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Ah le Brésil ! Ses plages, son climat, son carnaval, son rhum... et ses jeunes demoiselles au déhanché envoûtant !!! Mais réduire ce pays à ces quelques clichés serait pour le moins injuste, car le Brésil c’est aussi une scène Metal florissante comptant en son sein pléthore de groupes talentueux qui ne demandent qu’à éclore au grand jour. Malheureusement, il faut bien admettre que depuis Angra, peu d’élus ont pu s’exporter jusqu’en Europe et connaître une carrière internationale. Gageons, donc, que l’avenir sera plus juste pour les nouvelles générations et notamment pour Menacer qui, à l’évidence, possède tous les atouts pour parvenir au sommet.

Les premiers balbutiements du groupe remontent à 2000, et il faudra attendre quatre ans pour que le premier morceau original « A Perfect Slave » voit le jour. Après différents changements de line-up, le groupe semble enfin se stabiliser et commence en 2005 la production de son premier EP, Rise Up the Menace. Une première production discographique qui dévoile déjà une personnalité intéressante et des qualités indéniables annonciatrices d’un avenir radieux.

Rise Up The Menace (3’34)
L’EP s’ouvre par ce titre instrumental éponyme, qui mêle atmosphères et sonorités diverses, et plonge d’emblée l’auditeur dans l’univers du groupe. Orchestrations baroques, inspirations néo-classiques et sonorités futuristes viennent enrichir un Heavy Metal traditionnel aux riffs, certes classiques, mais toujours efficaces. Une belle entrée en matière.

A Perfect Slave (4’42)
Reprenant en intro le thème du titre précédent, ce morceau évolue dans un registre néoclassique où le piano occupe une place prépondérante. Il se montre très entraînant, à la fois mélodique et dynamique, avec notamment un travail intéressant réalisé sur les vocaux. Ces derniers, couplés aux nappes de claviers, confèrent un aspect très théâtral et emphatique à l’ensemble (on pensera tour à tour à du Queen ou du Evil Masquerade) et affirment alors un peu plus la personnalité du groupe. Un point important dans une scène Metal pour le moins bondée... Vers la fin du morceau, le jeu de batterie s’emballe, la rythmique se durcit, les riffs se font plus lourds, et le titre s’envole alors vers des sphères plus Heavy/Speed.

Sadness Kingdom (5’17)
Voici un opus métallique de facture plus habituelle, introduit par un riff assez traditionnel, à la Judas Priest, et poursuivi par des guitares massives qui ne sont pas sans rappeler les vieux Megadeth ou Metallica... L’aspect plus mélodique se retrouve au niveau du chant, sur les ponts et les refrains, ainsi qu’au niveau des claviers, assez discrets, mais suffisamment présents pour instaurer une ambiance ad hoc. On remarquera au passage (et ceci est valable sur l’ensemble de cet EP) que la basse, énergique et volubile, n’est pas oubliée dans le mix et que les soli de guitare se montrent plutôt bien inspirés, le tout dans un esprit assez proche des premiers Helloween ou Angra.

Through My Aim (9’10)
Ecrit à l’origine par un ancien membre du groupe et ré-arrangé depuis, ce morceau est de loin le plus épique du lot et se révèle assez progressif dans sa structure. Après un début très symphonique (qui n’est pas sans évoquer les Finlandais de Requiem), le morceau gagne en vitesse et propose un habile mélange entre Iron Maiden (pour la ligne de basse et certains riffs caractéristiques) et le Power Metal européen. Les claviers restent évidemment très présents, mais ils se montrent assez subtils et sont bien intégrés à l’ensemble, évitant judicieusement toute surenchère symphonique indigeste. Lors du break, vers le milieu du titre, les rythmes syncopés évoquent assez nettement les derniers Dream Theater, tandis que les nappes de claviers et l’atmosphère néoclassique lorgnent plutôt du côté de Symphony X.

Les plus curieux d’entre vous retrouveront deux ghost tracks à la fin de cet EP. Le premier est en fait un trailer promotionnel du groupe, et le second un morceau instrumental très orchestral dont l’ambiance rappelle les vieux péplums cinématographiques.

Menacer se présente donc comme un groupe aux influences multiples, mais il parvient toutefois à développer sa propre personnalité et nous propose ici un EP très prometteur. Alors bien sûr, tout n’est pas parfait... On peut, en effet, espérer qu’à l’avenir la production soit un peu meilleure (bien qu’elle soit suffisamment bonne pour mettre en valeur les atouts du groupe), que le groupe s’éloigne de ses influences, et que le chant gagne en maîtrise. Mais si le groupe continue de progresser dans cette voix, en affirmant plus encore sa personnalité et en proposant de nouveaux titres aussi intéressants, alors il ne fait aucun doute qu’il s’affirmera sur la scène brésilienne et, espérons-le, sur la scène internationale.

[right]Bonobo[/right]

P.S. : Vous pourrez télécharger légalement cet EP sur le site officiel du groupe et ainsi vous forger votre propre opinion... Avis aux amateurs !

Line-up :
Daniel Lotoy – Chant
Dudu Del Ben – Basse & Claviers
Gustavo Campos – Guitares électriques et acoustiques
Márcio Cafundό – Batterie

0 Comments 24 septembre 2007
Whysy

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