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Ah amis lecteurs, je suis comblé!! Non ce coup là, je ne l’avais pas vu venir!! Ni Paco Rabanne et Paul le poulpe non plus d’ailleurs!! Noan, mais regardez cette pochette, elle ne vous rappelle rien??
Pas la division en trois de l’écran pendant le générique de Dallas, jeunes télévores nostalgiques…
Mais si, une pochette divisée en quatre, des belles gueules maquillées comme des camions volés, un ton rose acidulé??? Mais oui, c’est un hommage décomplexé au célébrissime premier album de PoisonLook what the cat dragged in de 1986 (bon en fait Motley Crüe avait fait le coup avec Shout (Shout!!!!!) at the devil mais bon, comme c’est du aussi du Hair metal, et même le disque fondateur de la culture Hair metal on me pardonnera cet anachronisme!) .Cet hommage, clin d’œil n’est pas une nouveauté dans une scène très codifiée où les pochettes reprennent souvent une photographie des groupes (comme le Crashdiet récemment chroniqué par le sleazer peroxydé Papaduck ou encore mes chouchous de Steel Panther pour leur premier single Hole patrol du temps où ils s‘appelaient Métal Shop)mais il a néanmoins le mérite d’annoncer la couleur: Recklesss Love fait du glam et il en est fier.

Le glam-hair métal est de retour et il va smasher les popotins des cagoles kirghizes à coup de knacki herta. Hé oui les glamouzes et  les chevelus précieux sont encore là, en 2010. Et ce nouveau groupe suédois révèle que ce type de métal clinquant et  tapageur, genre  outrancier et énervant au possible pour tout zélateur artificiel d’un art métallique majuscule, peut ravir les esgourdes sans tomber dans la caricature grossière propre au revival glam US (Veins of Jenna). Derrière les Loud N’ Nasty, Dirty Penny et les génialissimes  Steel Panther, voici les Reckless Love, ils ont pour seul objectif de s’amuser, de proposer des chansons directes et efficaces en jouant sur les ficelles  d’un genre haut en couleur. Et ils assument à fond les looks (la pochette me rappelle d’ailleurs une phrase légendaire de Phil Anselmo qui a lui aussi commencé dans le Hair Metal: « Ce qui était bizarre dans le Hair metal, c‘est que ces mecs étaient plus belles que nos nanas!! »), les coiffures, les poses non sans une dose salvatrice d’autodérision (regardez le clip de Beautiful bomb pour vous en convaincre).

En même temps, ils sont quand même super beaux, noan? Mais contrairement à la déléguée de classe dont de 3ième B dont tu étais secrètement amoureux, ami lecteur, ils en ont sous la caboche, regardez un peu leur tracklist, écoutez leurs couplets, vous ne trouverez que  paroles engagées sur des anatomies féminines impeccables (beautiful Bomb), des fêtes improbables à base de Hard Rock gunsrosissant et des rapports sexuels protégés et responsables (Sex, One more time, Oh yeah!!), sur des riffs à en pasteuriser les poils de barbe du captain Igloo, que du bonheur, vous dis-je.
Mais là où nos sympathiques choucroutes se singularisent, c’est qu’ils tiennent la route sur la longueur, comme un best of de Bon Jovi. Ici la plupart des compositions sont imparables et ils multiplient les tubes. Bon il y a bien quelques titres en deça, à peine deux, (dans le kitch, leur Sex est énoorme… je parle bien sûr de  la septième piste bande de vicieux )mais tout le reste est décoiffant. Les secrets sont liés à la guitare de Pepe (le magnifique choucrouté en bas à droite de la pochette, celui au regard de marmotte lubrique) et à la prestation vocale de grande classe d’Olli Herman, ancien de Jailbait et Crashdiet.

La guitare est percutante, le Pepe n’a pas son pareil pour trouver des riffs frais et concis, pêchus et hard rockisant qui font remarquablement mouche pat leur simplicité aisément mémorisable. Il envoie même des soli bien pensés sur  One more time ou Living in a romance et sait s’effacer devant le synthétiseur dans un Back to paradise desirlessien, limite dance, pour renforcer si cela était encore possible, leur approche très typée 80. Maîtrisant parfaitement les riffs efficaces, il sait même habiller le tout par un synthé joyeux, et un bruitage opportun(sirènes de police) pour créer cette atmosphère Hollywoodienne si chère à cette scène.
Enfin le chanteur Olli Herman est le deuxième point fort du groupe. Ce chanteur nomade qui a du mal à se fixer dans une formation (déjà trois groupes à 26 ans, c’est pas mal!!) est parfait pour ce genre de morceaux aux refrains bien sentis. Voix nasillardes, plaisir communicatif, une gamme étendue d’onomatopése  et de yeah suraigu indispensables pour ce genre de morceaux, il est fait pour le  Sleaze ce garçon comme le révèle un Born to Rock ravageur et  hymne à l’insouciance. C’est un cador, et heureusement car le Glam est sur le poste de vocaliste très exigeant, il ne peut supporter de frontman de seconde zone. Les Suédois de Reckless Love ont trouvé un champion.

Reckless Love réussit particulièrement son premier effort à en trépaner les pieds de porcs pannés du Tréport!! Le gloss et les paillettes sont notre blason, le Sleaze est notre religion et dans un genre devenu aussi rare qu’une remarque intelligente d’Eric Zemour, les Suédois produisent un album pétillant et frais qui s’adresse à tous ceux qui connaissent le son, les codes, l’outrance du Glam-Hair Metal. Personnellement, il m’a accompagné tout l’été!

0 Comments 25 août 2010
Whysy

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