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Après avoir sorti « Believe » et donc couronné sa carrière, le groupe allemand Crematory décide, à la surprise générale, de splitter après 10 ans de bons et loyaux services. Les raisons évoquées restent relativement floues, même si l’on apprend rapidement que la claviériste et son époux, le batteur du groupe, vont avoir un bébé. Au final, la naissance de ce rejeton 100 % Metal aura redonné envie au groupe de se produire, puisqu’ après seulement trois ans de split, les voilà qui annoncent leur retour, plus forts et plus puissants que jamais !   Pour ceux qui ne connaissent pas le groupe, leur recette musicale est simple et des plus efficaces. Il s’agit là d’un metal gothique aux riffs gras, évidents et accrocheurs, soutenus par des lignes de claviers tantôt aériennes tantôt plus technoïdes (surtout sur cet album d’ailleurs), des beats typiques du Metal industriel (« Open your eyes », très techno), et une bonne grosse voix death, soutenue par le très bon chant clair du guitariste sur les refrains. Alors quand la sauce prend, on obtient des tubes en puissance des plus convaincants (« Revolution », « Greed » et son clip sympathique, la martiale « Tick Tack »…), mais quand elle ne prend pas…  « Revolution », contrairement à ce que son titre aurait pu laisser présager, n’apporte pas de changement majeur au style que Crematory s’est construit au fil des années. Le groupe insiste simplement sur le côté industriel des compositions, parfois avec talent, parfois avec plus de maladresse. Le résultat est un album en demi-teinte, inégal malgré de bonnes compositions, parfois lassant.  Un morceau comme « Reign of Fear » par exemple, est assez typique de ce que je reproche à l’album : il y a des bonnes idées, mais pas très bien exploitées. Les ambiances tombent un peu à plat, et le manque de pêche rend le tout indigeste… Crematory n’a pas encore exactement compris comment fonctionnait cette nouvelle formule industrielle, et au final c’est sur les exercices de style plus classiques comme les ballades que le groupe s’en tire encore le mieux (« Farewell Letter », plutôt jolie sans être bouleversante).   Au final, cet opus semble manquer singulièrement de passion. Coincé entre un « Believe » du meilleur acabit et un « Klagebilder » déjà nettement plus convaincant, gageons qu’il s’agisse là, non pas d’une erreur de parcours (car l’album contient quand même son lot de bons moments), mais d’une petite baisse de régime occasionnelle. Heureusement, pour le plus grand bonheur des fans, le tir sera vite rectifié et au vu de Pray, le dernier single issu de l’album à venir pour 2008, de belles années attendent encore nos gothiques allemands.   Gounouman

0 Comments 08 décembre 2007
Whysy

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