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Formé il y a tout juste un an par les membres du groupe de stoner Fifty Foot Woman (un album à leur actif paru en 2010 ), Major Kong a sorti en mai dernier (2011 donc) un EP  de quatre titres entièrement instrumental, Orogenesis.  Derrière ce nom de groupe un peu bizarre, influencé par le cinéma, se cache un trio évoluant dans le doom metal le plus traditionnel avec, il faut le dire, pas mal de talent.

Ayant déjà joué ensemble sur l’album de Fifty Foot Woman, les trois musiciens polonais font preuve d’une vraie maîtrise dans leur jeu et nous gratifient de quatre titres parfaitement qualibrés qui sentent bon le doom rustique. Influencé notamment par Black Sabbath, Major Kong a composé quatre morceaux lourds et assez lents qui collent parfaitement à l’esprit du doom metal et en subliment les effets. On retrouve toute la retenue nécessaire au genre dans des morceaux homogènes et plutôt calmes.

Witches On My Land” ouvrent le bal avec sa guitare qui crépite et sa basse qui ronfle. Impossible de se tromper : les musiciens vont droit au but sans chichis. Ils étalent leurs compositions avec un petit effet larsen qui en ajoute à l’authenticité de la musique. Les conséquences sont un peu surprenantes : “In For A Kong!” a un petit côté innocent et décalé avec son solo légèrement dissonant et sa mélodie pesante ; “Orogenesis” fait inachevé sympathique. Quant à “The Swamp Altar” c’est un titre plus guilleret, le plus réussi de l’EP, relevé par son riff qui va sans problème vous rester en mémoire et sa fin qui se fait désirer.

Comme Major Kong ne s’embarasse pas d’un chanteur; l’auditeur est laissé seul face à la musique, face aux ambiances, face aux riffs. On n’en apprécie que mieux l’atmosphère un peu poussiéreuse qui se dégage de cet EP renforcée par les extraits sonores. Le ton y est très sobre, tout en rondeurs dans les lignes musicales et c’est un régal pour les oreilles. Major Kong a réussi à créer un EP qui groove tout en berçant l’auditeur par ses mélodies ronronnantes et efficaces.

Calme et mesuré, Orogenesis est une vraie découverte un peu tardive de l’année 2011 sur laquelle je conseille tous les amateurs de doom de se précipiter (si ce n’est pas déjà fait). Pour les autres, jetez y aussi une oreille, cet EP vaut le détour. On attend la suite avec impatience histoire de savoir si, sur une plus longue distance, Major Kong peut aussi soulever les montagnes.

Nola

0 Comments 03 janvier 2012
Whysy

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