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Redkey, voici un nom bien énigmatique pour un groupe de métal allemand, peut-être est-ce un jeu de mot avec le nom du chanteur Thomas Rettke déjà connu grâce à son autre groupe Heaven’s Gate et sa participation à l’opéra métal Aina. C’est une nouvelle fois en compagnie du guitariste, et non moins célèbre producteur, Sascha Paeth que le chanteur tente de se faire une place permanente sur la scène métal.

Redkey s’inscrit dans la tradition heavy métal à la Hammerfall ou Primal Fear, vous savez le gros métal hymnique conçu de telle manière à emporter l’auditeur à chaque refrain, le foudroyer de la puissance électrique des guitares avec comme but final de l’enrôler dans le fan club prenant souvent l’aspect de « mini armée ». Tout ça concerne l’aspect moderne du groupe parce que ça nous vient d’où tout ça ? Et bien de la NWOBHM (pour ceux qui ne connaissent pas encore New Wave Of British Heavy Metal), oui je vois loin. Pourquoi donc ? Parce qu’il est impossible de ne pas avoir une pensée pour Judas Priest et de manière générale au legs heavy des 80’s à l’écoute des riffs assénés par Sascha Paeth et André Barowski. On se trouve donc confronté à des morceaux plutôt courts si l’on excepte la dernière piste qui dure près de huit minutes.

Les structures qui en découlent forment un ensemble assez homogène, facilement imaginable et laissant peu de place à la surprise. En clair, il va falloir convaincre au refrain, je parlais plus haut du coup de foudre lors du refrain et bien… apparemment les allemands ont oublié de faire la danse de l’orage car coup de foudre il n’y aura pas. En effet, tout semble bien construit mais un problème survient lors du refrain… on passe dessus sans le remarquer il n’y a pas le break entre couplet refrain ou l’accélération, enfin vous l’aurez compris ce quelque chose qui fait habituellement ressortir toute l’intensité du refrain. Tout semble plat, le chanteur qui devrait se métamorphoser en prophète et nous haranguer semble avoir pris congé, résultat nous voilà plus très enclin à le suivre malgré le charisme dont il fait preuve. Car du coffre il en a Thomas Rettke, il s’accapare l’espace de sa voix haut perchée légèrement cassée tendant parfois dans le Tobias Sammet comme sur The Fortune.
Certaines pistes seront même parfaitement dispensables, disqualifiées par l’aspect lassant du refrain comme Respectable et oui So Expectable (trop prévisible pour les anglophobes).

L’homogénéité de l’album de concert avec la simplicité des structures font que cet album appartient à la catégorie, vite compris, vite entendu, vite mis de côté… ce schéma pouvant être remis en question si les hymnes sont bons. Le pari est donc à 50% gagné pour Redkey étant donné que tous les riffs sont agréables, bien groovis et assez prenants mais ils ne font hélas pas partager leur mérite à la batterie que l’on oublie assez facilement bien qu’elle soit un élément essentiel à ne pas négliger dans ce style.

Le seul plaisir qui m’ait été donné d’avoir fut tous ces souvenirs qui ont pu remonter en moi, me rappelant l’œuvre Purpleienne comme The Battle Rages On a un riff dans le même esprit pour Peace and War ou encore une partie de la plaisante Obscession qui m’a rappelé il me semble No One Came. J’avoue aussi que c’est une des rares à m’avoir accroché par son refrain qui me rappelait je ne sais plus quel groupe de speed mais dans l’ensemble ça manque de pêche. On se fera également plaisir avec la longue The Fortune ouverte par des claviers Lucassenien contrastant à merveille avec le reste de l’album.  

Au final, on a un album qui manque de pêche, faute sans doute imputable à une batterie pas assez présente. L’ensemble des riffs sont sympathiques mais on ne parvient hélas pas à décoller du fauteuil ni même à taper du pied. Comme quoi Sascha Pète (les initiés comprendront) pas tout le temps.

Dreamer

0 Comments 08 octobre 2006
Whysy

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