Vous recherchez quelque chose ?

Le heavy allemand est définitivement un monde à part. Indéboulonnable depuis les 80’s, il voit ses fiers représentants continuer dans leur style de prédilection années après années. UDO, GRAVE DIGGER, RAGE ou bien encore DORO font partie de cette génération dorée sur laquelle le temps n’a pas d’emprise… Et même si, contrairement aux 3 premiers exemples, Doro aura largement profité des modes passagères depuis son succès avec WARLOCK (hard rock US au début des 90’s, indus dans la 2nde moitié des 90’s), cette dernière est revenue à ses premiers amours avec « Calling the Wild » (2000), qui entérinera une formule qui n’a pas bougé depuis (et qui ne bougera sans doute plus, d’ailleurs) : des titres heavy très typés 80’s mixées avec quelques ballades dont la miss a toujours eu le secret depuis ses débuts…

Et, encore une fois, la formule fonctionne à plein régime. Et le début d’album en est une vraie démonstration. « Raise your fist in the air » est le single tout trouvé (même si la formule, développée depuis le single « Burn it up », et ayant pour objectif de retrouver la qualité et le succès de l’hymne « All we are », commence à trouver ses limites, sachant qu’elle sera à nouveau utilisée plus loin sur le disque avec « Grab the bull »), « Coldhearted lover » est mélodique à souhait, et « Rock till death » va faire un malheur en live avec son refrain irrésistible. Les amateurs du heavy parfois légèrement speed des débuts de WARLOCK seront, quant à eux, heureux de retrouver quelques morceaux rapides et efficaces (« Take no prisoner », « Revenge »).

La case « ballades » peut également être cochée avec brio, tellement ces dernières font mouche sur ce disque. Citons notamment « It still hurts », le formidable duo avec Lemmy (MOTORHEAD), digne d’un « Close my eyes forever » (LE duo hard rock des 80’s, avec OZZY et Lita FORD). Le chant de Lemmy est posé, magnifique, et ajoute une touche de tristesse absolument bouleversante, ce qui fait de ce morceau un des très gros points forts du disque, dont on se souviendra longtemps. La chanson « Hero », hommage à DIO, est également splendide. La voix de Doro a toujours fait mouche sur ce type de morceau. La qualité de composition des ballades proposées ne fait que la mettre encore un peu plus en valeur…

Reste ensuite quelques morceaux dispensables mais qui se noient aisément dans cet album assez long (13 titres, sans les bonus tracks) qui récite à la lettre les formules que Doro connait maintenant depuis tant d’années…
Alors non, ce disque ne changera absolument pas la vision que vous avez de la demoiselle (ou plutôt de la dame, mais restons courtois…). Plus simplement, et pour reprendre une formule qu’on peut globalement utiliser avec l’ensemble des légendes du metal allemand citées en début de chronique : si vous n’aimiez pas Doro, vous pouvez passer votre chemin. Si vous appréciez ses derniers albums, alors vous devriez apprécier cette nouvelle offrande, même si cette dernière ne vous surprendra aucunement.
Cependant, étant donné la petite forme du heavy metal actuel d’un point de vue général, nous serions bien stupides de faire la fine bouche devant cet immobilisme musical qui se veut, par bien des aspects, finalement très rassurant…

0 Comments 26 octobre 2012
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus