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Que peut-on attendre aujourd’hui d’un dix huitième album studio d’Yngwie Malmsteen??? Une pochette enfin réussie?? Et bah noan ami lecteurs, il faudra encore attendre pour cela carRelentless, le millésime 2010 du cépage malmsteenien, est sorti mi novembre avec une nouvelle couverture en forme d’auto-hommage, et oui jeunes fifrelins amateurs d’expériences néo-classiques à la six cordes, c’est le grand retour des pochettes au style « ma-binette-en-gros-plan » ré-initié par l’irrésistible visuel de Perpétual Flame (2008) après trois visuels iconoclastes (War of end all Wars, Attack!! et Unleash the fury). Cependant l’illustration présente est plus réussie, moins artificielle et figée que la précédente et cette silhouette semble toujours une invitation à célébrer la démesure du maestro ce qui n'est pas vraiment nouveau connaissant le bougre mais ce qui l'est beaucoup plus c'est que cette parution a constitué une surprise pour beaucoup de monde et même pour le vocaliste crédité sur le livret.  Tim « Ripper »Owens n’était en effet même pas au courant de la sortie d’un disque du virtuose américano-suédois. Les morceaux sur lesquels il pose sa voix datent donc des sessions d’enregistrement de Perpetual Flame et on peut supposer que ces titres avaient été écartés du produit final pour leur faiblesse, ce qui laisse le désagréable sentiment d’une sortie tronquée faite d’instrumentaux et de chute de studio de 2008. Cette impression est renforcée par l’adjonction d’un bonus, Arpegios From Hell, qui est tout sauf inédit puisqu’il a été composé pour une video Full Shred de 2000 (je revois encore le père Yngwie déclamer A song I have composed for This particular videao)!!). Malmsteen, qui multiplie les sorties plus ou moins dispensables de compilations (High Impact et son hommage à Michaël Jackson par la reprise de Beat it et Angels Of Love, best of acoustiquo-romantique) et de DVD (Raw; live Budokan, Live in Korea, Live Animal le tout en deux ans!!!) ne prend-t-il pas ses fans pour des vaches à lait??Qu’en est-il vraiment de ce Relentless?  Un album de Malmsteen, ce sont des passages stratosphériques, des mélodies incandescentes, mais on peut être en droit de demander beaucoup plus qu’un étalage, fut-ce de classe débridée, à celui qui a révolutionné la guitare et les couvertures de disque!!J Six titres chantés par Ripper sur 15 plus le désormais immanquable titre interprété par Yngwie en personne, (Look at you pour une foispeu Bluesy ou Har rock, assez néo classique) Relentless marque un virage instrumental ce qui n’est pas pour offusqué les supporters du plus grand guitar héros des années 1980. De bons passages (Knight of The Vasa Order) voir des excellents (Shot across the Bow) sont ainsi à créditer à ce 18ième effort mais pas de Far Beyond the sun, de Majestic Blue de Mayhem and Wizhard pour cette fois!! Typiques des arpèges et des déclinaisons Malmsteeniennes, ces morceaux sont presque caricaturaux mais tellement bon, je fredonne avec joie Shot across The Bow comme si la cour de Versailles m’environnait dans le RER matinal Le cacophonique Relentless est aussi un excellent point pour cet album même s'il ne peut s’appréhender que comme une démonstration vertigineuse sur fond de nappe de claviers impersonnelles de la technicité hors pair du père Yngwie. On savait que Malmsteen était exceptionnel depuis un quart de siècle, et il n’a plus rien à prouver sauf peut être à lui-même. Quoiqu’il en soit ce tourbillon déconcertant a au moins le mérite de reprendre de l’intérêt là où les stéréotypés et pompeux Adagio in Flat et Into Valhala ne peuvent que tourner à l'étalage stérile de notes.  Quant aux titres chantés, ils ne parviennent pas à chatouiller les zones érogènes du cortex imbibé de tequila sunrise de votre serviteur. Tide desire commence plutôt bien, Critical mass dépote assez mais Ennemy within et Caged Animal sentent la chute de studio réchauffée qui, certes aurait fait la joie de beaucoup de formations, mais est un peu légère pour du Malsmteen. Pourtant, pour la première fois the Ripper est utilisée dans son vrai registre hargneux et d’hurlements suraigües sur Caged Animal bref les morceaux délaissés pour Perpetual Flame n’ont pas deux ans plus tard gagné en intensité, en inspiration ou en efficacité. La seconde partie de l’album est ainsi très passable, moyenne, et ne laisse en souvenir que des bribes éparses Arpeggios from hell qui est plus un exercice de style qu’un véritable morceau, un simple bonus. Heureusement, perdue dans ce naufrage, Blinded, est une tuerie super efficace qui rappelle que Malsmteen même en sous régime ne peut être comparé qu’à lui-même. Relentless ne parviendra donc pas à s’imposer dans la conséquente discographie du maestro, on sent même l’album le plus faible des années 2000.(tout court???) qui pourraient de plus en plus élaguer les rangs de plus en plus clairsemés des adorateurs du virtuose. Je pressens des ventes assez faibles et rien qui ne laisse présager une tournée digne de ce nom pour un artiste qui n’est plus passé sur notre territoire depuis 2005.… La note est sûrement très sévère au regard des déflagrations que le vétéran hors classe est encore capable de produire.. Mais l’écoute de Relentless n’a provoqué chez votre modeste serviteur qu’une question désagréable et amère: Et si on s’approchait de la fin, pour Yngwie????

0 Comments 28 décembre 2010
Whysy

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