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Qui donnera sa chance à un jeune groupe français ? Et bien on remarque que le plus souvent, c’est Brennus. Eh oui ! Ce celte que l’on retrouve derrière le premier album de bon nombre de groupes. A partir de là les grosses maisons de disque viennent souvent faire leur marché et récupérer quelques groupes. Aujourd’hui c’est au tour de Dreamlost de tenter l’aventure.
On retrouve une structure classique en quintet comportant une clavériste (les dames d’abord), deux guitaristes, un chanteur, un bassiste et un batteur… euh ça fait six ça ?  Et ben non puisque le chanteur se charge également de la guitare. Le groupe compte comme influences majeures Dream Theater, Symphony X mais aussi des groupes comme Megadeth et Metallica.  

Cependant, si les influences peuvent nous permettre de nous faire une idée de ce qui erre dans les esprits de nos cinq musiciens, cela ne nous offre pas une vision fidèle de la musique du groupe.
Certes, il est vrai que beaucoup d’emprunts on été faits à Dream Theater, pour ce qui est des sons de claviers et des structures, et quelques uns du côté de Symphony X notamment certaines rythmiques. Toutefois, le tout arrive presque à se démarquer de ces influences. Hélas, le chant souffre d’un accent français un peu trop présent sacrifiant le charisme de Nono (Arnaud, le chanteur).  Toutefois, le bonhomme nous délivre une prestation convaincante ainsi qu’un véritable moment d’émotion avec la ballade Styx emmenée de mains de maitre par Alexandra et son piano. Je ne sais pas si c’est elle qui chante aux côtés d’Arnaud, quoiqu’il en soit le résultat est très prenant, hélas cette ballade ne durera que quatre minutes. Le chagrin s’envole donc fort de toute sa grâce aussi vite qu’il est arrivé pour faire à nouveau la part belle aux compositions progressives. Dans cette catégorie on retrouve des morceaux prometteurs comme celui qui ouvre l’album Come and Take Me avec un piano renforçant une composition prenante par ses lignes de chant et les variations que délivre la batterie. Hélas, on remarque que ce clavier sera quelque peu en retrait tout au long de l’album. En effet, la production n’est pas monstre, et oui c’est Brennus et pas Crésus (c’est pour la rime) soit le minimum vital en matière de production.
On sent tout au long des compositions une âme Dreamlost qui fait résolument la force de cet album. Les titres sont dans l’ensemble assez longs, prog oblige, et nous réservent de belles variations gageant d’une technique instrumentale rodée et d’un talent de composition manifeste, car ne fait pas du prog qui veut, comme je le dis souvent. Cet aspect sera le plus développé sur Beauty Never Dies un instrumental de près de onze minutes qui voit se succéder des ambiances multiples et diverses. Le morceau sonne très Symphony X mais en plus progressif, puisque à mesure que filent les minutes on explore des horizons inconnus des paysages Symphony Xien.
Le groupe a choisi d’aborder dans ses paroles des thématiques telles que la déréalisation (j’avoue avoir piqué ça et ne pas trop voir ce qu’ils entendent par déréalisation, peut-être serez-vous plus futés que moi), ainsi que le désordre psychologique dû aux névroses. Ce sujet semble être Ze Topic autour duquel se cristallise la majorité des albums de progressif, se prêtant sans doute efficacement à l’aspect torturé et schizophrénique que le style possède par nature. Il aurait été intéressant de voir comment nos frenchiz décident de traiter un sujet aussi récurrent mais ça, seul l’achat nous le dira.

Ce premier album des français de Dreamlost nous révèle des musiciens doués de capacités techniques et de compositions. Toutefois, l’album peine quelque peu à s’émanciper de ses influences. J’espère donc un futur album plus personnel où cet esprit Dreamlost prévaudra avec une production plus claquante si les labels daignent s’intéresser à ce groupe qui selon moi recèle de trésors cachés. Il ne reste plus qu’à les exhumer. Mais pour ça il faut encore creuser....

Dreamer

0 Comments 22 octobre 2006
Whysy

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