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Rien qu’à voir la line up de One-Way Mirror on comprend que l’on est face à l’une des sorties extrêmes incontournables de l’été. Ce nouveau projet rassemble certains des acteurs majeurs de la scène française à savoir les frangins Frank et David Potvin de Lyzanxia aux guitares, un Guillaume Bideau revenu très en forme de ses péripéties nordiques chez les danois de Mnemic, l’excellent Dirk Verbeuren (Soilwork, Scarve, Sybreed) que l’on ne présente plus et le bassiste Loic Colin (Scarve). Voilà toute une pléthore d’excellents groupes officiant dans de nombreux domaines tels le death, le thrash ou le cyber métal. Toutefois, les frères Potvin ont eu l’intelligence de ne pas recycler ces influences et de proposer avec « One-Way Mirror » un univers différent, musicalement dense, violent et mélodique...

Mélodique tout d’abord par l’aspect « easy listening » prononcé d’une musique à base de refrains efficaces et de chansons immédiates et bien fournies en gros riffs rythmiques et en mélodies aguichantes. En cela « Destination Device » et « As You Are Now » ouvrent dignement l’album et présentent le cœur de l’album. Des chansons courtes, au feeling futuriste et un univers à la croisée du métal industriel et du cyber métal. One-Way Mirror est un album ouvert et à dégustation immédiate. Très professionnel dans son écriture, ce premier album développe un son intéressant qui même s’il puise parfois chez Samael pour certains filtres vocaux, ou chez Fear Factory sait se montrer suffisamment bien composé et accrocheur pour ne pas en souffrir. Il faut avouer que musicalement il n’ y a pas de véritable faille. Les guitaristes ayant délibérément choisi de développer une rythmique très travaillée basée sur une batterie impériale et des riffs bétons. Tout cela mis en valeur par une production énorme.

Outre son aspect musical travaillé, c’est toute la partie vocale qui offre à One-Way Mirror un intérêt particulier. Guillaume Bideau est impérial quelque soit le type de chant abordé : crié ou clair. D’ailleurs son chant clair fait mouche presque à chaque refrain et transforme la moindre chanson en tube. Ainsi certains pourraient reprocher au groupe cet aspect « grand public » qui le caractérise. Loin d’être brutale, la musique du combo reste encrée dans un métal extrême assez brut lors de certaines parties instrumentales. Suffisamment pour garantir à ce premier album une parfaite balance entre bestialité (« ReDream », « Liberation ») et douceur (« Empty Spaces »). Autant être franc, on s’éclate à l’écoute de cette petite bombe de puissance. Mais il faut avouer que l’album reste assez homogène et que les chansons restent sages en expérimentation et ne transgressent jamais la ligne de conduite imposée par le groupe. À la vue de l’expérience des différents membres, on aurait peut-être aimé un peu plus de folie pour ce produit un peu trop sage.

Malgré tout, One-Way Mirror propose un album très solide qui saura faire bouger la tête à tout les métalleux qui aiment la musique qui assure aux refrains entêtants et aux mélodies bien écrites. Malgré ses 47 minutes et 11 chansons, « One-Way Mirror » est un album qui peut s’essouffler après des écoutes prolongées, mais on y revient avec plaisir après plusieurs semaines. D’ailleurs il mérite  d’y tendre l’oreille pour entendre la reprise très métal du tube « Relax » des Frankie Goes To Hollywood, très réussie au passage.

...TeRyX...

0 Comments 20 septembre 2008
Whysy

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