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angra-trabendoTournée commerciale ou sincère envie de faire plaisir au public, une chose est sûre  ceHoly Land celebration Tour est un véritable évènement pour tous les fans.Il y’a 20 ans déjà, Angra bouleversait les codes du power-métal avec son album phare Holy Land. A cette époque les tournées sillonnaient la France en passant par les endroits les plus improbables, des salles des fêtes municipales aux showcase acoustiques de la Fnac ou encore aux plateaux télé.Aujourd’hui , même si Angra produit toujours de bons albums, les choses ont bien changées. Le line-up a été complètement remanié et, en ce 04 octobre 2016 le public français va devoir se contenter d’une unique petite salle parisienne pour célébrer comme il se doit l’anniversaire de cet album Mythique.

La soirée démarre sur du heavy-metal «made in France» avec les vétérans d’ADX.  Le groupe aux 35 ans de carrière fait preuve d’une belle énergie pour combler les fans, qui à en voir les t-shirts dans la salle sont présents en nombre ce soir. Malgré la sortie récente du dernier album, les trois membres fondateurs nous proposent une setlist étalée sur l’ensemble de leur carrière, parfaitement accompagnés par deux jeunes recrues à la basse et à la guitare, et bien aidés par le public, pourtant pas encore très dense  à cette heure-ci  mais bien présent.Malheureusement, le son globalement brouillon, le chant «braillard» (en comparaison aux albums) et les multiples problèmes de réglages au niveau de la guitare de betov ne parviendront pas à en faire un concert mémorable et n’accrochera personne d’autre que les puristes massés dans la fosse.  Faute de bon son, difficile de trouver l’aspect speed-mélodique du groupe, et l’ensemble ne reste que pur heavy dans ce qu’il a de plus gras, dommage. A noter tout de même de bons passages sur la mort en face, red cap et division blindée repris en chœur par tout le trabendo, avant un final sur caligula où les po-goteurs vont finalement se réveiller.

©AccessLive/Lykh’Arts

Setlist ADX : L'aube noire - Mémoire De L'Éternel - La Complainte du Demeter - Déesse du Crime - Notre Dame De Paris - La Mort en Face - Division Blindée - Caligula

On enchaine avec le groupe italien Headless, inconnu pour ma part mais ayant pourtant plusieurs albums à leur actif, qui officient dans un style Hard rock progressif.Malgré d’excellents musiciens et un soixantenaire expérimenté au chant, l’ensemble reste assez mou et peine à convaincre la salle qui est de plus en plus clairsemée après le passage d’Adx.En milieu de set, le chanteur Göran Edman nous explique avoir travaillé avec yngwie Malmsteen à une époque  où l’on achetait encore des disques, et du coup nous lance une reprise de la balade save our love, de Malmsteen,  très bon titre surtout du point de vue solo de guitare, mais qui plombe encore un peu plus l’ambiance. Sur l’ensemble Headless est  indéniablement un bon groupe dans leur genre musical, mais malheureusement pour eux le public n’est pas du tout venu pour ça, et n’accrochera pas vraiment. Les 3/4d’h seront amplement suffisants, surtout au vu du son déplorable du guitariste de droite (aux faux airs d’al Pacino) quasiment inaudible tout au long du concert.

©AccessLive/Lykh’Arts

Setlist Headless : Melt The Ice Away- When Dreams And Past Collapse- The Backstabbers Around Us- Save Our Love- So Much Of A Bore- Gather Knowledge, Gather Wisdom- Good Luck Resized- God Of Sorrow And Grief

Le public reprend sa place et la fosse se densifie un peu plus, même si le trabendo est loin d’afficher complet, c’est parti pour Angra !

La setlist s’ouvre sur le titre Newborn Me du dernier album (secret garden 2014), massacré d’entrée par un son désastreux et par le nouvel élément de la bande en fond de scène gauche , le percussionniste dédé réis qui martèle tellement son Tamtam qu’il en couvre le groupe par moments…Enfin après quelques instants tout semble rentrer dans l’ordre et on peut profiter pleinement du show.

