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Si on conçoit les albums comme des voyages, il y en a qui nous font voyager assez loin, vers de contrées inexplorés, de contrées lointaines ou encore paradisiaques ou apocalyptiques. Ce nouvel album de MADE OF HATE au titre psycho-médico-tueur-en-série « Pathogen » nous amène juste en bas de chez nous. Oui c’est vrai on ne va pas très loin mais comme le dit le vieux sage « chi va piano, va sano e va lontano ».

Avant le groupe s’appelait Archeon et il était axé sur le death metal, ensuite les polonais ont commencé leur mue en changeant leur nom en Made of hate et leur premier album Bullet in your head (très inspiré par Children of Bodom) officiait dans un registre melodic death metal. Avec Pathogen le groupe affiche sa différence. On laisse le melodic death metal derrière son dos et voici donc un opus qui lorgne des contrées plutôt power / shred metal.

Le guitariste Radek Polrolniczak est carrément le meneur du combo : ses riffs sont techniques, rapides, mélodiques. Le bémol majeur est donné par le manque d’inspiration car s’il est vrai que des riffs tels que "Russian Roulette", "You Departed", "False Flag" s’imprègnent tout de suite dans le crâne, il est vrai aussi qu’on les oublie aussitôt. On s’émerveille donc devant la palette complète du parfait guitar héro (hand on, tapping, solos à la Malmsteen…) mais on trouve plutôt un étalage de bravoure qu’une vrai inspiration. Mais tout ceci est mon ressenti, à vous de vous faire votre opinion.

Les autres musiciens s’en sortent pas mal mais l’autre gros bémol est la production : le son n’est pas assez puissant, la basse est vraiment en arrière et le rendu du son est plutôt froids, aseptisé. Par contre il faut souligner un bon songwriting car un titre comme "you departed" n’est pas banal du tout : on raconte l’histoire d’un homme qui s’est fait larguer par sa copine et le titre s’articule sur le motif du « comment je suis triste sans toi, tu me manques Ets… » et à la dernière ligne on comprend que c’est précisément le bonhomme planté qui a tuée sa petite amie. Il faut citer aussi "Friend" pour son chant à deux voix (Radek, le chanteur et Michal le guitariste rythmique et Backing Vocals) sympathique, dynamique,  et "I can’t believe" pour son approche rude à la Nevermore. Pour le reste on tourne un peut en rond et on a vite fait le tour de l’album.

En résumant cette album est techniquement très réussi mais la production et l’inspiration le pénalisent fortement. Il faudra jeter une oreille avant de l’acheter pour se faire une idée.  



wanderer

0 Comments 21 septembre 2010
Whysy

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