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Autant le dire tout net : Je ne suis absolument pas fan de thrash Metal et pourtant j’ai adoré cet album.  Megadeth est né en 1985. Le groupe fut fondé par Dave Mustaine, l’un des guitaristes à l’origine d’un groupe encore plus mythique : Metallica. Et oui, Dave a même contribué à composer quelques uns des plus grands titres du groupe, parus sur Kill em all, tels que « The four horsemen » par exemple. Mais son mauvais caractère et quelques problèmes d’ego l’amenèrent à être rapidement viré. Aujourd’hui, ce vieux problème n’est toujours pas résolu, les membres de Metallica essayant toujours de dénigrer l’importance de la place de Mustaine dans le groupe !! Pourtant, les faits sont là, le groupe lui doit quelques uns de ces hits !!  Mega-Dave, en attendant, réussit à émerger de l’ombre peu de temps après son éviction et sort dès 1985 son premier opus : « Killing is my business… and business is good !! ». Plusieurs éléments sont à retenir dans le Megadeth des années 80. Au niveau visuel, le premier album (malgré une pochette assez moche !!) permet de représenter la mascotte qui continuerait de les suivre au fil du temps, l’élégant squelette aux métalliques lunettes, Vic Rattlehead. Mais, au fil du temps, les visuels s’affineront, et l’ami Vic deviendra véritable symbole du groupe, à l’instar de son pote Eddie…  On retient aussi de cette période les incessants changements de line up du groupe. Dave est tout sauf un leader facile, et son épouvantable caractère le fit virer d’album en album presque tous ses musiciens !! Un seul membre en dehors de Dave est permanent et le restera longtemps : le bassiste David Ellefson, qui a même le privilège de pouvoir aider à la composition de quelques morceaux !!   Musicalement parlant, le Megadeth de l’époque était assez éloigné du Megadeth d’aujourd’hui. Il n’avait pas encore adopté son style Heavy, le choix musical de l’époque s’identifiait plutôt à un Thrash direct, rentre dedans, avec la voix aiguë, nasillarde et immédiatement reconnaissable de Dave. Au côté d’Exodus, Anthrax ou Annihilator, Megadeth est à juste titre considéré comme l’un des précurseurs et fondateurs du style, dans la grande tradition américaine.  Venons en à présent au sujet qui nous intéresse, c’est-à-dire ce Rust in peace. A l’image de la très belle pochette, l’univers de l’album est vraiment glauque et froid. Les textes sont souvent durs (« Take no prisonners »), car le thème central de l’album est le critique du militarisme américain. Les textes de Dave nous plongent donc dans un univers cruel et sans merci où sont pratiquées expériences nucléaires ou atomiques, stratégies guerrières, capture d’envahisseurs spatiaux.. Et bien cet album, considéré par une grande majorité de fan comme le meilleur du groupe à ce jour, est le véritable aboutissement des 5 années d’existence de Megadeth. Pour faire plus simple, on comprend qu’après cette bombe, le groupe ait souhaité changer de registre métallique : avec cet album, tout était dit, vraiment une référence absolue !!  Dans cet univers industriel semblant parfois dénué d’âme, chaque riff est une furie dévastatrice !! L’album attaque vraiment très fort avec « Holy wars » et son introduction tout en solos rapides et endiablés pondus par Marty Friedman, véritable Guitar-hero, qui avant d’officier dans Megadeth possédait son propre groupe, Cacophony… La batterie de Nick Menza est excellemment bien mixée, et la voix de Dave comme à l’accoutumée, très particulière, mais toujours puissante et accrocheuse. Après ce titre qui varie durant plus de 6 minutes, malgré quelques passages calmes où la voix se fait presque plaintive, on se sent déjà exténué, à bout de force !! Mais il faut rapidement se ressaisir car voici qu’arrive l’un des meilleurs titres du groupe toute période confondue, j’ai nommé le culte « Hangar 18 » (Je recommande très vivement le clip vidéo qui l’accompagne, vraiment très très bien foutu pour l’époque, plaisant et accompagnant efficacement le texte et l’ambiance de la chanson). Ce brûlot comporte des enchaînements de solos ultra rapides et furieux à un point où cela en devient jouissif !! Excellent, tout simplement !! Arrive l’un des titres les plus hargneux de l’album, « Take no prisonners » que j’évoquais tantôt. Pas le morceau le plus inspiré, mais quand même excellent.. Assez malsain, mais impossible de s’en détacher ;) !! Puis enchaîne un titre assez étrange, « Five magics ». Personnellement, je trippe pas mal sur ce titre, auquel je ferais un seul reproche, celui de mettre un peu trop de temps avant de se lancer. Les voix sur la fin sont irrésistibles, je trouve…  Vient à point pour nous laisser respirer après autant de tueries le moins bon titre de l’album ; « poison was my cure ». Ici rien à signaler, pas terrible. J’apprécie juste la mise en avant de la basse dans l’intro. Lucretia, le titre suivant est un énorme hymne thrash, avec son petit rire sadique en introduction. Et « Tornado of souls » est l’un des morceaux préférés des fans, un classique !! Personnellement, curieusement, je n’accroche pas trop, la voix est peut-être un peu trop geignarde… enfin, c’est un style ^^ Le morceau « Dawn patrol » est un ovni !! Je n’ai jamais réussi à découvrir si oui ou non c’est bien Dave qui chante dans cet étrange interlude… En tout cas, cet unique morceau au tempo lent permet de respirer !! Car voici l’énorme et obsédant morceau conclusif de cette galette.. Le missile nucléaire « Polaris » débarque chez vous !! Encore une fois… surpuissant !!  Pour conclure, je dirais que je suis surpris de voir que cet album est culte pour tant de monde… Il est si.. étrange, particulier, incisif !! Personnellement, il m’a fallu un important temps d’adaptation, mais… après j’ai du mettre trois mois avant de parvenir à m’en décrocher !! C’est une bombe, un hymne au thrash. De moi-même je mettrais plutôt 5/6 mais ce serait oublier l’énorme impact qu’a pu avoir cet album et sa très grande qualité aussi variés que soient les morceaux. Allez, avec un grand plaisir mêlé à mon admiration pour ce grand groupe, voici la note maximale !!!  Gounouman

0 Comments 16 mars 2006
Whysy

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