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Siebenbürgen, quoiqu’ évoquent les consonances de son nom, est un groupe suédois en activité depuis maintenant près de 15 ans. Œuvrant à la base dans un registre black Metal mélodique à production crasseuse, les musiciens ont pris le parti d’évoluer au fil des ans et des parutions, et constituent maintenant, aux côtés de groupes comme Cradle of Filth, Soulgrind et Illnath, des références de cette scène bien précise qui emprunte autant au Black symphonique qu’au Gothic Metal. Vous savez bien, ces albums convenus mais toujours agréables qui offrent à leurs auditeurs un charmant et dépaysant voyages dans de sombres châteaux ou se côtoient charmantes, vénéneuses femmes vampires et terrifiants fantômes…

Dès le premier titre de l’album « Rebirth of the nameless », le ton est donné : production limpide irréprochable, rythmiques rapides et puissantes, riffs heavy, arrangements classieux, mélodies de clavier accrocheuses, voix féminine aérienne, ambiance vampirique soignée, le tout surmonté d’une voix black écorchée dans la plus pure tradition du genre. On navigue en terrain connu, et l’on sait exactement à quoi s’attendre. Il faut savoir que cet album a été conçu après que le groupe ait choisi de splitter, l’opus précédent n’ayant point obtenu le succès escompté. C’est donc après quelques remaniements de line-up et un retour chez Massacre records que nos acolytes font leur grand retour.

Et pourtant… La révélation promise ne sera pas au rendez-vous ! Car comme vous l’aurez compris, cet album, recueil de bonnes (voire très bonnes) compositions soit dit en passant, s’avère on ne peut plus classique. Rien ne marquera profondément les esprits, rien n’emballera l’auditeur blasé… Et pourtant, on ne peut remettre en cause le niveau technique des musiciens, tous forts compétents (les rythmiques sont variées et créatives, un bon point), ni même du chanteur ou de la chanteuse, dont la performance irréprochable m’évoque Lisa de Draconian. Non, il manque simplement un peu de magie, de prises de risques, un souffle qui aurait rendu l’album plus facile à appréhender en une seule fois, un hymne qui aurait marqué plus durablement…

Et pourtant, aucun titre réellement faible ne me vient à l’esprit. Les breaks du titre éponyme, le refrain d’ « Infernaliia », la nostalgie et la majesté du conclusif « At the end of twilight » sont de purs bons moments, qui sauvent d’ailleurs l’album. Nul doute que s’il s'était agit là d’un premier album, ma note aurait été d’un bon point supérieur… Car le talent est là tout de même ! Dommage, ce sentiment omniprésent que le compositeur ne s’est pas du tout foulé…


Mais je ne puis m’empêcher d’être indulgent : cet album fait passer un moment très agréable à l’auditeur. Les fans en manque de Dimmu, Cradle, Moonspell, Stormlord, Illnath et autres peuvent tenter leur chance sans le moindre risque ! De manière plus générale, si vous n’êtes pas trop pointilleux ou que vos exigences ne sont pas trop élevées, vous pouvez vous aussi effectuer le voyage : car s’il est difficile de ressortir de l’écoute follement enthousiaste, il est tout simplement impossible d’en ressortir fondamentalement déçu. Bon album.


Gounouman

0 Comments 07 janvier 2009
Whysy

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