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Il existe dans notre beau monde du métal des groupes hyper prolifiques déployant leur talent et luttant pour sortir coup sur coup leurs albums. Avec la précision du métronome les albums s'enchainent sans surprises années après années jusqu'à lasser. D'autres ont choisi une voie plus sage, et ne prennent pas l'auditeurs pour un porte monnai ambulant. C'est évidement le cas de Dissimulation, un bien ancien groupe formé en 1993 et qui sort en 2005 son second album.

Formé d'un noyeau stable englobant Venomous (chant/basse) et Stabmeldys (batterie) , le groupe ne parvient que rarement à sauvegarder son guitariste. Mais bon, un groupe de métal sans guitariste,  c' est pas très chouette. C'est avec cette ultime conviction que Nekrofagas rejoint le groupe, un guitariste talentueux devant relancer leur carrière et permettre au groupe d'aquerir maturité et succès.

Je ne pourrais vous cacher un détail plus longtemps... Oui j'ai été sournois et j'imagine déja vos mines dépitées. Vous vous doutez à la lecture des pseudonymes de nos fiers métalleux qu'il s'agit ici de métal extrême. Et plus précisement un "Blasphemous Thrashing Black Metal". Mais qu'est ce que cela peut bien être?

En essayant de faire simple, nous allons dire que la musique de Dissimulation est un thrash métal profondement burné proposant multiples riffs de qualité entrecoupés de passages black dévastateurs. Nous avons donc à faire à un album à plusieurs facettes, malheuresement toutes ne sont pas aussi reussies que ce que j'aurais dû ésperer. Il est écrit sur la publicité qu'il s'agit d'un album déstiné aux fans de groupes tels Destruction, Absu, Venom, Kreator, Satyricon, j'en passe et des meilleurs. Tout un programme me direz vous et vous aurez raison, car Dissimulation nous propose un métal de qualité certes, mais pas original pour un sous. Mélangez du black métal à du thrash métal et vous n'obtenez rien d'autre qu'un mélange détonant.

La musique de Dissimulation fait preuve d'une dominante thrash métal, et je ne vous cacherais pas que la majorité des riffs sur ces rythmiques tantôt rapides et tantôt syncopées feront la joie de beaucoups. Certains passages sont carrement geniaux et les qualités et l'habilité de chacuns des musiciens n'est alors plus à démontrer. Malheuresement ces passages thrashisants ne sont pas assez mis en valeur et sont mélangés à d'autres carrement dispensables. Je pense tout d'abord aux influences black métal (du vrai) qui ne font pas preuve d'un réel talent mais semblent être ici uniquement par caprice. Ajoutez juste ce qu'il faut de black métal pour remplir un quota d'agressivité et de violence tout cela juste pour toucher la branche extrême et ne pas décevoir les puristes? C'est fort possible et même si le groupe fait preuve de serieux, son black métal n'est pas au niveau de son thrash et de ce fait les coupures trop franches sont difficiles à digérer. Pour preuve, lorsque l'on entend les riffs thrash retentir un sourir illumine votre visage, tandis que l'arrivée de blast beats et de riffs black peu originaux vous feront soupirer. "Ho Non !!" m'etais - je même surpris à crier...

Comme tout groupe de black métal, Dissimulation tente d'inclure dans sa musique de la mélancolie et de la tristesse. Le procédé le plus simple, c'est évidement en ajoutant differents passages atmosphérique où batterie et guitare sont absentes. Mais voilà, nos trois amis ne paraissent pas super motivé par l'affaire et au lieu de pondre de jolies structures dans lesquelles atmosphéres et métal cohabiteraient, on se retrouve avec de ridicules outros à la fin de chaques compositions. Suteikim Jiems Kancia , Ju Septynetas , Omega Et AlphaKol Viskas Niekur toutes y passent. Le plus long titre de l'album à savoir Karo Ugnys / I Dausas (10 minutes 39) se retrouve alors pollué de moitié par un long instrumental à l'interet aussi limité que son inspiration. Il est fort dommage de voir ces parties calmes gachées lorsque l'on sait de quoi le groupe est capable, notement sur l'intro de As Jusu Prakeikimas où se mêlent claviers black symphoniques et folklore local.

Dissimulation est un groupe lithuanien comme le prouvent les titres des morceaux, ce second album Prakeikimas signifie Damnation. Bien sur le groupe s'exprime dans sa langue natale ce qui renforce l'impact de la musique. Ce que l'on perd en comprehension, nous le gagnons en puissance? Quoiqu'il en soit ce n'est pas un problême. Le vocaliste est plutôt bon dans son domaine et même si son chant manque de variété, son timbre écorché très ancré black métal s'avere être à la longue fort agréable.

On peut sentir le potentiel, mais il reste sous exploité. Il est fort dommage de voir que les partie black métal manquent de cohérence et que le travail de composition n'est pas aussi abouti que ce que l'on nous laisse penser. Les parties instrumentales pures au clavier sont inutiles, baclées et n'apportent rien au disque. En fait ce sont les parties thrash qui sont les plus reussies et surement les seules à representer un véritable interet du disque. Surtout qu'il n'y a aucuns refrains, Prakeikimas n'est pas un disque accrocheur, mais le niveau technique de l'ensemble et la qualité des enchainements thrash n'en font pas un mauvais album même si je m'attendais à mieux.

...TeRyX...

0 Comments 31 juillet 2005
Whysy

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