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C'est l'histoire de 3 jeunes hommes qui décident en 2001 de créer un groupe de thrash pour revenir aux racines mêmes du genre. Tout d'abord, il faut avoir la dégaine. On se laisse pousser les cheveux, on grossit un petit peu et on ressemble à 4 bûcherons. Voilà qui fera fantasmer les demoiselles et fera rire les autres. Ensuite on part à la recherche d'un guitariste, forcement, un groupe de métal sans guitariste c'est assez limite. Le line up grossit à 4 personnes, c'est prêt ! Il manque encore un label capable de fournir une bonne promotion, on enregistre un album, et on l'appelle sobrement "One". Histoire de faire simple, certains metalleux sont limités. Hum, pour le nom du groupe, on ne va pas faire plus compliqué, on va prendre quelque chose qui ne veut rien dire... Demiricous? Hum, ça va plaire !

Des ailes d'ange, des serpents, du fil barbelé, des munitions... Il n'a pas de doute, la cover est moche. Une espèce de patchwork grisâtre qui ne ressemble à rien en guise de premier contact avec le client, voilà qui est judicieux ! J'en conviens, s'acharner sur une pochette n'a rien de très pertinent, mais ça défoule, croyez moi ! Au niveau de l'album en lui-même, la galette comptabilise 12 titres pour un peu plus de 40 minutes de thrash métal.
Vous savez, ce style musical né à la Bay Area dans les années 80. Hé bien Demiricous arrive comme un chevalier vengeur histoire de ressusciter un tant soit peu le thrash métal old school. Voilà un groupe qui n'a pas la prétention d’être original, tant sa musique est influencée par Slayer et toute la vague thrash des années 80. L'album est - il une merveille pour autant? Pour faire simple, il n'est ni mauvais, ni bon, c'est tout simplement un album de plus au milieu d'autres.

Nous allons commencer par les points positifs. La production est assez exemplaire, tous les instruments sont parfaitement dosés et l'impression générale est très positive. L'ensemble est évidemment agressif, sur des rythmes enlevés. Techniquement il n' y a rien à redire. Les deux guitaristes s'en donnent à coeur joie. Que ce soit lors de véritables joutes guitaristiques, la rapidité de certains solis voire la pertinence de certains riffs font honneur. On note un gros travail sur les guitares en général, certains riffs mélodiques, et d'autres plus rythmiques sont parfaitement fondus en un mélange headbanguant à souhait, malheureusement dépourvus de toute originalité. On apprend il y a peu le départ du batteur de formation, lui-même sévissant derrière les fûts lors de l'enregistrement de ce premier album. Que dire? Il est vrai qu'il est bon. Il donne une puissance folle aux compositions selon des rythmes speed, où d'autres plus calmes, il s'autorise aussi quelques virtuosités pour pallier au manque de relief de certaines chansons. Parmi les meilleures compositions, je citerai le titre d'ouverture (Repentagram) très direct, il constitue une très bonne entrée en matière. Il fait bonne figure au côté du doublet "Perfection And The Infection" & "Heathen Up" ou "To Serve Is To Destroy" .

C'est peu, mais ce sont les seuls titres qui ont encore de la valeur à mes yeux. Non pas que le reste soit mauvais. Comme expliqué plus haut, le groupe tient techniquement très bien. Mais un bon musicien n'implique pas forcement un bon compositeur, surtout lorsqu'il est trop influencé par ses idoles. C'est sur ce point précis que Demiricous se casse la pipe. Les titres dépassent rarement les 4 minutes et sont tous de longueurs équivalentes. De même des structures trop proches empêchent de différencier tel titre de tel autre. Des constructions très basiques : couplet - refrain - couplet - solo - refrain, redondantes et à la longue, très ennuyantes. Même les riffs eux - mêmes, et malgré leur qualité ne peuvent contrer ce défaut majeur, à savoir cette affreuse sensation d'écouter le même titre en boucle. Ajoutez à cela des refrains qui ne remplissent pas leur rôle, et vous obtenez un disque plutôt limité. En effet, Demiricous pratique une musique directe, qui ne se pose pas de questions et qui agace à la longue.

Je ne me pose pas en conscience absolue, et je ne me risquerai pas à dire que "One" est un mauvais disque, loin de là. J'encourage même les amateurs de thrash métal ancienne époque d'y jeter une oreille car il est sensible de leur plaire. L'album se gonfle aussi d'influences proche du death métal, particulièrement au niveau vocal, fort appréciable par ailleurs. Je m'adresse aux autres, malgré ses qualités techniques, cet album pêche par son manque de variété et la lassitude qu'il provoque lors d'écoutes prolongées.

...TeRyX...

0 Comments 14 janvier 2006
Whysy

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