Vous recherchez quelque chose ?

"Bonjour à tous ! Je vous propose un petit jeu ! Si je vous dit "Sinner", à quoi pensez-vous ?

Oui le monsieur avec l'écharpe rouge ? Helloween ? 7 Sinner ? Intéressant...mais non.
Pardon ? La ptite dame aux cheveux gras ? Judas Priest ? Pas mal, vraiment pas mal mais toujours non.
Hein ? Gamma Ray ? Bon alors déjà, attendez que je vous donne la parole et pis de toute façon non, c'est pas ça non plus.

Sinner c'est tout simplement le groupe du bien nommé Sinner, Matt de son prénom, qui officie entre autres à la basse dans Primal Fear et a collaboré à de tas d'autres projets, Kiske/Sommerville pour citer le plus récent. Hein ? Qu'ouis-je ? Oui madame, vous n'aviez pas complètement tort avec Judas Priest du coup, oui, Primal Fear, Judas Priest en effet...oui peut-être qu'il n'a fait du Judas-like qu'à cause de son nom qui se trouve être un classique du Priest, "Sinner" pour les mous du bulbe. Bon, je peux continuer ? Merci bien.

Alors Sinner, voyez-vous, existe depuis bientôt 30 ans, avec un premier album sorti en 1982. Mine de rien ça nous renvoie en plein avènement du thrash tout ça dites-donc ! A l'époque, pas d'Helloween, pas de Primal Fear ! Avouez, cela vous en bouche un coin. Et oui, vous vous demandez qu'est-ce qu'il joue le père Sinner. Bon alors, si ça défouraillait pas mal les poulaillers au tout début, le propos du groupe s'est adouci et poli avec le temps pour aboutir sur un hard rock mélodique et relevé, fort en soli en tous genres. Nous sommes donc plutôt loin de Primal Fear ici. Pas de vocaux perçants signés Scheepers, place à la voix fort sympathique de Matt Sinner qui tient toujours la basse rassurez-vous. Occupé à droite à gauche, qu'a-t-il donc à nous proposer de bien intéressant en ce début d'automne ?

Et bien nous avons affaire ici à un manifeste de hard rock pas prise de tête pour deux sous, dénué d'agressivité, impeccablement produit, son chaleureux sans être pompeux et étouffant, 12 morceaux pour 50 minutes de musique. En résumé, l'album parfait pour accompagner vos ballades en voiture ou vos repos aux bords de la piscine en cet été. Offrez même cet album à vos parents, ça leur plaira vous verrez. Et en plus cet album contient deux ballades (Haunted et Wake me When I'm Sober), loin d'être exceptionnelles certes mais ne sentant pas non plus l'eau des chiottes.

Alors, qu'est-ce que vous en dites ? Pas mal, non ? Quoi ? L'été est passé ? Ah ben oui...c'est vrai que je viens de dire que l'automne en est à ses prémices...l'air malin tiens... Ben vous voulez quoi aussi ? J'y peux rien si cet album n'a pas vraiment d'autres prétentions que d'être agréable à l'écoute... Voyez-vous, cet album n'a rien de bien ambitieux. Il est là, on passe un bon moment mais ça ne va pas plus loin. C'est un peu le prototype du mec sympa en soirée : il a beau être cool, simple et pas bling bling, aucune nana ne le ramènera dans son pieu parce que ce qu'elles veulent c'est de l'aventure et du staïle, m'voyez ? "One Bullet Left" est un album très sympathique, aux refrains fédérateurs (The One You Left Behind, Back On Trail, One Bullet Left, tout l'album à vrai dire), aux morceaux qui se retiennent dès la première écoute et au chant bourru et mélodieux du sieur Sinner.

Pour le coup, nous ne sommes pas en présence d'un truc insipide sans relief. Simplement d'un album sans grande prétention ou du moins pas suffisamment percutant pour marquer l'histoire. Des bons morceaux il y en a. Sans atteindre des sommets, One Bullet Left s'avère très entrainants et devrait faire un malheur lors des soirées arrosées. Atomic Playboys donne envie de tailler la Route 66 en Harley tout en possédant un refrain plutôt amusant ("Atomic Playboys, we are Radiation Romeo's"). Reprise de Steve Stevens ce morceau présente l'avantage d'être une copie conforme de l'original et d'ainsi ne dépayser personne. Et à vrai dire, quand bien même ce morceau est excellent, on peut y voir un aveu de non ambition ou plutôt de ne pas vouloir sortir autre chose que "sympathique album de hard rock".

Je pourrais parler de chaque titre, ça ne serait pas bien passionnant. Vous n'avez qu'à retenir ça : 10 morceaux qui donnent la patate, 2 ballades, pas de piste faible, le tout joué par des musiciens qui prennent du plaisir (si il y a une chose incroyable, c'est la capacité des soli à nous transmettre la bonne humeur de leurs géniteurs) et c'est là le principal. Matt Sinner donne beaucoup de sa personne et s'offre une récréation bien méritée avec son groupe. Dommage que cet album ne soit pas sorti quelques mois plus tôt, vous auriez été ravis de l'avoir comme compagnon durant vos longs après-midis ensoleillés...

0 Comments 28 septembre 2011
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus