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Angra a perdu la moitié de ses musiciens, dont son leader et chanteur, André Matos, parti faire le shaman dans un autre groupe. C’est donc avec peu d’enthousiasme que nous attendions ce nouvel album et cette nouvelle formation. Déjà, rien que le titre Rebirth (renaissance, si, si…), un brin provoc, avant même la première écoute, avait irrité légèrement les fans du groupe brésilien. Heureusement, les deux guitaristes Kiko Loureiro et Raphaël Bittencourt étaient bien décidés à combler le vide avec des successeurs dignes de ce nom. Voici donc un nouveau batteur, un nouveau bassiste et bien sûr un nouveau chanteur, Eduardo Falashi, un tout petit peu attendu au tournant. Et plus que tout, voici Rebirth.  Le pari est il réussi ? Je dis oui. Bien sûr, certaines choses ont changées. Les orchestrations sont un poil moins mises en avant, les guitaristes se lâchent, certains titres très techniques, tournent même au prog. Le nouveau vocaliste est ici parfaitement à sa place, sa voix vaut celle de Matos. Le chant est souvent moins perché dans les aiguës, mais plus expressif, plus en nuance. Globalement Angra est dans un esprit un peu plus musclé, un peu moins joyeux.  Les titres à proprement parler nous réservent de belles suprises. Après une intro tout en finesse, Nova Era s’impose, surpuissant. Angra est vivant. Le titre suivant Millenium Sun, commence doucement, pour mieux nous mettre une claque par la suite. Vous en reprendrez bien une autre ? Et oui, deuxième grosse claque avec Acid Rain, le morceau ultime de l’album selon moi, entraînant, grandiose, du grand Angra. Heroes Of Sand reprend la même technique du « j’attaque tranquillement et je t’achève ensuite » mais cette fois en mid-tempo, ce qui est très efficace aussi. Le titre suivant, débute sur des chants de je ne sais quelle tribut et malgré un refrain très honorable et un riff final sympathique, il traîne un peu en longueur. On enchaîne avec Rebirth, la ballade de l’album, celle avec le solo qui tue, les paroles émouvantes et la belle montée en puissante : tous les ingrédients sont réunis même l’outro en acoustique reprenant le thème de l’intro. Titre suivant : Judgment Day, tout aussi tubesque que les précédents avec quelques riffs de claviers à la Dream Theater, puis Running Alone et ses chœurs glorieux. Et c’est déjà la fin. Visions Prelude clos l’album en beauté ; piano, voix, percussions, violon sans oublier le refrain au demi ton supérieur si caractéristique. Que c’est triste les adieux.  C’est quand même chouette de se dire qu’on n’a pas perdu un si bon groupe. Nul doute que Rebirth a su conquérir de nouveaux fans, convaincre les anciens et qu’il contribue aujourd’hui à la reconnaissance du groupe. On dit merci à messieurs Kiko Loureiro et Raphaël Bittencourt qui ont su trouver la volonté de renaître.

0 Comments 13 avril 2005
Whysy

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