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Ride the Void est le second album des californiens de Holy Grail. Ces petits gars œuvrent dans le Heavy Metal soutenu par Nuclear Blast. De sortie en Janvier 2013, ils vont tenter de convaincre en 13 chansons (ça porte la poisse pourtant).

Restons subjectif, ça part mal. La piste d’intro qui dure plus de 2 minutes est peu inspirée, donne une impression de déjà-entendu et sature un peu au niveau de sa gratte. A vrai dire, je me demandais dans quoi je mettais les pieds vu qu’elle me rappelait plus l’intro d’un album de doom dépressif que de Heavy Metal qui fait headbanger.

Et là, paf, la rédemption frappe à la porte avec la seconde piste qui est simplement la meilleure de l’album à mon goût. Bestia Triumphans, puisque telle est son nom, permet à l’album de partir sur de meilleures bases. L’intro “pète” avant de partir sur un riffs épileptiques et même si elle ne restera pas dans les annales du heavy elle balance suffisamment pour la fredonner. Mais il est maintenant temps de parler d’un chapitre primordial de cet album.

Le chant est en général de bonne qualité même s’il est un peu trop mis en avant par rapport aux instruments, par exemple sur Rains of Sorrows le chant fait un peu passer la gratte pour de la bouillie peu audible. Je pourrais aussi citer quelques choeurs/effets d’echo qui rendent un peu bizzarement mais c’est largement correct. Bref ce qui précède concerne le chant clair, car il y a autre chose sur cette album... Un méchant chant screamé typé metalCore... Outre le fait que personnellement je trouve ça horriblement moche, la plupart du temps on se demande juste ce que ça fait là. Okay, certaines (rares) fois, ça rend pas trop mal comme sur Bestia Triumphans (encore elle tiens) où cela double la voix claire.

Au moins le groupe a le mérite de tenter un paquet de choses, que ce soit la piste instrumentale-acoustique-j-me-foule-pas-trop-mais-c’est-joli-quand-même qu’est Wake Me When It’s Over qui a fait exploser mon détecteur d’ironie quand la chanson suivante à démarrer (ils ont le sens de l’humour en Californie) ou encore la clotûre de l’album par le je-remplis-mon-cahier-des-charges-rock-metal-ricains-de-base Rains of Sorrow qui finalement remplit son boulot correctement en donnant une fin en douceur à cet ensemble.

Je pourrai aussi citer le titre Sleep of Virtue où l’on sent une certaine ambition mélodique dans l’intro pour finir par un morceau qui finalement musicalement ressemble à du Maiden par (gros) moments, excepté la voix. Bref le titre ne tiens pas ses promesses des 30 premières secondes. Dans le même genre Ride the Void, la piste éponyme (pour les mecs qui suivent pas) s’en tire largement mieux avec une intro acoustique, une utilisation judicieuse des choeurs et la voix sans doute la mieux posée sur l’album.

Je peux pas vous laisser partir comme ça, autant parler d’une autre piste qui vaut le détour d’oreille. Crosswinds, donne un sentiment d’immédiat, d'urgence par la voix qui accélère brutalement et la batterie qui s’excite et fournit un peu d’adrénaline au milieu de pistes qui manque un peu de cœur.

Un de mes regrets au niveau de l’instru serait que la batterie n’est pas très varié en tout sur une impression d’écoute globale, même s’il y a des progressions sympathique sur Too Decayed to Wait par exemple.

Au final je ne suis pas convaincu par ce que j’ai eu à écouter. Au global cela reste d’un bon niveau et vraiment correct mais certains passages et morceaux font que l’aventure n’est pas aussi plaisante qu’elle aurait pu l’être et ce malgré quelques idées sympathiques. Leur précédente livraison avait un meilleur feeling, essai non transformé.

0 Comments 13 février 2013
Whysy

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