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Voilà un groupe qui a beaucoup fait parler de lui. Sur Heavylaw, on trouvait les albums post-Mark Jansen, mais pas les précédents, nous y voilà donc.  Je vais donc me permettre de repomper cette introduction à ce cher Nightguest sur sa chronique de «Decipher» pour vous dire qu'à partir de maintenant, vous pourrez trouver toutes les chroniques d'After Forever sur Heavylaw. Un rêve devient donc réalité en quelque sorte.  Chaque groupe a son commencement, son album qui ouvre le bal. Epica va le faire avec «The Phantom Agony», Sirenia grâce à «At Sixes and Sevens», Delain sur du «Lucidity», Edenbridge avec «Sunrise in Eden», et bien sûr After Forever avec «Prison of Desire».  After Forever, ce n'est pas rien, c'est quand même l'ancien groupe de la grande (dans tous les sens du terme) Floor Jansen, celle qui est devenue une icône dans le metal, ou presque. A cette époque, on trouvait une autre superstar du metal, Mark Jansen (aucun lien de parenté), qui par la suite ira fonder Epica, et se faire beaucoup plus de succès, un scénario un peu à la Morten Veland qui fera la même chose de Tristania à Sirenia (pour un même résultat).  A ce «Prison of Desire» succède quelques chefs d'oeuvres, «After Forever» en tête, mais aussi «Invisible Circles» et «Decipher», tout aussi remarquables. Alors il va falloir, pour apprécier ce premier brûlot à sa juste valeur, occulter l'espace d'un instant les bijoux qui suivent et se concentrer sur ce premier coup d'essai.  Un premier opus bien convaincant, d'ailleurs, il faut le dire tout de suite. Si nous n'égalons pas la quasi-perfection de la suite de la carrière («Remagine» à part), l'opus reste très solide, avec des compositions toujours aussi belles où nous reconnaissons sans hésiter la patte Jansen (qui se fait meilleure ici que chez Epica, plus «grand public»). Ce qui mène à des compositions bien menées par de nombreuses orchestrations, des choeurs puissants et parfois au premier plan, qui donnent une dimension assez intéressante à la musique, magnifiée. After Forever écrivait là une page de ce que l'on connaît du metal symphonique dans nos heures actuelles, et peut-être encore pour les générations à venir, qui sait.  Et que serait ce groupe sans sa merveilleuse chanteuse ? Edenbridge a Sabine, Epica a Simone et After Forever a Floor, du moins pendant que la formation vivait encore. Elle est impressionnante de talent et de maturité, et ce malgré son très jeune âge, et si elle ne possède pas une aussi bonne technique qu'à l'heure actuelle, sa performance est quand même magnifique, pleine d'émotions et de subtilités. Même lorsqu'elle se retrouve plus en retrait, comme sur la belle orientale qu'est «Follow in the Cry». Car elle est aussi accompagnée des grunts, ceux que Mark. Ils sont puissants, ils apportent un côté sombre, ils sont virils, oui, mais ils sont plutôt linéaires, et s'ils apportent cette touche «belle et la bête» à la musique, ils sont quand même assez limités.  After Forever n'est pas là pour faire de la pop, alors attendez vous à des guitares lourdes, des orchestrations au poids massif, de quoi bien arracher les tympans mais avec plaisir, bien sûr. Toutes les compositions ne valent pas le coup que l'on s'attarde dessus, «Ephemeral» ou «Tortuous Threnody» ne sont pas très efficaces, et la production parfois faiblarde n'y aide pas. De plus, il manque un vrai tube à la «Monolith of Doubt». Mais rassurez-vous, il y a du très bon, et tout fan de metal symphonique se DOIT de poser une oreille sur «Yield to Temptation», dont la partie instrumentale est certes un peu longuette, mais l'attente vaut franchement le coup pour la suite, et le morceau reste d'une grande qualité. Ce serait tout aussi criminel de ne pas mentionner «Leaden Legacy», où le lyrique de Floor est dignement mis à contribution. «Follow in the Cry» est LE titre sur lequel il faut s'attarder, ardemment, car en plus d'être d'une exquise beauté, ses ambiances vous plongent dans un autre univers. Et puis les interventions de Floor sont si bien exploitées qu'elles permettent à la belle de se mettre en valeur.  Et dire que seulement 1 an après succède le coup de génie «Decipher». Pas de doute, ce groupe a été grand, il faut bien le dire, et sa séparation fait la plus grande tristesse dans le monde des groupes à chanteuses. «Prison of Desire» est beau mais imparfait, touchant mais déroutant, et son mélange agressivité/douceur/symphonies va rebuter plus d'une personne. Il faut bien une première pierre à l'édifice, et cette première pierre, chez After Forever, est taillée sur mesure. Ce n'est pas étonnant que le reste de la carrière soit ponctué d'opus si brillants.

0 Comments 02 juin 2011
Whysy

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