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Enfin le retour des Finlandais après 5 ans d’absence et leur dernier album “Zero Nexus” qui, bien que très honnête, était un peu en deçà des deux premiers albums, qui avaient marqué par leurs maturités et cette volonté du groupe de sortir des chemins battus du Black metal symphonique en y injectant du death et un petit côté indus bien venu. Cette recette a-t’elle changé ? Ou le groupe va-t’il suivre tous les autres groupes du style qui peinent à se renouveler et tombent dans le piège de sortir un album pompeux totalement chiant.

Je ne vais pas tourner autour du pot, ce nouvel opus est une franche réussite que ce soit au niveau des compositions, des paroles et du visuel (quelle pochette !). On est en présence de 11 pistes pour un peu moins de 80 minutes de musique et le moins que l’on puisse dire c’est que ça envoie du lourd, et ce, dès la première piste “Ruins” qui fait office d’introduction. Les premières minutes font irrémédiablement penser à une B.O puis le rythme s’emballe avec l’arrivée des orchestrations et du chant de Juha Harju. Puisant toujours dans une base issue du black metal en y ajoutant des touches de chant death, Juha accentue le côté extrême des compositions et module la puissance des pistes au gré des variations de son chant. En gros si vous ne connaissez pas le groupe et n’aimez pas cette piste, ce n’est pas la peine de s’acharner sur l’album entier, “Ruins” résume très bien le style du groupe. Et ce petit côté hargneux, rapide et direct dans son chant renforce la puissance qui se dégage des compositions.



Les parties electro font leur apparition dans “Until No Life Breeds” puis dans “Disembodiment” (une des meilleures pistes de l’album) qui tissent une ambiance atmoshpérique apportant un moment de répit après un début d’album tonitruant. Ce point fort du groupe, cette volonté de tisser des ambiances qui transportent l’auditeur au long de l’écoute, est très bien démontrée dans “Disembodiment”, longue épopée progressive de 13 minutes. Le maître mot est épique ! Les nombreux riffs, incisifs et directs habillent le morceau et accentuent le côté mélodique de celui-ci. Les petites touches de chant féminin amènent cette petite dose de douceur qui contrebalance le côté extrême du chant masculin, apportant un équilibre parfait à ces 13 minutes. “Slumbering Giant” apporte son quota de riffs bien lourds, appuyés par des bons gros chœurs des familles, y’a pas à réfléchir les Finlandais savent y faire pour créer des ambiances puissantes et épiques. La dernière piste, bien qu’instrumentale, envoie du lourd histoire de finir en beauté. Un piano et une guitare sèche apporteront encore plus de variété à un album décidément très complet.



Du côté de la production, certaines pourraient ne pas aimer le côte “bordel” de certains passages avec l’orchestre, à chacun d’apprécier ou pas, moi ça ne m‘a absolument pas dérangé, les instruments restent tous discernables sans effort. Le chant et les guitares sortent bien du mix et accrochent bien l’oreille. la partie rythmique ne couvre pas les orchestrations ni le piano, ce que bien des groupes officiants dans l’extrême symphonique oublient bien souvent.

En conclusion, Shade Empire signe un album très solide avec certes une ou deux pistes en dessous des autres mais l’ensemble reste très cohérent et de qualité. Symphonique, sans jamais tomber dans le pompeux, puissant et subtil à la fois, tantôt aérien et sombre, Omega Arcane fera le plaisir de nombre d’entre vous qui apprécient la puissance de l’extrême et la puissance d’un metal plus symphonique et mélodique. Un album très solide et indispensable de 2013.

0 Comments 06 mai 2013
Whysy

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