Le nouveau guitariste Marcelo Barbosa  remplace désormais kiko loureiro parti l’an dernier pour rejoindre Megadeth, et laissant Rafael Bittencourt seul rescapé des membres originels du groupe. Rafael  présente un micro accroché en permanence à l’oreille, on comprend vite pourquoi lorsque vient la chanson suivante Waiting silence où fabio lione quitte la scène pour le laisser seul au chant. Même si on peut admettre qu’il chante plutôt bien, j’ai envie de  dire «chacun son job», car on remarque rapidement ses limites, mais bon la parenthèse est  plutôt sympa vu qu’il s’éclate et a contribué aux parties vocales de plusieurs titres du dernier album.«L’introduction» du show se termine par le dernier single Final light, avant que fabio Lione annonce le début des hostilités en précisant qu’Holy land allait nous être joué intégralement, et demande à un portuguais du public s’il peut lui citer la 1ere chanson de l’album…

Sans plus attendre et sans aucune introduction,  Nothing to say nous est envoyé directement en pleine tête. Et quel pied ! Certes il n’y a plus grand monde du line-up original dont surtout le regretté andré matos, mais ce titre est toujours aussi bon et cartonne toujours autant en live. Comme prévu, la setlist déroule l’album en passant par le merveilleux silence and distance, l’envoutant carolina IV, et les rythmiques typiques d’ Holy land et The shaman.

Les interprétations sont parfaites, et c’est un pur bonheur de refaire ce bond de 20 ans en arrière, Rafael Bittencourt joue avec toujours autant de passion,  marcelo Barbosa  prend énormément de plaisir à en juger par son sourire et n’a rien à envier à Kiko, assumant parfaitement son rôle de remplaçant, fabio Lione s’approprie complètement les titres malgré quelques petits problêmes parfois dans les aigus, felipe Andréoli  à la basse exprime toute l’entendue de son talent, et bruno Valverde qui fait office de gamin derrière sa batterie est une vraie machine. Le seul hic, encore une  fois ce soir, provient du son de guitare de droite (rafael) qui est presque inaudible par moments, et surement aggravé par mon placement sur le côté gauche de la salle.

Retour à un Rafael Bittencourt seul au chant sur le single Make Believe et la mélodique deep blue. Mais malgré beaucoup de plaisir et d’énergie déployées, une fois encore le chant est poussif, et même avec la meilleur des volontés ou habité par des forces shamaniques, on ne s’improvise pas andré Matos comme ça. C’est dommage car il met du cœur à l’ouvrage, musicalement parlant les titres sont incroyablement interprétés, mais le résultat est bien en dessous de ce que pourrait proposer fabio à la place.

Petite inversion de piste par rapport à l’album,  Rafael enchaîne magnifiquement seul sur scène avec le morceau acoustique qu’il qualifie comme une prière pour lui  lullaby for lucifer et qu’il introduit longuement avant dans un français approximatif mais compréhensible, en rappelant que la France a toujours été très spéciale pour Angra, et faisant référence à l’album live enregistré à Paris.

Dernier coup de massue avec le puissant Z.I.T.O. pour clôturer le chapitre holy land avant que le groupe ne s’éclipse quelques instants.

Retour en fanfare avec Time, énorme titre tiré du tout premier album du groupe, suivi par le très mélodique Rebirth et pour finir avec la chanson que fabio qualifie à ma grande surprise comme étant la plus appréciée du groupe : nova era.

Les six acteurs quittent la scène au son de l’instrumental Gate XIII sous de longues ovations, témoignant d’un public comblé et rempli de bonheur. Angra toujours là malgré les tempêtes, a une nouvelle fois su nous surprendre et nous faire vibrer par ses titres forts qui font désormais office de référence, et par ce nouveau line-up  enthousiaste et passionné. Pourvu que l’avenir continue sur cette voie.

©AccessLive/Lykh’Arts

Setlist Angra :

-Newborn Me-Waiting Silence-Final Light

-Nothing to Say-Silence and Distance-Carolina IV-Holy Land-The Shaman-Make Believe-Deep Blue-Lullaby for Lucifer-Z.I.T.O.

-Time-Rebirth-Nova Era

0 Comments 10 octobre 2016
Whysy

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