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Running wild est un groupe de heavy Metal allemand qui existe depuis le début des années 80 et qui est célèbre pour la régularité de ses sorties d’albums, (environ un par an), et pour avoir été l’un des premiers à véhiculer autant l’imagerie pirate, qui a depuis été bien fréquemment utilisée par le Heavy Metal.  Tout d’abord, j’aimerais préciser quelques éléments qui me paraissent essentiels pour aborder ce groupe… et plus particulièrement cet album. Running wild possède un style de heavy qui lui est vraiment propre. Attention, rien de révolutionnaire, loin de là, mais l’on se doit de constater que la force heavy que possède le groupe n’est pour ainsi dire jamais prise en défaut ! La recette pratiquée ici est simple : prenez une batterie puissante et lourde, ajoutez-y une basse (hélas la plupart du temps sous mixée) simple, mais donnant une bonne ampleur au son, imaginez une guitare rythmique à 100% heavy, aussi mélodique que puissante, des solos inspirés et mélodiques, et une voix typée heavy, pas extraordinaire, mais toujours juste et collant parfaitement avec le style musical pratiqué. Voilà en gros Running wild. Si je vous dis en plus que le groupe est un pionnier en matière de Heavy mais qu’il n’a jamais réussi à obtenir une grande reconnaissance dans nos contrées, voilà le tableau. Les tempos sont rapides, les mélodies peu variées mais accrocheuses, les refrains terribles, très communicatifs et l’ambiance pirate très efficacement relayée à chaque instant. Rolf Kasparek, seul maître à bord de son corsaire, suit son trip jusqu’au bout. Pour bien rentrer dans l’album, il s’agira pour nous d’en faire autant !!!!  Avant de pénétrer au sein même de la chronique, laissez moi aussi vous dire, que certains d’entre vous pourront être rebutés par le côté vaguement rabâcheur de certains riffs, par la grande homogénéité de cet album, par l’aspect un peu kitsch qui s’en dégage parfois, par les ambiances pas toujours bien exploitées, vu le peu de moyens du groupe.. La production quant à elle, reste très honorable… Bien sûr l’album a vieilli et reste très typé « heavy teuton eighties », mais il n’en reste pas moins excellent à écouter, au contraire. En fait, comme je le disais plus haut, il faut pénétrer dans cet album comme dans un livre, tout oublier, s’embarquer… afin de le vivre pleinement, de sentir le vent dans les cheveux, sur un bateau fendant les flots tumultueux, fixant l’horizon, droit, le regard fier… prêt à conquérir et à pourfendre aussi bien qu’à rêver et à se laisser emporter.  Et maintenant, allons-y gaiement !! Cet album est une perle, un must, un chef d’œuvre aussi insoupçonné qu’incroyable et qui n’a absolument pas obtenu la reconnaissance qu’il méritait !! Noyé entre un Blazon stone moins inspiré et un Black hand inn trop inégal (malgré une meilleure production et d’excellentes rythmiques), Pile of skulls passa complètement inaperçu en France notamment, où il ne reçu que de très mauvaises critiques, injustifiées, à sa sortie.  L’album pourtant, s’ouvre déjà avec magnificence. En effet, des nombreux albums que j’ai pu écouter du groupe, « Chamber of lies » est la meilleure introduction. Le groupe y démontre vraiment une étonnante maturité, et les arrangements sont magnifiques. Chœurs lointains et inquiétants, mélodie celtique très inspirée, puis montée en puissance avec une guitare et une batterie, le rythme s’accélère, tout en conservant jusqu’au bout sa ligne mélodique grandiose. Au programme de cet album royal, perles de Heavy (l’énorme et si puissant « Whirlwind » qui ouvre l’album, comment ne pas headbanguer je vous le demande !!!, « Sinister eyes », « White buffalo »), mélodies de guitares magnifiques (mes morceaux préférés, les épiques et fascinants « Jenning’s revenge » et surtout la conclusion magistrale « Treasure’s island »), chœurs guerriers fiers et guillerets à la fois (« Lead or gold »…). En bref, cet album s’écoute d’une traite, alternant morceaux au son et rythme plus lourd (« Roaring thunder ») aux brûlots heavy speed toujours d’excellente facture.  J’insisterais fortement sur deux morceaux : l’épique et superbe « Black wings of death », incroyable que l’histoire du Metal ait omis un riff et une chanson même aussi excellente, ultra-efficace… Cette mélodie me donne envie de me déchaîner complètement, c’est si bon !!!! Et le chef d’œuvre absolu du groupe à mes yeux, « Treasure’s island », basée sur le roman de Stevenson, et qui s’étend sur plus de 10 minutes. L’introduction, narrée, avec son bruit de mer et la montée mélancolique de la guitare est déjà très prenante, mais alors lorsque le riff éclate à la première minute, on ne peut que s’émerveiller. Alors moi j’étais prêt à accepter qu’ils s’amusent à varier sur ce même riff pendant 10 minutes… mais non !! Rolf Kasparek placera une autre idée géniale dans ce morceau : un pont ultra mélodique qui rompt avec beaucoup d’habileté le rythme global, relayée par une basse et une rythmique béton qui me laisse toujours complètement hagard, émerveillé, les yeux exorbités, la bave aux lèvres… Je n’y peux rien, je trouve cette œuvre renversante. Qu’une simple mélodie de guitare puisse procurer autant d’émotions, véhiculer tant de magie, d’ambiance et de puissance me laisse pantois !!  Bref Running wild, c’est énorme, excellent : cet album est à acquérir pour tous ceux qui aiment le heavy pur et dur, sans claviers, ni chant black ou autre, juste l’excellent heavy allemand, pas si éloigné d’Helloween ou encore Grave digger. Pour moi vous l’aurez compris : Pile of skulls est LA bombe absolue de leur discographie !  A noter que les bonus de la réédition sont plutôt bons, malgré une production en deçà de celle de l’album.  Gounouman

0 Comments 07 mai 2006
Whysy

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