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Après un excellent «Piece Of Mind» et un Line-Up enfin stabilisé, la vierge de fer est sur la voie royale. Le groupe s’impose de plus en plus dans le cœur des métalleux du monde entier et déjà depuis «The Number Of The Beast», il joue les globe-trotters dans tous les pays de la sphère métallique, remplissant salles et festivals sur son passage. «Powerslave», la nouvelle galette des anglais moins d’un an après la précédente, vient à point nommé pour confirmer l’excellente tendance actuelle du groupe à enchaîner les chefs d’œuvres !

On constate au premier regard que l’ambiance a changé, loin de la cellule capitonnée dégoulinante de crasse qui accueillait Eddie sur «Piece Of Mind». C’est sous le chaud soleil égyptien, au pied d’un temple érigé à sa gloire que la mascotte de la vierge nous donne rendez-vous en cette année 1984. La pochette est somptueuse, ce qui n’est jamais un mal lors de la découverte d’un album. Et à l’intérieur ? Un disque tout simplement « Pharaonique » !!!
Iron Maiden nous livre là son album le plus heavy, la musique est plus brute que jamais, le son plus cru. Les compos, quant à elles, sont directes et frappent là où ça fait mal. Pas de répit sur cet album, les passages acoustiques se comptent sur les doigts d’une seule main (une différence notoire par rapport aux précédents opus qui mettaient plutôt un point d’honneur à varier les tempos), les breaks sont aux abonnés absents, le tempo reste à fond du début jusqu'à la fin des huit titres qui composent «Powerslave». La basse, marque de fabrique du quintette, est absolument magistrale, et encore plus dans ce Maiden nouvelle configuration. Les rythmiques appuyées de Steve incitent plus que jamais au headbang. Elle nous délivre même par-ci par-là des passages solos de toute beauté, comme sur le morceau de bravoure «Rime Of The Ancient Mariner». Elle est appuyée dans la section rythmique par le charismatique Nicko McBrain impeccable à la batterie comme à son habitude et qui confirme bien les espoirs placés en lui depuis «Piece Of Mind», et sachant alterner les tempos avec maestria.
Les guitares ne sont comme d’habitude pas en retrait, elles apparaissent toutefois sur ce «Powerslave» comme plus crues et directes, les riffs sont puissants et alambiqués au possible, et les chevauchés toujours aussi fédératrices. Sur ce point, les Anglais progressent même d’un cran pour un résultat proche de la perfection, en particulier sur «Flash Of The Blade» et «Powerslave», mais les autres titres ne sont bien sûr pas en reste («2 Minutes To Midnight» parfois deux mots valent mieux qu’un long discours). Et enfin comment ne pas évoquer la musique de Maiden sans parler une nouvelle fois de son incroyable frontman, l’immense Bruce Dickinson, progressant sur chaque album dans la maîtrise de son organe, et qui va au fil des ans s’imposer comme LA voie du heavy métal.
«Powerslave» est toutefois semblable aux autres opus de Maiden sur un point, il est court (une maladie que vous allez voir se confirmer avec le temps)! Seulement huit petits morceaux à se mettre sous la dent, c’est peu. Surtout quand la qualité est à ce point présente. Cet album accouchera de deux des plus gros hits de la vierge de fer, l’incontournable «2 Minutes To Midnight» dont le riff appartient désormais à la légende, et la puissante «Aces High» (en hommage aux pilotes britanniques durant la seconde guerre mondiale) au refrain immense et fédérateur, qui ouvrira d’ailleurs l’intégralité du «World Slavery Tour». Les meilleurs titres de l’album ne sont toutefois pas les plus connus, comment ne pas évoquer ces soli qui nous balafrent l’esprit sur «Back In The Village» et «The Duellists». Ou ces poussés de Dickinson sur «Flash Of The Blade» et «Powerslave» (l’un des meilleurs titres du combo tout simplement). Sans oublier la puissante instrumentale «Losfer Words (Big ‘Orra)» dans la droite ligne de «Transylvania». Et enfin la somptueuse «Rime Of The Ancient Mariner» qui nous tient en haleine pendant près de quatorze minutes d’anthologie, grâce à ses couplets ultra speedés et ses envolés épiques, et surtout ce break monumental, c’est vraiment trop bon.

Iron Maiden a atteint un niveau d’efficacité sur cet album tout simplement hallucinant, la musique sera par la suite peut-être meilleure, mais jamais aussi prenante. Un coup de maître que ce «Powerslave» et sans doute l’un des meilleurs albums de heavy de tous les temps. Et la légendaire «World Slavery Tour» du haut de ses 190 concerts mettra tout le monde d’accord.
Maiden Rules ! Up the Irons !

SMAUG...

0 Comments 22 octobre 2005
Whysy

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