R.I.P l’an dernier.

C’est donc des musiciens venant d’horizons bien divers qui composent Midnattsol, à savoir du Thrash/Groove pour R.I.P, du Funeral Doom pour Ahab. Midnattsol reprend les armes, en affirmant une nouvelle fois son désir d’utiliser la langue norvégienne, Nordlys étant une traduction de Northern Light.
Le son de cet album est sensiblement différent de celui de son prédécesseur. Plus massif, des guitares avec un son assez classique, qui change finalement du son un peu crade de Where Twilight Dwells qui ne m’avait pas tant plu que ça, mais qui formait pour le coup un son assez personnel une fois combiné aux interventions acoustiques.
On regrettera d’ailleurs cette orientation très métal, laissant un peu de côté les parties acoustiques qui faisaient le charme du premier album.

Les compositions comptent des riffs relativement recherchés ou du moins que l’on n'attendait pas ici comme celui de Skogens Lengsel. L’album contient des chansons assez différentes. Certaines tendront vers le heavy, d’autres vers le doom sans jamais en être vraiment. On appréciera donc l’effort de composition qui ne se contente pas seulement d’accompagner la chanteuse comme c’est parfois trop le cas. Les riffs combinent de manière assez astucieuse l’aspect mélodique et l’aspect rythmique. On trouvera d’ailleurs des chansons assez travaillées comme Konkylie, qui se réserve huit minutes avec de puissantes parties instrumentales, faisant d’elle l’une des chansons les plus réussies de cet album. Le jeu du batteur est également intéressant, variant suffisamment pour ne pas servir de simple boite à rythmes. Il confère une certaine puissance à l’ensemble. Je signalerai la rythmique d’entrée de Race Of Time qui entraine le tout d’une manière tout bonnement magistrale.
On remarquera aussi l’action de Daniel Fischer aux claviers qui brille aussi de quelques puissantes apparitions.
On retrouvera le côté acoustique ou folk dans les rythmiques et dans l’intro de Wintertimes. Un break calme et agréable nous rappellera, par ailleurs, la présence de Birgit, la bassiste qui permet au morceau de repartir de plus belle.
Je ne m’étendrai pas sur une description détaillée de toutes les pistes qui sont toutes très bien composées.

Pour ce qui est du chant de Carmen Elise Espanaes, il est très agréable, elle se permet quelques jolies variations et donne un côté tragique au titre éponyme Northern Light. L’interprétation ne manque donc pas de qualité. Toutefois, on fait assez vite le tour du chant et de manière générale on peine à trouver une véritable couleur, âme, pour chacun des morceaux, car le chant reste relativement constant. C’est ce qui empêchera Midnattsol de réaliser un très bon album.

Que les fans de métal à chanteuse se jettent sur cet album, les compositions sont d’une qualité louable et le chant est plus qu’agréable. On ne touche pas encore la perfection, mais on est ici un niveau au-dessus du premier effort de Midnattsol en terme de composition. Assez riches, elles promettent une bonne durée de vie à cet album, car le manque de diversité du chant se trouvera compensé par les musiciens.

Dreamer

0 Comments 09 mars 2008
Whysy

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