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Fort d'une première démo 3 titres sortie en 2009 et dont les retours ont été plus que positifs, les lillois de Diary of Destruction nous reviennent fin 2010 avec un EP dénommé « Outside the shade » ; une offrande plus consistante que la première en terme de contenu (avec une intro et 5 morceaux) annonciatrice d'un premier album à venir...

Qu'est-il advenu du groupe depuis la sortie de sa première démo ? En premier lieu, un changement de personnel. Le groupe évolue désormais dans un schéma plus classique, sous la forme d'un quatuor (chant / guitare / basse / batterie). Exit donc le clavier, le second guitariste et l'ancien batteur désormais remplacé par Johan Debacq. Un changement assez radical qui aurait pu sonner le glas de la formation. Mais fort heureusement, il n'en est rien ! Au contraire, il semblerait même que cette dernière en soit sortie plus renforcée et unie que jamais.

Conséquence majeure de ce remaniement interne, la musique du combo évolue sensiblement et se montre d'emblée plus « directe » que par la passé. Le navire Diary of Destruction quitte donc progressivement les rivages du gothique symphonique pour se rapprocher des berges plus dures du Metal, jetant l'ancre dans un univers musical proche de Soulmaker, Revamp voire The Outburst (le chant restant toutefois nettement plus mélodique que chez ces derniers). Un pari risqué en apparence, mais qui devrait s'avérer rapidement payant aux vues des qualités démontrées sur ce nouvel essai.

L'EP débute par une courte pièce instrumentale, assez mystique, jouant beaucoup sur les atmosphères, et qui pourrait, s'il on voulait se faire psychanalyste l'espace d'un instant, servir de transition entre le passé et le présent du groupe. Cette intro amorce en effet le passage de témoin entre les anciennes aspirations symphoniques du combo et son actualité plus incisive... Pour preuve, dès le 1er titre, « Without Beauty », ça commence fort ! Mettant en avant une approche résolument plus Metal dans ses guitares, Diary of Destruction fait preuve de mordant et semble bien décidé à en découdre. Et ce n'est pas « Men Blunder » avec son intro de basse tellurique qui va inverser la tendance... Présenté dans un écrin plus « Thrash » que sur la première démo, ce titre reste toutefois mélodique et assoie un peu plus la nouvelle direction artistique du groupe. Jouant sur la dualité antagoniste entre chant mélodieux et instrumentation plus agressive et puissante, les lillois nous livrent, entre plages atmosphériques et accélérations énervées, des compos versatiles qui conservent malgré tout un impact immédiat (« Storm », « Unbreakable », « The Other Side »).

Avec cette nouvelle galette, on retrouve non sans plaisir le chant d'Audrey Ebrotié dont les qualités entrevues précédemment se voient ici confirmées. Incontestablement le point fort de la formation, son chant est parfaitement maitrisé, juste, à la tessiture mélodique enjôleuse, entre tonalités lyriques et approches plus rock (on notera même quelques petits growls ici et là). Aucune place pour l'approximation, ni fautes de goût, chose rare chez les jeunes groupes dans ce style et qui mérite d'être soulignée !

Reste désormais au groupe à franchir l'étape la plus importante de leur (prometteuse) carrière, celle du premier album « longue durée » ! Et le challenge est de taille, car il leur faudra parvenir à  conserver cette énergie qui les anime tout en approfondissant leur personnalité. Mais a priori, s'ils continuent dans cette voie, ils ont toutes les cartes en main pour aller très loin ! Et c'est tout le mal qu'on leur souhaite...

0 Comments 09 février 2011
Whysy

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