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Voila maintenant plus de dix ans que Gamma Ray écume la scène internationale. Toujours au top, jamais lassante et jamais lassée, la formation allemande du maître Kai Hansen, a toujours mis un point d’honneur à se renouveler et à ne jamais se trouver là où on s’attendait à la voir. Mais dites moi, c’est bien la marque des très grands groupes ça ?  Car Gamma Ray en est un assurément, difficile de trouver d’autre mots pour qualifier ce combo exemplaire, qui enchaîne les merveilles avec une régularité métronomique depuis trois albums déjà. Land Of The Free avait vu le groupe atteindre la perfection absolue sur de nombreux titres, mais s’essouffler quelque peu sur la longueur, Somewhere Out In Space m’avait dévoilé un poulain moins fougueux, mais beaucoup plus mature et sûr de sa force. Que pouvait-on attendre du sixième album des chevaucheurs de comètes teutons, si ce n’est la synthèse de ces deux aspects dans une rondelle… anthologique !!! Pour la première fois depuis le début de son histoire, Gamma Ray n’a pas à affronter de problèmes de line-up et peut se consacrer entièrement à la composition de son nouveau bébé Powerplant. Première chose à noter, c’est la pochette carrément moche, m’enfin on ne va pas s’arrêter là, car ce serait passer à côté d’un sacré album. Sachant surprendre tout en gardant ce son si caractéristique et ce style old school qui plait tellement ! On passe de chansons aux structures définitivement modernes, avec des ponts longs et variés, des lignes de chant d’une complexité rares et des riffs de grande classe, à des titres rock dans un veine beaucoup plus classique, et pourtant agrémentée d’une touche d’originalité qui fait toute la différence. Kai Hansen n’a pas la main mise sur la composition, et cette fois-ci, le niveau de ses petits copains est largement satisfaisant. Si le lutin des plaines de l’est s’impose comme à son habitude avec les meilleurs titres de l’album, aucun de ses camarades n’est en reste, le bassiste aux doigts dorés Dirk Schlachter signe sa meilleure chanson avec «Hand Of Fate», le guitariste claviériste Henjo Richter avec des titres aux influences beaucoup plus speed classique «Send Me A Sign» et «Wings Of Destiny» se pose un peu comme le gardien de la veine classique de Gamma Ray. Tandis ce que la palme de la composition revient sans aucun doute à celui qui s’est imposé en moins de deux albums comme le premier lieutenant de Kai, le batteur Dan Zimmermann, qui non content d’imposer un jeu autrement plus diversifié que sur sa dernière sortie donne le meilleur de lui-même en compos, pour nous fournir deux des titres les plus efficaces du disque «Strangers In The Night» et le désormais classique «Gardens Of The Sinner». L’album est une merveille de bout en bout, on ne décroche pas une seule seconde, les titres s’enchaînent, les refrains restent en tête et sont déjà scandés au bout de deux écoutes. La perfection du produit frappe sans cesse l’auditeur, que ce soit au niveau de la production (quel festival pour la basse de Dirk mes amis, et ce n’est que justice), de la composition et de l’originalité. Kai Hansen nous gratifie de ses meilleures lignes vocales, et son registre de plus en plus singulier fait mouche à chaque fois, Dan se défoule et offre pour la première fois à Gamma Ray la batterie qu’il mérite. Le groupe s’éclate toujours autant et cette envie de vaincre transparaît plus que jamais dans sa musique ! Comment parvenir à sortir un titre de la masse d’hymnes qui nous est proposée, je citerai tout de même le plus fort symbole de la réussite du groupe, «Hand Of Fate» une intro calme, une montée en puissance, un refrain simple mais tellement prenant, la preuve qu’il ne faut pas en faire des tonnes pour être tout simplement magique. Même constat avec ces hymnes en puissance que sont «Send Me A Sign», «Strangers In The Night» ou «Gardens Of The Sinner». Le groupe met toujours un point d’honneur à travailler ses finaux, et ça flanque les frissons comme sur «Razorblade Sigh», ou cette narration en conclusion de la pièce épique «Armageddon» (avec au passage un bridge de toute beauté). Mais la grande force de ce Powerplant c’est aussi son incroyable capacité à nous surprendre, d’entrée avec «Anywhere In The Galaxy» dans la droite ligne d’un «Beyond The Black Hole»avec la folie et l’assurance en plus, ou en milieu d’album avec le titre qu’il fallait oser composer «Heavy Metal Universe», piquant à Manowar le monopole des paroles ridicules sur le genre. Sauf que là c’est tellement péchue et efficace qu’on se prend parfaitement au jeu, un grand titre, immanquable en live. Kai Hansen n’abandonne pas non plus ses influences rock’n’roll, avec «Short As Hell» et la reprise osée du tube des Pet Shop Boys«It’s A Sin», il fallait le faire, et ça passe à merveille.  Powerplant est l’album de la consécration pour Gamma Ray, Kai Hansen pourra dire à ses petits enfants vikings qu’il a réussi à pondre un album de légende avec son deuxième groupe, un album qui restera à jamais dans les annales du heavy metal et qui sera, gageons-le, très dur à dépasser. J’attendrais le suivant comme le messie, et l’attente sera longue.  SMAUG...

0 Comments 06 décembre 2005
Whysy

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