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Ah bah enfin! Ça faisait un bout de temps que je l’attendais ce premier album de TesseracT! Pratiquement depuis aussi longtemps que je fais parti de la team Heavylaw à vrai dire. Faut dire qu’ils m’avaient surpris ces jeunes Anglais aussi quand j’ai écouté pour la première fois leur morceau “Deception, Concealing Fate Part 2” sur Youtube, avec leur progressif aux ambiances atmosphériques, mélangé violemment au shaker à de belles rythmiques tordues tout droit inspirées du Math Metal, tout en gardant une base très mélodique. Une belle petite claque dans la gueule. Plus d’un an qu’il s’est fait attendre le bougre. Alors comme d’habitude quand une sortie est attendue on ronge son frein, on surveille les news du groupe et on ramasse ce qui veut bien nous être donné. Mais c’est pas comme si les membres de TesseracT n’avaient rien fait en un an. Une signature avec Century Media, l‘EP 6 titres Concealing Fate comprenant bien entendu le morceau cité plus haut, une tournée en seconde partie de Devin Townsend aux côtés des gars de Periphery, pour enfin compléter et sortir leur premier LP, One. Mes attentes auront-elles été vaines ou le dieu du metôôôl aura entendu mon appel?

Et bien en grande partie oui. Avec One, c’est une fresque longue de 11 pistes que nous est délivré. Le parti pris risqué de finalement intégrer entièrement à l’oeuvre les morceaux de Concealing Fate fonctionne plutôt bien (qui était initialement prévu pour être un album) et ce sont donc 5 nouvelles pistes qui viennent enrichir le tout. On retrouve donc ainsi les pistes “Lament”, le single “Nascent”, “Sunrise”, “April” et la pièce finale de 9mn “Eden”.

L’ambient et l’atmo, c’est trop beau! (Hop là, slogan of the year. A mettre sur toutes les boites de lait) Si une chose marque bien la musique du groupe c’est bien cette ambiance épurée, sortie tout droit des limbes d’un subconscient tortueux et torturé. A un fond éthéré, terrain propice à la mélancolie et à la tristesse se mêlent envolées mélodiques et vocales, porté par le chant clair de Dan Tompkins. Celles qu’on peut entendre sur “Eden” et “Concealing Fate Part 6 - Origin” sont juste énorme. Les pistes s'enchaînent et s’emboîtent dans un chaos d’émotions de toutes sortes, émergeant du néant. Les éclats de fureur des guitares et du chant viennent se mélanger, contraster, avec la torpeur et la mélancolie des passages plus ambiants. Les guitares sont toujours aussi syncopées et ça fait zizir. Les cassures rythmiques vont bon train et ça saccade à tout va. Le break vers la fin de “Part 2 - Deception” est un pure jouissance de saccades groovisantes.  

Les compositions jouent aussi fortement avec la variété de la palette vocale du chanteur. Les parties en chant clair alternent avec un chant hurlé maîtrisé qui franchit par moment les limites du hardcore comme sur “Lament” ou sur l’intro de “Sunrise”, où Dan aboie carrément son texte. Il est clair qu’avec l’apport des nouvelles pistes une direction encore plus violente est abordée par rapport à “Concealing Fate”, ajoutant rage et colère à la liste d’émotions qu’évoquait déjà leur EP. Pourtant le chant clair est plus qu’à l’honneur. Que ce soit d’une voix susurrante comme sur l’intro de “Lament”, voire ophidienne pendant les couplets de la sinueuse et tortueuse “Nascent”, rageuse, lascive, triste ou éclatante de pureté durant ses nombreuses envolés vocales, Dan Tompkins joue avec ces émotions de façon fort convaincante.

Sans être le chef d’oeuvre que j’avais attendu, il serait inconvenant de dire que TesseracT ne s’en sort pas avec au moins la mention bien sur One. Et oui c’est qu’ils n’en sont qu’à leur premier album après tout, et qui n’est pas exempt de défauts. Les guitares manquent par moment d’un poil de mordant pendant les couplets, ce qui est dommage vu le nombre de riffs qu’on peut se manger sur cette galette. Des passages rythmiques parfois répétitifs, surtout sur "April" qui est à mon avis le point faible de l’album. Un chant clair à deux ou trois passages un peu trop émotif aussi.

Cependant ils ont trouvé un truc, une touche qui leur est propre et qui j’en suis sûr a le potentiel pour taper très fort. Alors espérons qu’ils arriveront à gommer ces petits couacs et à développer encore plus leur concept, pour plus tard sortir un deuxième album encore meilleur j’espère. C’est tout le mal que je leur souhaite. Allez un bon gros huit et demi des familles parce que ça le vaut bien.

Quetzy-oui-oui

0 Comments 05 mai 2011
Whysy

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