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Voici le dernier volet de la trilogie entreprise par Charlie Dominici et son groupe. Même si la formation garde le nom du chanteur, avant tout connu pour avoir participé à l’aventure Dream Theater, il n’en reste pas moins que la composition des morceaux est assurée par l’ensemble des musiciens. Il s’agit ni plus ni moins que des membres du groupe Italien Solid Vision sans leur chanteur. Dominici se contentera, quant à lui, de faire main basse sur les textes. Ce nom, qui sonne tant carrière solo, est en fait davantage à chercher dans l’origine du groupe, puisque Charlie était, à la base, seul et c’est aussi ce qui explique le style acoustique du premier volet de la trilogie.

Les textes de cet ultime volet ont, tout comme la musique, quelques relents Dream Theateriens. On parle d’un conflit au Moyen Orient avec une explosion nucléaire. Un héros qui avait abandonné les bancs de l’église depuis longtemps s’en retourne vers Dieu en ultime secours. Autant de thèmes qui rappelleront le géant américain qui a pour habitude d’aborder des thèmes d’actualité ; même si Dominici oriente ces thèmes vers une fiction.
En ce qui concerne la musique, le style est similaire au précédent opus, voire un tantinet plus pêchu. On dénombre seulement huit morceaux, dont deux comptent plus de dix minutes.
Les guitares sont dans l’ensemble assez agressives, effectuant des riffs syncopés qui feront le bonheur des amateurs du style. Mais n’ayez crainte, l’album contient son lot de passages calmes et même une ballade : So Help Me God qui ne manque d’ailleurs pas d’arguments.
De ce côté-là, rien ne fait défaut à la formation sinon l’originalité. Les sonorités et le jeu se rapprochent à de multiples reprises de celui de Dream Theater. Cela dit, on ne pourra pas leur enlever que l’ensemble est plutôt bien monté. L’album ne souffrira donc pas du syndrome du « remplissage technique » comme il en va pour de nombreux albums du style.

Le chant de Charlie se révèle assez prenant. Il colle parfaitement à la musique du groupe et connaît suffisamment de variations pour ne pas lasser l’auditeur. Néanmoins, on fera souvent le rapprochement entre le timbre de Dominici et de Labrie, les lignes de chant auraient parfaitement collé au canadien.
Stylistiquement, on sera plus proche d’un Train Of Thought ou des derniers Symphony X, pour donner des références connues. C’est sur les soli et les interventions instrumentales, en d’autres termes la mélodie, que les accointances avec Dream Theater se feront les plus fortes. Si la comparaison tend à rabaisser la qualité de la composition, il ne faut pas non plus se méprendre. On a, en effet, un album de qualité qui même s’il ne brille pas par son originalité, reste terriblement efficace et éminemment différent de l’œuvre du quintet américain. En effet, on n’aura pas de claviériste possédant la folie géniale ou la virtuosité d’un Jordan Rudess. Rythmiquement abouti, cet album demeure beaucoup moins alambiqué que ce que peuvent produire Myung ou Portnoy. Alors autant vous dire que la comparaison avec Dream Theater tient davantage de quelques ressemblances au niveau des sonorités que d’un réel mimétisme.
Pour ce qui est de la production, elle est propre et met parfaitement en valeur la musique du groupe.

Les amateurs des ténors du prog métal américain devrait apprécier ce nouvel effort de Charlie Dominici. Même si on ne peut s’empêcher de se rappeler les créations des génies américains, cet album reste plaisant et intéressant pour lui-même. Apprécier cet album ne sera pas long à celui qui saura déguster chacun des riffs, pour les autres, il leur faudra peut-être plus de temps. Ce dernier volet clôt donc la trilogie d'une bien belle manière, car sa qualité dépasse un peu celle de son prédécesseur.

Dreamer

0 Comments 05 avril 2008
Whysy

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