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Vous aimez "Stratovarius" ? Alors ça tombe bien, Evershine est fait pour vous ! Jeune groupe italien, Evershine vous présente son tout premier album et si il n'entend pas révolutionner la musique, il nous délivre malgré tout un power metal plus que sympathique, bien exécuté et surtout très accrocheur.

Si vous cherchez de l'originalité, vous n'en trouverez donc pas beaucoup. Dès l'opener Evershine, ce riff mélodique vous transporte en terrain connu et quand le refrain surgit, c'est du "Stratovarius" tout craché, pas loin de "Hunting High & Low". Mais le morceau accroche immédiatement l'oreille et n'a pas à rougir devant ses illustres ainés. Et neuf morceaux durant, Evershine va réciter ses leçons en bon écolier mais sans être entièrement clinique c'est-à-dire en se montrant à l'aise et jouant avec les codes du genre comme si ils étaient leurs.

D'autant plus qu'Evershine parvient intelligemment à ne pas trop tourner en rond. Run au phrasé un peu plus hard-rock, Demon's Ride speed et rappelant les grandes années de "Gamma Ray" ou encore Here We Come légèrement plus costaud que ses camarades, on peut presque dire que chaque morceau possède une identité propre. Empruntée à d'autres groupes certes mais toujours est-il qu'au final, ce "Renewal" se laisse très bien écouter et saura ravir tout fan de power metal qui se respecte. Si vous vous promenez sur leur site, vous pourrez lire que le groupe revendique des influences J-Rock dans sa musique. Bon, ça ne saute VRAIMENT PAS aux oreilles et on ne retiendra surtout que la bonne digestion du style power pour en donner quelque chose de fort sympathique.

Car là où Evershine marque des points, c'est qu'il arrive à donner à imprimer sa propre patte sur l'album, de part ses harmonies vocales toujours réussies, la voix impeccable de son chanteur et des refrains qui font toujours mouche. The Storm, Angel Killer, Faith and Dreams, Demon's Ride, autant de refrains fédérateurs, de morceaux qui nous servent du "victory", "heroes", "fight" et le font de façon complètement décomplexée. Il faut dire, même si la recette n'est pas nouvelle, tout est appliqué là où il faut, que ce soient les orchestrations, les soli, les riffs, Evershine a tout bon. Et le fait qu'il saupoudre les morceaux de petits effets électroniques sporadiques ne que peser positivement dans la balance.

Et il se permet même de pondre un morceau plus épique en fin de galette ainsi qu'une ballade. Where Heroes Lie vient donc conclure l'album en se montrant un poil plus complexe que ses camarades et pour le coup tranchant un peu avec le ton guilleret du reste de l'album, tandis que A Chance to Be Free affiche étonnamment plus de sept minutes au compteur et revêt une couleur bien majestueuse et épique lors de la montée en puissance finale. Preuve s'il en est que le groupe sait faire autre chose que brancher la disto et envoyer le pâté, ce morceau est assez surprenant, commençant de façon tout à fait standard mais se révélant poignante au fur et à mesure que les minutes défilent. Les fans de "Sodom" bouderont, c'est sûr.

En définitive, Evershine ne réinvente pas l'eau tiède mais se sert de ses influences à merveille afin d'accoucher d'un excellent premier album. Alors oui, rien de plus que "Stratovarius" ou "Heavenly" n'aient pas déjà dit mais quand la copie est de qualité tout en transpirant la fraicheur, pourquoi se priver ? Du "renouveau", pas vraiment, mais néanmoins un très bon élève. Il est dommage d'ailleurs de se dire que cet album sort certainement avec dix ans de retard. Mettez-le sur le marché quelques années plus tôt et il aurait fait un malheur. De nos jours, c'est moins sûr...

0 Comments 22 octobre 2012
Whysy

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